- MAGNARD : Guercoeur (le grand absent de ta liste, et selon moi un oubli MAJEUR des programmateurs !)
==> Rhoooooo, y a des fessées qui se perdent !!!!!
Et tu oses démonter Magnard ainsi sans vergogne devant moi ? Je vais bouder....
Non, non, j'aime bien le Quatuor, les Symphonies, Bérénice... mais Guercoeur, non, c'est vraiment une caricature de Wagner mal digéré fait par un Massenet fatigué. :-s
-- ROGER-DUCASSE : Cantegril ==> L'enregistrement est insupportable, disons-le mot, si on n'a pas la chance d'avoir la partition sous le nez.
Et de toutes façons, au piano, cette musique ne rend rien, car c'est l'orchestration qui donne toute la couleur.
Orphée ressemble plus à un mélange Ravel / Roussel qu'à Debussy. Il y a des extraits symphoniques dispo,
et une version honteusement coupée (toujours commise par l'ORTF, évidemment). J'ai relancé Timpani et Hypérion sur le sujet, mais......
Peut-être, mais enfin, à part Pelléas, j'ai rencontré fort peu d'oeuvres qui soient réellement diminuées au piano seul. Au contraire, je trouve que ça met en évidence les beautés des grandes partitions (Wagner gagne tellement au piano !) et que ça évite les platitudes lorsqu'on convoque un orchestre pour peu de chose, dans les oeuvres plus faibles.
Après, je ne dis pas qu'il faille jouer R. Strauss ou Pierné au piano juste pour faire le malin, c'est sûr qu'on y perd.
==> Mais perso, je trouve Martha assez gnan-gnan... Mais il faudrait sans doute que je réécoute ça.
Ah oui, c'est clairement un peu bluette comme ton, bien moins classicisant que Nicolai. Mais enfin, c'est influencé par l'opéra-comique, ça ne devrait pas te rebuter.
-- WOLF : Der Corregidor
==> C'est une partition splendide, et sur scène, ce doit être assez drôle.
Splendide, tant que cela ? Je la trouve très belle, mais on a toujours cette grisaille très personnelle de Wolf. Effectivement, en action sur scène, ce peut être intéressant.
-- PFITZNER : Palestrina
==> Oui, bon là, je te l'accorde... Je ne suis pas moi-même convaincu des "insondables beautés" de cette partition, mais il parait qu'il y en a.... Ce n'est pas de toutes façons la priorité de ma liste. A tout prendre, je préfère encore 3 Busoni à 1 Pfitzner....
Je n'ai pas rencontré beaucoup de gens qui avaient écouté sérieusement Palestrina et qui aimaient ça... Tout au plus, quand on n'aime pas l'opéra allemand de l'époque, ça reste agréable, mais ce n'est vraiment pas un sommet...
-- PIERNÉ : Fragonard
==> J'aimerais ici aussi me faire l'avocat d'une autre trés belle oeuvre de Pierné, qui déborde du domaine lyrique, mais bon : l'oratorio Saint-François d'Assise mériterait largement d'être monté plus souvent. Malheureusement dans le seul enregistrement "trouvable", est coupée toute la scène importante avec les oiseaux. Mais ceci pourrait faire l'objet d'un autre fil, sur les oeuvres chorales / non-sceniques qui manquent cruellement sur la scene du concert....
Effectivement, mais autant avec l'opéra on a un nombre possible plus ou moins à cerner, autant si on étend à d'autres genres la quantité - ainsi que la possibilité d'obtenir des informations, sinon exhaustives, qui donnent une idée des proportions - rendent la tâche extrêmement difficile. Mais on peut toujours citer des noms !
-- D'INDY : Le Rêve de Cinyras (je n'ai pu me faire une excellente idée de la musique, mais le livret, dans le genre Belle Hélène anti-militariste, vaut son pesant de cacahuètes.... Etonnant que ca n'ait pas inspiré un Koering !)
