Carnets sur sol - Commentaires
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fr2019-12-15T13:31:13+01:00daily12019-12-15T13:31:13+01:00« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - DavidLeMarrec
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2019-12-15T13:31:13+01:00DavidLeMarrecOui, nous sommes peu de chose, n'est-ce pas ? (et la programmation des concerts est encore moins que nous… ^^)...« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - Andika
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2019-12-15T12:03:29+01:00AndikaNotule passionnante à lire ma foi, et la section des commentaires est tout aussi intéressante. En revanche, je n'ai pas pu lire tous les noms de compositeurs commençant par A. C'est effrayant !...Notule passionnante à lire ma foi, et la section des commentaires est tout aussi intéressante. En revanche, je n'ai pas pu lire tous les noms de compositeurs commençant par A. C'est effrayant !]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - DavidLeMarrec
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2019-12-15T10:45:32+01:00DavidLeMarrecMême pour des institutions importantes, c'est toujours un très petit nombre de personnes et lorsque l'une d'entre elle disparaît ou s'en va, la politique jusque-là conduite peut très bien s'arrêter ou changer totalement.
Oui ! Mais c'est d'autant plus impressionnant quand la subvention...Même pour des institutions importantes, c'est toujours un très petit nombre de personnes et lorsque l'une d'entre elle disparaît ou s'en va, la politique jusque-là conduite peut très bien s'arrêter ou changer totalement.
Oui ! Mais c'est d'autant plus impressionnant quand la subvention disparaît parce qu'un individu s'en va, avant même qu'on ait pu définir la suite de l'orientation (pour Jeunes Talents, ça ne changerait pas, pas exemple !).
Ah non ! Il faut de vrais professionnels ayant une véritable formation et expérience musicale et aussi un certain goût pour la découverte et la nouveauté ...
C'est ce que je voulais dire, mais je ne suis pas certain que dans les bureaux de la direction culturelle des hôtels de région on ait forcément des mélomanes avec une réelle vision d'ensemble du répertoire historique et de l'offre mondiale… donc les subventions doivent se gagner à partir de cahiers des charges plus concrets, comme « l'ouverture aux nouveaux publics », « l'action culturelle hors les murs », « la diversification des styles », « l'appel à la création vivante ». Évidemment, la Compagnie de L'Oiseleur, qui se « contente » de jouer des œuvres (de gens souvent morts), ça ne va pas attirer l'intérêt d'une tutelle spontanément.
Je connais même des ensembles qui ne font quasiment pas de concerts et qui vivent d'interventions périscolaires depuis la réforme Peillon de l'école primaire.
Reste en effet à chercher les pépites… dans les grands pôles culturels, il y en a beaucoup. En France, hélas, c'est assez concentré à Paris (presque un concert gratuit par jour à la Madeleine, même mi-août !), mais il y a quand même de bonnes surprises dans les villes moyennes si l'on fouine un peu – à Bordeaux par exemple, l'Ensemble Orfeo (mêlant amateurs et professionnels) propose des programmes de baroque qui sortent vraiment de ce qu'on joue au Grand-Théâtre ou à l'Auditorium (ils proposent du XVIIe allemand, italien et français là où l'Institution se limite à Vivaldi, Bach et Rameau).]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - Faust
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2019-12-14T20:29:04+01:00FaustCe dont vous parlez beaucoup ici, c'est de direction artistique donc de composition des programmes et de choix des artistes. Cela peut être une fonction à part entière, être assumé, pour l'essentiel, par le directeur de la formation ou de la salle ou de l'institution...Ce dont vous parlez beaucoup ici, c'est de direction artistique donc de composition des programmes et de choix des artistes. Cela peut être une fonction à part entière, être assumé, pour l'essentiel, par le directeur de la formation ou de la salle ou de l'institution musicale concernée, voire être externalisé (mais jamais complètement) lorsqu'il est fait appel à des consultants extérieurs.
