Carnets sur sol - Commentaires
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fr2014-06-09T21:44:22+02:00daily12014-06-09T21:44:22+02:00Juan Diego Flórez et son évolution – Récital français : « L'Amour » - DavidLeMarrec
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2014-06-09T21:44:22+02:00DavidLeMarrecC'est amusant, ça. Je croyais être plutôt à classer parmi ses détracteurs (modérés) : une fois loué le timbre et la technique (on peut difficilement faire autrement), je le trouve assez ennuyeux la plupart du temps (une seule couleur, une seule...C'est amusant, ça. Je croyais être plutôt à classer parmi ses détracteurs (modérés) : une fois loué le timbre et la technique (on peut difficilement faire autrement), je le trouve assez ennuyeux la plupart du temps (une seule couleur, une seule nuance dynamique, peu d'expression, piètre acteur). Et je l'évite.
Justement, cette notule était l'occasion, pour moi, de me réjouir qu'il fende un peu l'armure, fût-ce au détriment de sa perfection, et quitte à exposer quelques signes de vieillissement – qui ne seraient pas une catastrophe pour moi, puisque, précisément, je ne place pas d'espoirs démesurés sur sa personne.
Flórez ne sera jamais un dramatique évidemment, et est trop occupé de sa santé vocale (il a pris des engagements pour dix ans dans les mêmes rôles !) pour risquer quoi que ce soit d'aventureux. Même le Duc du Mantoue – qui ne lui convenait pas du tout en effet, n'en ayant pas les qualités de lyrisme ni bien sûr le tempérament dramatique – n'a pas duré, et il est revenu à ses habitudes de ténor aigu.
En revanche, pour ce qui est de passer l'orchestre, à mon avis, aucun problème, vu la densité en harmoniques faciales : il serait infiniment plus sonore que tous ces Siegmund et Parsifal engorgés. On aurait du mal à le faire passer pour un héros maudit, mais ça ferait souffler, vocalement, un vent de fraîcheur sur les scènes wagnériennes vocalement assez déprimées. ]]>Juan Diego Flórez et son évolution – Récital français : « L'Amour » - Sandrine
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2014-06-09T19:02:01+02:00SandrineIl me semble, David, mais peut-être je me trompe, que vous vouez une adoration toute particuliere pour Florez, aussi ne vous fâchez pas si je vous dis qu´il n´est pas réellement ma tasse de thé . Côté voix, il m´a toujours paru clairement un...Il me semble, David, mais peut-être je me trompe, que vous vouez une adoration toute particuliere pour Florez, aussi ne vous fâchez pas si je vous dis qu´il n´est pas réellement ma tasse de thé . Côté voix, il m´a toujours paru clairement un ténor léger et même si sa voix, avec l´âge, gagne en rondeur et penche plus ou moins vers le ténor demi-caractere ( lyrique-léger), je doute qu´il devienne un dramatique . D´ailleurs j´imagine mal comment sa voix pourrait passer l´orchestre
s´il chantait du Wagner . En revanche, pour les rôles légers rossiniens et donizettiens, il est tout á fait dans son élément .]]>Juan Diego Flórez et son évolution – Récital français : « L'Amour » - DavidLeMarrec
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2014-03-23T00:53:35+01:00DavidLeMarrecQuand même, ça devient très moche (étroit et poussé) dans le suraigu, le timbre pincé de Matteuzzi avec le vibrato de Seiffert ou Sadé. Pour quelqu'un qui a fait sa carrière sur l'argument de la technique immaculée, ça risque de se...Quand même, ça devient très moche (étroit et poussé) dans le suraigu, le timbre pincé de Matteuzzi avec le vibrato de Seiffert ou Sadé. Pour quelqu'un qui a fait sa carrière sur l'argument de la technique immaculée, ça risque de se payer cher auprès du public.
Je serais d'accord avec ce que tu dis, à propos de Ghiaurov, qui devient de plus en plus intéressant tandis que la voix s'écroule... mais pas de Nilsson, qui reste aussi peu investie dans son texte, tandis que l'instrument perd de sa superbe : au moins, jeune, elle impressionne (dans le final de Siegfried chez Solti, c'est quelque chose !).
Effectivement, il y avait le récital de Blake, récital beaucoup plus dépareillé, timbre encore plus monochrome, émission encore plus dure... autant inclus dans une soirée d'opéra, Blake peut être décalé mais électrique, bien plus que Flórez, autant en récital... je trouve clairement Flórez plus intéressant. L'air de la Juive, en revanche, je m'en passe très bien.
Il est vrai que pour un récital entièrement français de ces pièces autrefois à la mode de demi-caractères semi-légers, la référence incommensurable est Dale, et là, effectivement, on en est très loin. La « gentille dame » très correcte mais rigide de Flórez, ça fait mal comparé à la souplesse et à la poésie de Kunde ou de Dale là-dedans. C'est un des airs que Blake réussit mieux que JDF, d'ailleurs.
En Werther, il y aurait pas mal de problèmes : mise en danger du chanteur pour lui, qui n'est à l'aise que lorsqu'il est sollicité en haut (sur la durée de la représentation, le timbre s'affaisserait) ; et impavidité scénique et interprétative... qu'espérer de Flórez dans un opéra qui reposerait sur l'expression de ses tourments ? Autant en Arnold ou en Robert ça ne m'enchantait pas, mais c'était cohérent vocalement, autant en Werther... Et puis considérant qu'il a renoncé au Duc de Mantoue parce que trop central et réclamant trop d'expression, juge de ta proposition !
Non, il a raison de rester dans le belcanto, ça convient très bien à sa technique (je crois que les dérèglements proviennent aussi des 16 voyelles du français, qu'il a moins travaillées que les 5 italiennes)... et ça lui évite de chanter dans les trucs que j'aime. ]]>Juan Diego Flórez et son évolution – Récital français : « L'Amour » - Pierre
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2014-03-22T23:19:25+01:00PierreAssez d'accord avec ce retour en fait... même si je serais moins négatif sur l'évolution de l'instrument, qui se fait plus humain et finalement plus intéressant je trouve (un peu comme Nilsson, c'est plus vers la fin alors que le vibrato s'installe que je trouve ça...Assez d'accord avec ce retour en fait... même si je serais moins négatif sur l'évolution de l'instrument, qui se fait plus humain et finalement plus intéressant je trouve (un peu comme Nilsson, c'est plus vers la fin alors que le vibrato s'installe que je trouve ça émouvant...).
Vu le programme et le répertoire habituel du chanteur, la comparaison se fait forcément avec le récital français de Blake... et question programme, Blake était encore plus aventureux (même Armide de LULLY!!) mais le chant de Florez est beaucoup plus doux à l'oreille...
Enfin, ne pas oublier que déjà dans un paru en 2004, on pouvait entendre Florez dans l'air de Léopold de La Juive... splendide!!
En tout cas, j'attends avec impatience un Werther... pas forcément Gérald ou Smith où la voix est un peu trop droite à mon goût... mais Werther... ça nous changerait des Kaufmann hyper sombres et des Alagna hyper lyriques : quelque chose de retenu et moins démonstratif...]]>