Disons que pour moi c'est moins urgent que les oeuvres sérieuses qui seront plus riches musicalement. Je suis assez curieux du Chant de la Cloche, tu as pu lire la partition ?
==> Non.
Je l'ai donc fait ce midi pendant ma pause déjeuner, lecture de l'ouverture et des premiers numéros. C'est une musique assez directe, mais pourvue de vraies raffinements (cheminements harmoniques en particulier, vraiment riches pour une oeuvre légère). On y retrouve les couleurs de d'Indy mêlées de quelque chose de plus naïf, propre au genre.
Ca a l'air vraiment chouette, même si le texte est assez affligeant... (et que certains numéros semblent bien plats.)
-- BRUNEAU : L'Attaque du Moulin
==> Oui, l'Attaque du Moulin a été donnée en Allemagne récemment, mais pas en France à ma connaissance.
Oui, c'est ça.
Même chose d'ailleurs :
-- MONIUSZKO : Le Manoir Hanté
==> Je ne connais pas (encore) Halka... Les 2 sont joués ???? Pas en France, que je sache !
A Varsovie, on les joue plusieurs fois par saison. :-) En France, évidemment, non. Mais autant le Manoir Hanté ressemble furieusement à du Auber, autant Halka, plus sérieuse, a des touches plus slaves qui, sans faire tout à fait du Smetana, ont quand même quelque chose de plus intensément lyrique et d'un peu plus personnel.
-- FRANCAIX : La Princesse de Clèves; Paris, à nous deux !
==> Ah oui, bien sûr, une pochade mais amusante, à propos, et bien écrite. A coupler avec... voyons voir.....Oh il ne manque pas de petites oeuvres chez Milhaud, Tailleferre, voire Le Gendarme Incompris de Poulenc, ou des choses de ce genre. Ou même La Poule Noire de Rosenthal... Ou des petits Offenbach réorchestrés pour la même formation (quatuor de saxophones !)
Bonne idée, la réorchestration. Rosenthal, pas entousiaste non plus. Mais effectivement, on peut toujours coupler avec une oeuvre courte de la même mouvance. Je garde un souvenir extrêmement vif du Pauvre Matelot (vu sur scène) qui n'est pas une rareté absolue, mais que je verrais avec plaisir régulièrement dans les programmations.
-- DANIEL-LESUR : Andrea del Sarto (voilà encore un compositeur français bien trop "discret")
Oh oui, un autre Daniel-Lesur, s'il vous plaît ! Tu as pu lire la partition ?
==> Pas la partition, mais il existe un enregistrement d'extraits...
==> Là aussi, je ne suis pas sûr qu'au piano, cette musique donne une idée tres exacte de ce qu'elle est...
==> C.P.M. doit aussi pouvoir trouver des rouleaux de Ondine (d'aprés Giraudoux) si tu n'as pas ça....
Tout cela m'intéresse vivement évidemment.
Je ne suis pas sûr que l'orchestration manque tant que cela. En tout cas, pour La Reine morte, je suis certain que ça rendrait tout aussi bien au piano.
==> ;-)) Oui, bon évidemment, si t'aimes pas Guercoeur, fallait pas que je m'attende à ce que tu aimes Padmavati !
Pour des raisons très différentes. Et puis je n'ai écouté que la version "internationale", à une époque en plus où le langage troublé de ce Roussel-là me dérangeait. Aujourd'hui, dans une bonne version, je n'en dirais sûrement pas la même chose (indépendamment du livret qui reste ce qu'il est...
-- GRANADOS : Goyescas
==> Oui, j'aime assez, c'est frais, bien écrit....