Même pour des institutions importantes, c'est toujours un très petit nombre de personnes et lorsque l'une d'entre elle disparaît ou s'en va, la politique jusque-là conduite peut très bien s'arrêter ou changer totalement.
" il faut des gens un peu mélomanes à ces postes pour bien les attribuer " :
Ah non ! Il faut de vrais professionnels ayant une véritable formation et expérience musicale et aussi un certain goût pour la découverte et la nouveauté ...
Parmi les personnes qui n'ont pas été citées, on peut aussi mentionner le Musée de l'Armée qui présente chaque année une remarquable saison que l'on doit à la personnalité de Christine Helfrich.
Mais, CSS regorge à longueur d'années de pistes de découvertes ... dans les conservatoires, les mairies, les églises (bien que l'acoustique ...) et même chez les facteurs de clavecin lorsque ceux-ci hébergent des concerts (perpétuant ainsi, me semble-t-il, une tradition ancienne) !
]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - DavidLeMarrec
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2019-12-14T17:47:46+01:00DavidLeMarrec… tandis que d'autres (mais pas Gilbert Montagné) composent platement sur La Dame Blanche nous regarde…...La Dame Blanche nous regarde…]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - Benedictus
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2019-12-14T17:16:37+01:00BenedictusÀ vrai dire, le peu de bienveillance d'Antoine à l'égard des musiques populaire me surprend: les qualités de visionnaire de son compositeur favori, n'est-ce pas un chanteur de variété française qui les a proclamées avec le plus de...À vrai dire, le peu de bienveillance d'Antoine à l'égard des musiques populaire me surprend: les qualités de visionnaire de son compositeur favori, n'est-ce pas un chanteur de variété française qui les a proclamées avec le plus de véhémence? (Je fais bien sûr allusion à Patrick Bruel et à son tube Casella voit.)]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - DavidLeMarrec
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2019-12-14T17:00:38+01:00DavidLeMarrecBenedictus, voilà que tu reviens.
(Non, je n'ai rien oublié.)...Benedictus, voilà que tu reviens.
(Non, je n'ai rien oublié.)]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - DavidLeMarrec
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2019-12-14T16:58:13+01:00DavidLeMarrecFaust :
« La Philharmonie de Paris bénéficie-t-elle d'un "avantage déloyal grâce à des tarifs massivement subventionnés " ? L'expression est peut-être un peu forte ! »
Des organisateurs de concert le disent – et je ne peux pas leur donner tort. Pour ma part, j'ai peine à...Faust :
« La Philharmonie de Paris bénéficie-t-elle d'un "avantage déloyal grâce à des tarifs massivement subventionnés " ? L'expression est peut-être un peu forte ! »
Des organisateurs de concert le disent – et je ne peux pas leur donner tort. Pour ma part, j'ai peine à débourser (outre que je vais trop souvent au concert pour me le permettre) 25€ pour un concert de musique de chambre aux Bouffes du Nord (ce qui n'est pourtant pas indécent) alors que je peux avoir Falstaff ou Salomé pour 10€ à la Philharmonie. [Et je parle d'institutions subventionnées !]
Comment vendre des places plus chères dans une salle moins prestigieuse avec des interprètes moins connus et moins de musiciens sur scène ? Ce doit être une concurrence difficile à combattre.
(Cela dit, pour les manifestations culturelles, on remarque que la fréquentation n'est pas un jeu à somme nulle : plus un quartier ou une ville est dynamique, plus elle attire de manifestement, et plus le public se déplace… La Philharmonie peut aussi être un aiguillon qui déclenche une envie de concert qui peut se reporter par la suite ou à la place sur autre chose.)
Dans cet article 2, l'accent porte, comme pour toutes les institutions publiques, sur la création contemporaine et l'action culturelle – la seconde est une contrainte forte en termes de personnel et de coûts, pas forcément en lien direct avec leur programmation (on peut faire de la bonne action culturelle sans accueillir le Philharmonique de Berlin, et même sans avoir une salle de spectacle !). Cela dit, force est d'admettre que la Cité de la Musique / Philharmonie remplit bien ces engagements.
