J'ai assisté aux représentations de Castor et Pollux en 1991 à Aix (même protagonistes que l'enregistrement de 1992, sauf Correas remplaçant François Le Roux), j'en garde d'abord le souvenir d'une Véronique Gens absolument magnifique.
Et que donnait François Le Roux ? C'était sa grande époque, ce devait être étonnant au niveau de la couleur.
Oui, un des tout meilleurs rôles de Véronique Gens, incontestablement. Et même à mon goût sa composition la plus aboutie vocalement et théâtralement. Le récitatif qui clôt le III est un chef-d'oeuvre.
Mais Howard Crook et Agnès Mellon sont loin de démériter. Agnès Mellon joue très bien l'ambiguïté de son personnage au dernier acte, le côté coquette jalouse qui est souvent gommé pour conserver la noblesse du personnage.
Pourtant, malgré ce qu'on peut lire sur l'abandon de la veine comique dans la tragédie lyrique après Cadmus et Alceste (avec l'existence de personnages comiques autonomes), on en trouve régulièrement des restes : dans Atys bien sûr (le dépit amoureux de Celaenus, puis d'Atys et Sangaride), dans Isis (le duo Iris/Mercure)...
Ce duo de l'acte V de Castor s'inscrit parfaitement dans cette filiation.
Deux sites sur Rameau (si tu ne les connais pas déjà) :
http://jp.rameau.free.fr/index.htm
Oui, très bon site, c'est celui auquel j'ai renvoyé dans le premier volet pour la lecture du livret de 1754.
http://perso.orange.fr/jean-claude.brenac/RAMEAU.htm
Bien sûr ! Ce site est une somme factuelle incontournable, qui aurait peine à tenir dans un livre...
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