Ah oui, dit comme ça, je suis d'accord. :-)
]]>Cassandra de Gnecchi vient d'être représentée à Catane: http://www.teatromassimobellini.it/dettopera.asp?id=509
Ah oui, c'est tout frais, merci ! Pas par des demi-formats, ça devait criailler un peu... Les représentations de Montpellier ne sont pas si anciennes non plus, mais c'est vraiment un ouvrage qui mériterait d'être joué souvent, certes pas autant qu'Elektra, mais . La difficulté est que c'est trop consonant pour les amateurs des Germaniques, et pas assez lyrique pour les amateurs des Italiens... donc difficile de toucher son public. Cela dit, dans l'hypothèse maximaliste, on touche les deux...
Merci pour l'info !
On peut rajouter des Mascagni : Parisina, Guglielmo Ratcliff, Isabeau, Il Piccolo Marat... et même Iris, qui est plus connu que les autres, mais pas forcément plus joué sur nos scènes.
J'avoue (humblement) que j'attends ça moins impatiemment. Autant I Medici de Leoncavallo, avec ses debussysmes étonnants, est une partition pour laquelle je donne à peu près n'importe quelle oeuvre de la "jeune école", en y comprenant les Puccini, autant pour Mascagni, je ne suis pas spécialement frustré. Mais dans l'absolu, c'est vrai que j'aimerais qu'on monte des oeuvres moins fréquentes. Si on pouvait éviter Guglielmo Ratcliff, qui n'est quand même pas le comble du raffinement (certes, on n'est pas au point de l'Edipo de Leoncavallo qui est un sommet dans ce prosaïsme-là...).
Plus toute une série d'oeuvres étatsuniennes :
GLASS : Akhnaten, Einstein On The Beach...
MENOTTI : Amahl And The Night Visitors, The Old Maid And The Thief (qui va être donné prochainement, les 21 et 22 janvier à l'église américaine) ;
ADAMS : Nixon In China, The Death Of Klinghoffer...
Jolie liste des oeuvres que je n'aimerais pas voir programmées - ou plus exactement que je n'aimerais pas voir. :-)
Glass, c'est compliqué de l'expliquer en quelques mots, disons qu'à mon avis ça ne relève pas de la "musique classique". Ca appelle une autre mode d'écoute, plus physique, fondé sur la sensation de transe, plus proche des musiques électroniques du genre techno que de la "musique savante" au sens où on l'entend généralement. Personnellement, étant totalement imperméable à ce mode d'écoute où la musique prend possession du corps, je déteste absolument.
Par ailleurs, sur le plan analytique, sa musique est redoutable pauvre ET mal écrite.
Pour Adams, c'est différent, j'aime énormément certaines oeuvres, mais vous citez précisément les deux oeuvres lyriques que je n'aime pas. Nixon s'apparente à l'esthétique Glass. Pour Klinghoffer, j'ai même été jusqu'à jouer la partition... et j'ai été assez dépité. En revanche, El Niño ou Doctor Atomic m'enchantent, le langage y étant plus riche et aussi plus varié.
Menotti, c'est encore différent : je trouve ça souvent inoffensif, mais ce n'est pas mauvais non plus. Dans le genre opéra américain, j'irais plus voir Vanessa de Barber, le Streetcar de Previn, An American Tragedy de Picker, The Dangerous Liaisons de Susa ou Merry Mount de Hanson. Le premier et le dernier étant réellement de grandes oeuvres, à mon sens.
CORIGLIANO : The Ghosts Of Versailles.
Là, je suis plus clément : j'aime beaucoup Corigliano, je l'admets.
En particulier, je rêverais que l'on monte régulièrement des Carlisle FLOYD : Susannah, Of Mice And Men...
Effectivement, dans la veine postromantique sucrée, ce n'est pas mal.
J'aurais dû aussi citer The Thief of Love de Sheila Silver et The Emperor Jones de Gruenberg, parmi les opéras américains accessibles.
Dans votre liste, vous mentionnez la Francesca da Rimini de Zandonai, qui ne sera bientôt plus une rareté à la fin du mois, quand l'Opéra Bastille s'en emparera.
Ce n'est pas vraiment une rareté dans la mesure où il existe une discographie et où des représentations existent, mais pour plus d'équilibre, j'ai quand même cité l'ouvrage, qui est intéressant (et pas non plus superlatif, un peu comme Mathis de Hindemith, tous styles égaux par ailleurs...).