Concernant Aix-en-Provence : mon propos portait sur la relation avec les autres maisons de la région, pas sur l'existence d'une subvention. Les questions de la légitimité de la subvention (si c'est un acteur de marché ouvert) et de sa disproportion par rapport aux autres acteurs qui remplissent la même mission de service public ne sont pas tout à fait équivalentes.
« Que dire des opérateurs de taille plus modeste (Gaveau, par exemple) ou même minuscules ? »
Gaveau ne produit pas ses propres concerts, c'est assez différent. C'est une belle adresse qui se loue. Mais à votre question, je peux répondre qu'il y a quelques années l'adresse theatredeschampselysees.com renvoyait directement sur la Salle Gaveau. J'en ai fait état publiquement et quelques jours plus tard, la redirection avait disparu. Une singulière façon d'augmenter sa visibilité et d'inviter son public !]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - DavidLeMarrec
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2019-12-14T16:46:54+01:00DavidLeMarrecBonjour Antoine,
Il n'est pas étonnant (ni illégitime) que pour le public occasionnel, retrouver des thèmes connus soit rassurant et plaisant. Par structure, la forme sonate et la fugue resteront un peu réservées au public suffisamment sensible au classique pour s'y plonger.
Faut-il...Antoine,
Il n'est pas étonnant (ni illégitime) que pour le public occasionnel, retrouver des thèmes connus soit rassurant et plaisant. Par structure, la forme sonate et la fugue resteront un peu réservées au public suffisamment sensible au classique pour s'y plonger.
Faut-il ensuite conforter le public avec des soirées spéciales « les classiques de la pube », on peut se poser la question, mais je crois que ça répond à un besoin un peu différent – qui n'est pas trop mon objet ici, mais que je ne trouve pas illégitime ou obscène pour autant.
C'est juste que lorsqu'il gouverne toute la programmation, c'est un peu triste – et le répertoire se sclérose méchamment.]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - DavidLeMarrec
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2019-12-14T16:41:44+01:00DavidLeMarrecJe poursuis donc !
Effectivement, il y a beaucoup de petits ensembles, mais il faut vraiment prendre chaque cas : les Musiciens du Louvre, il y a quelques années (alors qu'il jouaient déjà Wagner…), n'avaient que 7 musiciens en CDI, mais ils ont toujours été adossé à des tutelles...
Effectivement, il y a beaucoup de petits ensembles, mais il faut vraiment prendre chaque cas : les Musiciens du Louvre, il y a quelques années (alors qu'il jouaient déjà Wagner…), n'avaient que 7 musiciens en CDI, mais ils ont toujours été adossé à des tutelles puissantes (même si leur générosité est instable). Le mécénat privé est évidemment encore plus fragile – le retrait de France Télécom avait tué toute la partie exploratrice du Festival de Beaune, qui se limite désormais à la reprise de titres célèbres par des ensembles en vue, souvent du rodage avant de lancer une tournée, enregistrer un disque ou jouer à Paris… Mais il peut être puissant, et soutenir des projets finalement plus aventureux : il n'a pas de comptes à rendre en matière de remplissage, de publics-cibles, ne s'embarrasse pas forcément d'actions éducatives et autres initiatives certes utiles, mais qui pèsent financièrement sur tout projet destiné à une subvention publique. Tant que Nicole Bru veut payer, on se moque que les salles soient vides ou que les critiques soient mauvaises (ni l'un ni l'autre n'est le cas, certes).
Les Frivolités font des choses incroyables avec peu de moyens (si des cerveaux de cette trempe était à la commande à l'Opéra de Paris, on crèverait de bonheur toute l'année), mais elles ont des appuis ; tandis que la Compagnie de L'Oiseleur n'a tout simplement rien, même pas une association à son nom.
Tous ces formats sont très différents et répondent à divers besoins, difficile d'en tirer un modèle général. Mais le dynamisme de certaines structures fragiles donne à penser sur le bien-fondé et l'inertie de certaines grandes institutions (le Capitole de Toulouse produit des étincelles, mais l'Opéra de Paris…).