Je mettrai de toute façon à jour la liste, en retirant ce qui est joué de façon un peu prestigieuse, avec retransmissions à la clef. Il y a d'ailleurs certains titres que je n'ai pas mis parce qu'ils ont été joués il y a très peu de temps (Céphale & Procris de Grétry, par exemple).
Le magnifique Wuthering Heights de Bernard Herrmann a donné lieu à une très belle version de concert à Montpellier l'an dernier dirigée par Alain Altinoglu et dont l'enregistrement devrait paraître cette année. Espérons que cela suscite l'envie d'en faire une production mise en scène.
Il y a également eu une version de concert filmée en Amérique, et il a existé un disque réalisé à la fin de la vie ou peu après la mort de Herrmann.
Je le citais, parce que sans être dépourvu de faiblesses, l'oeuvre a suffisamment de qualités pour mériter une production scénique et mieux qu'une exhumation tous les cinquante ans. Mais vu la concomitance des projets, il est possible que ce soit réellement le salut pour cette fois.
-- MAGNARD : Guercoeur (le grand absent de ta liste, et selon moi un oubli MAJEUR des programmateurs !)
Dieu voit mon zèle à défendre l'opéra français sous toutes ses tendances, lyriques gentils, post-wagnériens, debussystes, papoteurs en musique, légers... Mais Guercoeur, c'est vraiment un nanar pour moi. Ce livret grotesque (mauvaise singerie des ressorts du Roi de Lahore), cet orchestre pompier, cette prosodie impossible... Il y a sans doute des beautés harmoniques à mettre en valeur avec un piano seul ou une réorchestration, mais en l'occurrence, il serait bien dommage de dépenser cher pour monter ça...
-- CHABRIER : Gwendoline
Bonne idée ! Tout Chabrier est bon à prendre de toute façon...
-- ROGER-DUCASSE : Cantegril (cette trés exigente partition vaut bien mieux que le traitement indigne de l'ORTF qui a massacré les pages de la partition qu'il n'avait pas coupées...)
Oui, l'enregistrement est franchement mauvais. Mais la partition ne m'a pas parue ébouriffante pour autant. Cela dit, quelquefois, c'est à tel point qu'on peut réellement se méprendre. Pour Fervaal, par exemple, je trouvais la version Le Conte / Grancher / Mollien sympathique, mais pas immense non plus. Avec un véritable orchestre à Berne (et sans couper le fabuleux prologue), c'était tout simplement fabuleux, complètement fascinant.
-- SULLIVAN : The Mikado (une version française existe); The Pirates of Penzance (une version française reste à créer de toute urgence !), Iolanthe (idem)? Tres "british" sans doute, mais ça nous changerait des inévitables offenbachiades de fin d'année...
Effectivement, ça changerait, avec de la musique assez bonne.
-- OFFENBACH : Die Rheinnixen
Oui, pourquoi pas, c'est pas, c'est vrai.
-- HONEGGER : Les Aventures du Roi Pausole, Les Petites Cardinal (avec Ibert)
Effectivement, moi j'attends d'abord du sérieux ou du semisérieux (Yvetot, pour Ibert, ça m'irait).
-- NICOLAI : Die Lustigen Weiber von Windsor (là aussi, un oubli MAJEUR !)
Effectivement, dommage qu'on ne le voie pas sur nos scènes. Même chose avec Martha de Flotow qui dispose en plus d'une version française à succès.
-- WOLF : Der Corregidor
Ce n'est pas le plus urgent, mais bien monté, j'aimerais effectivement l'entendre.
-- Kirke MECHEM : Tartuffe (d'aprés la pièce de Molière; un petit bijou contemporain (1980))
Il existe une captation ?
-- PFITZNER : Palestrina
Ah non, ah non, ah non ! Pas ce pudding atroce et son livret inepte ! Il y a de très belles choses chez Pfitzner, Das Christ-Elflein et surtout Der Arme Heinrich, pourquoi s'infliger une telle punition ?
-- PIERNÉ : Fragonard
J'avoue que je n'aime pas beaucoup cet humour ni cette musique. Mon-Pierné-à-moi, c'est Sophie Arnould, mais on pourra s'entendre sur La Fille de Tabarin, n'est-ce pas, Caius Clinius M. ? :)
-- BACHELET : Un Jardin sur l'Oronte (difficile de se faire une idée précise de la qualité réelle de ce pavé à la lecture du piano-chant seul, mais c'est trés prometteur...)
Quand la cloche sonnera m'a paru bien écrit, mais je n'ai pas été saisi comme en lisant d'autres de ses contemporains. Peut-être que le Jardin est mieux, je ne l'ai pas lu pour l'heure - mais un ange tutélaire, proche de Caius Clinius, m'a donné bon espoir.
-- D'INDY : Le Rêve de Cinyras (je n'ai pu me faire une excellente idée de la musique, mais le livret, dans le genre Belle Hélène anti-militariste, vaut son pesant de cacahuètes.... Etonnant que ca n'ait pas inspiré un Koering !)
Disons que pour moi c'est moins urgent que les oeuvres sérieuses qui seront plus riches musicalement. Je suis assez curieux du Chant de la Cloche, tu as pu lire la partition ?
Parce que Saint Christophe, entre la réputation d'antisémitisme, le morcellement en saynètes et le propos prêchi-prêcha, on ne le reverra pas de sitôt. A la lecture, ça ne m'a de toute façon pas paru aussi passionnant que Fervaal et L'Etranger.
-- BRUNEAU : L'Attaque du Moulin (Bruneau vaudrait quand même qu'on tente de lui redonner sa chance, vu l'importance qu'il a tenu dans l'histoire de l'opéra français).
Ca a été redonné il n'y a pas longtemps, je dois avoir la captation quelque part, je ne l'ai pas encore écoutée. Le Rêve est l'une des très rares partitions (la seule ?) que j'aie trouvée meilleure en l'écoutant avec orchestre qu'en la jouant à mon piano. Ce n'est pas gigantesque, mais c'est pas mal du tout !
Comme on aura tôt ou tard L'Attaque du Moulin quelque part, j'étais plus ambitieux. Bien curieux d'entendre Angelo en particulier.
-- HAHN : Le Marchand de Venise (une reprise s'impose, aprés la scandaleuse reprise de l'opéra-comique en 78 (79?) qui dénaturait complètement l'oeuvre avec ses coupures insensées !)
Oui, ça je prends aussi !
-- NIELSEN : Maskarade (quasiment l'opéra national Danois, dont je doute même qu'il ait jamais été joué en France)
Etonnamment, alors que j'adore Nielsen (et que j'ai des relations privilégiées avec cette langue :-) ), je n'ai jamais été passionné par ce très bon opéra. Ca me fait penser à Berwald (que j'aurais dû citer) plus qu'à Nielsen, ce qui est tout de même troublant !
-- MONIUSZKO : Le Manoir Hanté
Je trouve Halka très supérieure, et comme les deux sont joués...
-- FRANCAIX : La Princesse de Clèves; Paris, à nous deux !
Paris étant très court, il faudrait le coupler. C'est quand même une plaisanterie sympathique, mais pas vertigineuse non plus, tu ne trouve pas ?
-- BEYDTS : Moineau
Ca ressemble à quoi ? :-)
-- MESSAGER : La Basoche (là aussi une des plus belles partitions du répertoire française en demi-teinte !)
J'aime beaucoup également, c'est très bien pour du Messager en tout cas.
-- GANNE : Hans, le joueur de Flûte
J'avoue trouver Ganne très faible...