Effectivement un patron d'institution peut changer énormément de choses, dans un secteur où l'on a à la fois besoin d'un négociateur en interne et d'une figure emblématique à l'extérieur. Je reste traumatisé par la descente aux enfers du Théâtre Impérial de Compiègne, lieu saint du répertoire français avant la naissance de Bru Zane, connu dans le monde entier… et devenu un théâtre municipal accueillant les fins de tournées des spectacles présentés dans les petites institutions publiques d'Île-de-France. Rien que parce Pierre Jourdan est mort. Dès la saison suivante, disparition des subventions, réaffectation du théâtre. Comme ça. (Pourtant, il devait bien avoir des adjoints, et il existe d'autres administrateurs sensibles à ce répertoire… mais non, les gens parlaient à Pierre Jourdan.)
Il arrive la même chose à Jeunes Talents, qui donne des concerts de musique de chambre de grande qualité et très peu chers aux Archives Nationales, dont le président Laurent Bureau ne peut pas prendre sa retraite, sans quoi les mécènes ont averti qu'ils se retireraient (la moitié des subventions seraient perdues, à ce que m'ont dit des bénévoles). Et que dire d'Équilbey, très critiquée comme cheffe, mais qui a bâti un chœur, puis un orchestre incroyables (et même fait construire une salle !), essentiellement par son relationnel politique très sûr.
« Aider davantage les spectacles "hors circuit" - pour reprendre votre expression - ne coûterait pas très cher et ne serait sans doute pas inutile ... »
La difficulté restant le choix des projets : il faut des gens un peu mélomanes à ces postes pour bien les attribuer, or ce n'est pas dans les prérequis.]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - Benedictus
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2019-12-14T16:40:24+01:00BenedictusQue nenni! Charles Aznavour reste durablement associé à une œuvre majeure de la musique vocale du XXᵉ siècle, les Poèmes pour Mi de sa compatriote Olive Yemessian, qu’il a contribué à populariser grâce à sa célèbre...Que nenni! Charles Aznavour reste durablement associé à une œuvre majeure de la musique vocale du XXᵉ siècle, les Poèmes pour Mi de sa compatriote Olive Yemessian, qu’il a contribué à populariser grâce à sa célèbre adaptation bilingue «You are the one for Mi, for Mi, for Mi, formidable!»]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - Faust
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2019-12-14T10:03:23+01:00FaustBonjour,
" Petite anecdote ... "
J'en reste sans voix !
La Philharmonie de Paris bénéficie-t-elle d'un "avantage déloyal grâce à des tarifs massivement subventionnés " ? L'expression est peut-être un peu forte !
La...Bonjour,
" Petite anecdote ... "
J'en reste sans voix !
La Philharmonie de Paris bénéficie-t-elle d'un "avantage déloyal grâce à des tarifs massivement subventionnés " ? L'expression est peut-être un peu forte !
La Cité de la musique - Philharmonie de Paris est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), selon le décret n° 2015-1178 du 24 septembre 2015.
Je ne voudrais pas alourdir inutilement CSS, mais il faut citer l'intégralité de l'article 2 de ce décret qui détermine les missions de cet EPIC :
" La Cité de la musique - Philharmonie de Paris contribue au développement de la vie et de la pratique musicales et à la connaissance de la musique et de son patrimoine. Elle œuvre, par une offre plurielle de manifestations musicales, à l'élargissement du public et à son renouvellement. Elle soutient, dans leur diversité, les formations musicales qu'elle accueille. Elle concourt à l'information et à la formation musicales du public. Elle prend l'initiative d'échanges nationaux et internationaux dans le domaine de la musique ou y participe.