-- DANIEL-LESUR : Andrea del Sarto (voilà encore un compositeur français bien trop "discret")
Oh oui, un autre Daniel-Lesur, s'il vous plaît ! Tu as pu lire la partition ?
-- CORNELIUS : Le Barbier de Bagdad
Moui, je suis moins pressé.
-- KUNNEKE : Der Vetter von Dingsda, Die Lockende Flamme (Kunneke est un peu aux allemands ce que Yvain est aux français. Des petites choses fort interessantes à explorer !)
Dans le genre, j'avoue mon faible pour Hollaender notamment...
-- ROUSSEL ; Padmavati (qui mérite plus qu'une reprise à Paris tous les 30 ans !)
Ouais, bof.
-- TERRASSE : Le Sire de Vergy (un petit bijou d'humour offenbachien)
C'est pas mal en effet (infiniment meilleur que son Monsieur de La Palisse en tout cas.
-- RABAUD : L'Appel de la Mer (couplé avec les RIDERS TO THE SEA de Vaughan-Williams... Qui osera ???)
Ah oui, soirée sympa !
-- GRANADOS : Goyescas
Tu trouves ça spécialement remarquable ?
-- DELIUS : A Village Romeo and Juliet (sublime partition !); Koanga, Fennimore and Gerda
Oh oui, Koanga, j'aimerais ! En plus il y a de quoi faire sur scène. Le Village, on s'en accommoderait aussi.
Comme quoi, il n'y a même pas forcément besoin de fouiller les tréfonds des bibliothèques. Il suffirait parfois de regarder un peu ce qui se donne à l'étranger avec un constant succès...
Bien sûr. Comme je le disais mon but était justement de faire une liste de choses qu'on ne donne pas, voire qu'on ne trouve pas.
Voilà ma petite pierre à l'édifice.
On n'est pas d'accord sur tout (notre tropisme est légèrement différent), mais c'est plus qu'une petite pierre, c'est déjà une belle et vigoureuse source à laquelle puiser !
]]>Il y a un peu (beaucoup) à boire et à manger dans cette liste, et manifestement des oeuvres qu'on ne verra JAMAIS, soit parce que le livret n'est plus "montable", soit que le matériel (notamment orchestral) reste introuvable et probablement perdu à tout jamais. Il manque donc sans doute à cette classification un critère "d'urgence", pour distinguer le nécessaire (voire l'indispensable) du totalement "sympathique mais probablement superflu" ;-)) Mais bien sûr, l'initiative est louable....
C'est mon choix de départ : je ne me suis pas limité aux oeuvres que j'aime déjà (celles-là, j'ai l'occasion d'en parler sur CSS !), mais j'ai étendu mes suggestions aux oeuvres qu'on n'entend jamais, et dont pour certaines je n'ai accès ni au son, ni aux partitions, ni même au livret.
D'où le critère de la rareté et non de l'urgence.
Après, oui, je pourrais proposer une liste d'oeuvres que j'aime et que je voudrais voir programmées, mais c'est finalement ce que je fais, semaine après semaine, sur CSS, donc ça n'a pas le même intérêt. C'est difficile, tout de même, et ça le sera de plus en plus avec la numérisation, d'accéder à ce qui n'est pas pensé : comme on ne feuillette plus les bibliothèques mais qu'on utilise des mots-clefs dans des bases de données, on ne tombe plus aussi facilement sur des raretés et bizarreries. Cette liste veut précisément ouvrir les possibles...
Mon objet était donc surtout de faire une sorte de liste d'oeuvres que j'aimerais au minimum lire, et dans le meilleur des cas voir représentées. Une liste de souhaits et pas une liste de recommandations, en tout cas.
Le livret n'est pas un obstacle si considérable (même dans Saint Christophe de d'Indy, que j'ai survolé, c'est plus une réputation...), quant au matériel, il peut toujours s'écrire ou se restituer d'après les particelles... Franchement, dans la plupart des cas, on peut deviner pas mal d'idées d'orchestration en lisant les réductions...
Dans le lot, il est tout à fait possible qu'il y ait des oeuvres réellement perdues (j'ai essayé de les sélectionner pour que ce ne soit pas le cas, et de même de choisir des livrets intéressants, des genres lyriques féconds...). Mais si tu as des infos sur certains, ça m'intéresse tout à fait : inutile que je rêve ce qui n'existe plus, comme Oedipe et le Sphinx de Varèse...
Par ailleurs quelle curieuse idée que de mettre Wolf-Ferrari dans les "Germaniques" alors que ses oeuvres sont toutes écrites sur des livrets italiens, avec une "italianitude" fort prononcée : on parlera ainsi plutôt du Segreto di Suzanna, que de Suzannens Geheimnis, ainsi que des Quattro Rusteghi, ou des Gioielli della Madonna...
Tout est classé non par nationalité, mais par langue (il y a aussi Sly dans la catégorie italienne - qui est donné de temps à autre, d'ailleurs). J'ai dû penser qu'il s'agissait d'une version allemande.
Dans le même ordre d'idée, les "Masques et Bergamasques" de Fauré ne sont pas à proprement une oeuvre lyrique, mais plutot un divertissement chorégraphié...
Je me demandais ce que c'était, justement. Ca se trouve quelque part ?
L'Orphée de Roger-Ducasse, sous-titré "Mimodrame Lyrique" est plutôt un ballet qu'un opéra à proprement parler, avec quelques rares scènes où des solistes (et surtout des choeurs, à la manière du Daphnis et Chloé ravélien) interviennent.
C'est que je n'ai pas été convaincu par Cantegril et que je voudrais entendre autre chose... je n'ai pas trouvé d'autre oeuvre lyrique que celle-là, et en plus, étant plus ancienne d'une dizaine d'années, je me dis que son esthétique est peut-être plus marquée par Debussy, moins "aimable" que Cantegril et certaines de ses pièces orchestrales.
Euh, le Phi-Phi de Christiné est joué assez régulièrement sur nos scènes, et pas plus tard qu'en ce moment même à Paris.... Et quitte à y introduire du répertoire lyrique léger, il y a sans doute une flopée d'oeuvres qui, plus encore que Phi-Phi, mériteraient des résurrections (et quitte aussi à faire mourir le petit cheval... quelle cruauté !)
Je n'ai pas vu très souvent Phi-Phi à l'affiche, mais je suis tout à fait d'accord pour dire que c'est musicalement sans grand intérêt. C'est plus l'aspect théâtral et sa combinaison avec une ambiance musicale qui me plaît. Ca n'en demeure pas moins un ouvrage lyrique qui, monté avec des moyens plus honnêtes que ce n'est généralement le cas, m'agréerait.
Il y manque aussi A MON GOUT quelques oeuvres, dont certaines majeures, qui devraient pouvoir accéder aux scènes françaises -- puisque je suppose, sauf erreur, que c'est bien de celles-ci qu'on cause --
Pour beaucoup des titres, n'importe quelle scène pourvue d'une radio qui retransmette me suffirait ! Evidemment, j'en ai cité quelques-uns qui me paraissent séduisants pour un vaste public sans pour autant me bouleverser moi (Phi-Phi de Christiné et Francesca de Zandonai, par exemple, parmi celles citées dans les commentaires).
avec une garantie de succès plus que probable, pour peu, évidemment qu'elles soient montées avec le soin adéquat (ce dernier point parait une évidence, mais certaines évidences peuvent être utilement réaffirmées). Il n'y a dans cette liste complémentaire finalement que peu de "raretés absolues", mais des oeuvres dont je trouve scandaleuse l'absence (à peu prés totale -- une production tous les 15 ans étant assimilée à une absence totale) sur nos scènes françaises :
Ok, donc une liste plus pragmatique, puisqu'il existe une pratique et même des artistes disponibles. Ce n'était pas mon objet à moi, ça complètera donc utilement.
Je te réponds au reste dans un autre message...