A cette fin, elle a pour mission :
1° D'organiser, produire, coproduire, diffuser et promouvoir des concerts, des spectacles musicaux et des expositions ainsi que toutes manifestations artistiques et culturelles en relation avec son objet ;
2° De développer des activités culturelles et éducatives à l'attention du public afin de favoriser l'égal accès à toutes les formes de musique et de soutenir les initiatives contribuant à leur connaissance et leur pratique ;
3° De gérer et d'exploiter les salles de concert et les espaces de travail dont elle est dotée, directement ou par l'intermédiaire de filiales, notamment la grande salle de spectacles destinée principalement à l'accueil de formations orchestrales et à la diffusion du répertoire symphonique ;
4° D'accueillir en résidence différentes formations musicales et, le cas échéant, d'en assurer la gestion ;
5° De susciter la création d'œuvres musicales, notamment de musique contemporaine ;
6° De gérer et d'exploiter le Musée national de la musique, qui a notamment pour mission de contribuer à la connaissance de la musique et à la conservation du patrimoine instrumental, d'enrichir, d'étudier et de présenter les collections nationales dont il a la garde, d'exercer un rôle de conseil et d'animation du réseau des collections publiques dans le domaine de la musique ainsi que de gérer des activités de documentation, de recherche et de restauration au sein de son laboratoire ;
7° De valoriser, d'enrichir et de présenter au public et aux chercheurs un fonds documentaire et des bases de données sur les différents domaines et genres musicaux par tout moyen et sur tout support, dont une médiathèque. "
On n'évoque pas l'idée qui vous est chère de renouvellement du répertoire et de diversification des programmes, mais les objectifs relatifs au développement de la connaissance de la musique et à l'offre plurielle englobent manifestement le renouvellement et l'élargissement de tous les répertoires, la Philharmonie ne se cantonnant pas strictement à la seule musique classique.
Vous admirerez la rédaction du 4° qui, de manière incidente, permet à la Philharmonie de gérer un orchestre, tâche éminemment ingrate dans la pratique ...
Reste la question - qui finira par surgir un jour - de l' " avantage déloyal " et donc de l'existence ou non d'un marché concurrentiel. Le Conseil d'Etat a eu l'occasion de se prononcer sur cette question à propos du Festival d'Aix-en-Provence le 6 avril 2007. Des contribuables locaux contestaient les subventions que la ville accordait au festival. Le Conseil d'Etat avait considéré que le Festival - qui a la forme juridique d'une association - ne pouvait être considéré comme un " opérateur sur un marché concurrentiel ", mais qu'il constituait un " service public culturel ". Vous essayerez,au cas particulier, de ne point discuter cette appréciation de la plus haute juridiction administrative ...
La Philharmonie ne peut pas avoir la même politique que celle de la Cité de la musique lorsque celle-ci était seule (il me semble !). Même si elle demeure feutrée, la concurrence entre les trois grands opérateurs de concerts que sont la Philharmonie-la Cité, Radio France et le TCE est vive. Les statuts ne sont pas les mêmes et les financements non plus. Que dire des opérateurs de taille plus modeste (Gaveau, par exemple) ou même minuscules ?
Après cet austère digression, il est temps que la musique reprenne tous ses droits ! ]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - antoine
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2019-12-13T14:43:37+01:00antoineDavid, outre la facilité pour les interprètes de reprendre des oeuvres ou plus souvent des extraits d'oeuvres hyper connues et donc moins d'efforts pour mettre sur pied un programme (la donna e mobile commence à me donner des boutons!), on peut aussi constater qu'il existe une...David, outre la facilité pour les interprètes de reprendre des oeuvres ou plus souvent des extraits d'oeuvres hyper connues et donc moins d'efforts pour mettre sur pied un programme (la donna e mobile commence à me donner des boutons!), on peut aussi constater qu'il existe une forte proportion du public qui ne tilte qu'aux rabâchés parce seuls connus d'eux, suffit de regarder les émissions "classiques" à la TV. Fâcheux de conclure que la masse contraint à une relative médiocrité, raison pour laquelle vous avez, je suppose, rangé Aznavour dans la liste...]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - DavidLeMarrec
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2019-12-13T11:20:22+01:00DavidLeMarrecBonjour Faust !
Petite anecdote : j'ai récupéré le listing d'une base de données (partielle, il n'y a pas tous les labels, même s'il y en a beaucoup), mais j'ai dû remettre manuellement dans l'ordre les prénoms et les noms (inversés et séparés d'une virgule, c'était peu lisible)…...Faust !
Petite anecdote : j'ai récupéré le listing d'une base de données (partielle, il n'y a pas tous les labels, même s'il y en a beaucoup), mais j'ai dû remettre manuellement dans l'ordre les prénoms et les noms (inversés et séparés d'une virgule, c'était peu lisible)… l'opération, rien que pour cet ajustement microscopique, a pris deux heures pleines, eu égard au nombre d'entrées ! (Oui, si j'avais prévu cela, j'aurais pris le temps de créer une règle automatisée ou aurais conservé la présentation initiale en aménageant plus simplement…)
La lettre S est assez terrifiante aussi.
On peut tout à fait avoir des ensembles et concerts spécialisés. C'est ce qui existe déjà dans les capitales culturelles, et c'est là où je vais en effet, pour écouter tel ou tel répertoire occulté, que ce soient les Sept Dernières Paroles pour quatuor de cors de basset d'époque ou les festivals de musique contemporaine amateur ! Mais si on veut remplir les grandes salles et toucher un vaste public, la sensibilisation passe par des couplages dans les grands événements (ou par le truchement de stars).
Je ne jette pas du tout la pierre au TCE ou à Gaveau de produire des saisons qui ont une logique davantage tournée vers le remplissage : dans le premier, pianistes-vedettes, opéras italiens grand public quelquefois mis en scène (de façon assez tradi) ; dans la seconde, ensembles 'événementiels' (King's Singer, Pluhar, Savall…). Je comprends bien leurs impératifs, et ils répondent à un besoin (je suis content d'y aller, au besoin).
En revanche, pour les maisons qui ont un public captif (l'Opéra de Paris) ou un avantage déloyal grâce à des tarifs massivement subventionnés (Philharmonie de Paris), on pourrait espérer un goût de la découverte un peu plus développé. Ou même simplement de l'éducation – je suis vraiment déçu que la Philharmonie, qui promettait de penser autrement le concert, se soit calée dans son confort et propose désormais essentiellement des concerts au format ouverture-concerto-symphonie, alors qu'il y avait au début des tentatives un peu plus hardies de constituer d'autres équilibres, d'essayer des expérimentations avec un vécu temporel et physique différent. (Rien à la hauteur de la promesse, mais tout de même quelque chose).
Je dois partir affronter les transports… je finirai de vous répondre plus tard. Merci d'ores et déjà pour ces riches rebonds et pistes !
David]]>« C'est bien joli, mais comment faites-vous pour ne pas vider les salles ? » - Faust
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2019-12-13T10:15:24+01:00FaustBonjour
En vous lisant, on se sent noyé dans un océan musical, au surplus à la seule lettre A ! Je frémis à l'idée que vous abordiez la lettre B ...
Tout ce que vous dites des compositeurs oubliés, on le disait, dans les années 80 (et...Bonjour
En vous lisant, on se sent noyé dans un océan musical, au surplus à la seule lettre A ! Je frémis à l'idée que vous abordiez la lettre B ...
Tout ce que vous dites des compositeurs oubliés, on le disait, dans les années 80 (et sans doute avant ?) de la création contemporaine. Pierre Boulez a résolu le problème en créant l'EIC qui, au fil du temps, a fini par avoir un public de fidèles (hyper diplômés ...) qui généralement rempli la salle de la Cité de la musique. Les autres ensembles spécialisés dans la création contemporaine n'ont pas eu la même chance ... Je reconnais volontiers que la Philharmonie s'efforce de faire sortir la création contemporaine de cette sorte de ghetto où elle peut finir enfermée. Vous plaidez donc ici pour la diversification des programmes et non pour la spécialisation. Vous avez peut-être raison. Mais, ce n'est pas certain non plus.
La logique du vedettariat que vous décrivez constitue l'armature des programmes des grandes maisons : ONP, Philharmonie, Radio France et TCE.
Il me semble que l'offre de concerts parisienne s'est beaucoup accrue avec d'abord la création de la Cité de la musique, ensuite la construction de la salle de la Philharmonie et de la salle de la Maison de la Radio. Des études statistiques ne seraient pas inutiles. La Cité et la Philharmonie remplissent bien. Radio France a plus de mal. On peut aussi ajouter que cela fait assez longtemps que le TCE propose une véritable saison. Cela a commencé avec Alain Durel au début des années 90. Relevons, au passage, que pour la Cité et ensuite la Philharmonie, c'est la même direction depuis ... 1995 (Laurent Bayle) ! Il faut du temps pour construire une politique cohérente !
Mais, vous allez aussitôt m'objecter que, justement, l'offre de raretés devrait être plus importante et que les programmes pourraient être plus variés ...
Les directeurs des grandes maisons qui vous lisent - s'ils ne le font pas, ils ont grand tort ! - doivent déjà frémir et vont invoquer les exigences d'équilibre financier. Le plus exposé est certainement le TCE parce qu'il ne reçoit pas ou peu de subventions publiques. On va retrouver l'opposition entre les missions de service public qui s'incarneraient dans la création contemporaine et le redécouverte d'un répertoire - plutôt national (?) ... - oublié et la rentabilité de chaque maison avec, par conséquent, une certain course au taux de remplissage. Je ne suis évidemment pas trop convaincu par ces missions de service public dont j'espère que, dans la réalité, elles sont déterminées de manière plus argumentée. N'oublions pas non plus la question de l'accessibilité des tarifs pratiqués qui doit aussi constituer une des raisons du succès de la Philharmonie (un peu au détriment de ses concurrents ...).
Il me semble que depuis quelques années, un autre "modèle" émerge, largement en dehors de l'Etat. Le Palazetto Bru Zane en constitue l'illustration la plus emblématique. Mais, il n'est pas le seul. De petites structures parviennent à monter des raretés absolues avec peu de moyens et sans doute des difficultés considérables : la Compagnie de l'Oiseleur des Longchamps, les Frivolités parisiennes, etc etc. On peut y ranger, à des degrés divers, tous les ensembles baroques puisqu'aucun de ces ensembles, en France, ne dispose d'une formation orchestrale permanente.
Restent les personnes, physiques cette fois. Cette bénédiction que constitue, depuis dix ans, Versailles Spectacles doit - je pense - beaucoup à son directeur - Laurent Brunner -, à son équipe et aux personnes extérieures auxquelles il fait appel. Pour ne prendre qu'un exemple parmi ceux que je connais, le théâtre de Caen parvient à construire une saison musicale étonnante : donner trois fois, cette saison Coronis de Sebastián Durón à guichets fermés (ce qui doit réunir environ 3 000 spectateurs) constitue un exploit peu commun. La saison passée, le théâtre avait accueilli devant un salle comble et enthousiaste Tarare. Cette politique de découverte est voulue par son directeur Patrick Foll. Il ne s'agit que de deux exemples parmi d'autres.
Il y a plusieurs économies du spectacle classique vivant. Coexistent, en effet, des structures avec des formations permanentes - nécessairement très coûteuses - et d'autres avec des formations non permanentes - l'orchestre de l'opéra royal (de Versailles) doit être une des dernières à s'être constituée (mais, il y en a beaucoup d'autres qui se créent tous les ans avec des effectifs de chambre). Il est possible que l'audace soit davantage du côté de l'économie privée que de l'économie publique du spectacle vivant. Je ne formule ici qu'une simple hypothèse qu'il faudrait vérifier. En ces temps de redéfinition des politiques publiques, ce ne serait peut-être pas inutile. Aider davantage les spectacles "hors circuit" - pour reprendre votre expression - ne coûterait pas très cher et ne serait sans doute pas inutile ...]]>