Certaines personnes n´ont pas cette prédisposition , même en ayant travaillé leur voix durant des années .
Si elles ont travaillé pendant des années, en effet, on ne peut pas parler de prédisposition. :)
La voix de Callas est beaucoup plus ample (sans commune mesure !) que celle de Bartoli, il est naturel qu'elle soit plus difficile à domestiquer.
Quand je parlais de rétrécissement, j'évoquais surtout le volume. Le timbre reste tout à fait maîtrisé.
Personnellement, la Carmen d'Antonacci m'a profondément marqué. Une Carmen étrange, qui fascine davantage par sa finesse intellectuelle que par ses poses suggestives, mais fascinante - sa capacité à renoncer dans les moments découverts à projeter la voix, à l'émettre sur un mode vocal presque "folklorique" (fin du II) revêt quelque chose de presque surnaturel à ces moments-là.
Mais d'une manière générale, j'aime les Carmen qui ne sont pas des ogresses : Gal, d'Oustrac, Larmore, Fassbaender, Michel... pas de vrais dramatiques là-dedans ! Et dans le registre plus large, ce sont souvent des voix plus sopranisantes comme Fournier ou Simionato. La seule Carmen que j'aime beaucoup avec un profil de dramatique, ce doit être Jane Rhodes (donc la carrière n'a cependant pas été marquée par ces emplois lourds).
Uria-Monzon, oui, j'aime bien chez Lombard. Après, plus récemment, ça devient sérieusement opaque et mal articulé. (Je parlerais tout de bon de mezzo-soprano dramatique pour elle, elle se dirige de plus en plus vers les rôles de soprano, et avec un son très épais.)
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Concernant l'exemple que vous avez pris sur YouTube, il y a plusieurs éléments qui expliquent votre observation très simplement :
=> Il n'est pas dit explicitement qu'elle dispose d'une voix d'alto : "La voix d'alto développe l'expression de la compassion, de la déploration, à travers un texte traditionnel mis en musique par Antonio Vivaldi (1678-1741)." Moi je lis plutôt que la ligne d'alto écrite par Vivaldi évoque la compassion etc. Donc on revient exactement au sujet de la notule : alto est le nom de son "rôle".
=> Ce n'est pas une professionnelle, et sa technique n'étant pas parfaite, elle peut tout à fait être un mezzo qui peine à monter, ou un contralto qui n'a pas toute l'assise voulue. Les voix baissent aussi au fil du temps, en particulier chez les femmes.
Oui, ça ne sonne pas contralto pro, je suis d'accord. Mais quand vous allez entendre une chorale, vous avez beaucoup de sopranos courts qui chantent les parties d'alto.
[Siepi] ayant interprété Don Giovanni, il pourrait également être appelé pour l'occasion "baryton".
Pas forcément, puisque rien ne dit que le rôle de Don Giovanni sont un rôle de baryton : la catégorie n'existe pas chez Mozart, il y a seulement une opposition entre basses profondes et basses chantantes. Ces dernières peuvent être tenues confortablement par des barytons, mais on n'a pas de précisions histoires (en tout cas je ne les ai jamais lues - elles existent peut-être) sur le centre de gravité et la couleur de Don Giovanni. Vu les autres voix présentes et surtout le caractère charismatique et assez "positif" donné par les saillies de Da Ponte et les élans de Mozart, je suis partisan de la voix de baryton dans ce rôle, mais on ne peut pas exactement dire que Don Giovanni est une partie de baryton.
Sinon, on pourrait dire que Boris Godounov est un rôle de baryton (ut 2-sol 3 dans la version de 1872, il me semble). Mais il n'a pas été voulu comme tel, et il st possible que Don Giovanni soit dans le même cas (je n'ai pas d'éléments sur ce point).
Quant au do1 de Siepi, merci de le défendre.
Qui pourrait faire la fine bouche ?
Son grave est exceptionnel et a parfois été considéré comme le plus beau do grave de l'opéra,
Le propos est d'un magazine italien, à la sortie du récital où il chante Marcel (le choral de Luther au I des Huguenots), remplaçant d'ailleurs un saut de sixte lumineux par cette résolution moins fervente - mais tellement électrisante, je l'admets !
Je ne me suis pas amusé à faire de comparaison exhaustive, mais parmi les chanteurs d'opéra en mesure de chanter des rôles entiers (donc pas d'octavistes orthodoxes, par exemple), oui, je ne crois pas avoir trouvé plus beau, même chez les authentiques basses profondes. Le plus étonnant avec Siepi, c'est que la voix s'est considérablement embellie en vieillissant (jusque dans les années 80, il progresse, à mon sens) et, chose presque encore plus rare, l'expression se développe considérablement.
même s'il n'est pas à proprement parler une basse profonde.
C'est ce que l'on dit, et je le sens aussi ainsi, mais je trouve intéressant de se demander pourquoi. Après tout, malgré son aigu facile et éclatant, il était tout aussi bien capable de chanter les rôles les plus graves. Ce sont plus ses emplois habituels que la nature de sa voix qui font dire cela, à mon avis.
Pour revenir à Kurt Moll, en voyant l'enregistrement de La Flute Enchantée au Metropolitan avec Levine, je me suis posé la question suivante : Pourquoi, avec un si beau grave, il n'est pas descendu jusqu'au mi grave final dans l'air In diesen heil'gen hallen ? La partition, me semble-t-il, laisse cette possibilité.
La musique y conduit naturellement, oui, mais la partition non ; la plus ancienne que j'aie consulté à ce jour, de 1793, écrit une version strictement strophique (en clef de sol !) qui remonte au mi. Il faut tout de même changer deux notes (dont une de passage) en une seule (dans l'harmonie), ce n'est pas seulement une interpolation.
C'est étonnant de la part de Levine qui officie tout de même dans un temple du spectaculaire plus que du musicologique (à plus forte raison à cette date), mais ce n'est pas illégitime du point de vue de ce qui est écrit.
Ici aussi, à titre personnel je suis assez partisan de l'inauthentique interpolation, qui varie la résolution et sonne très bien dès que le grave est suffisant. La fatigue émoussant plutôt l'aigu que le grave, je suppose que, tout simplement, on s'en tenu à la partition.
En tout cas le metteur en scène n'est pas intervenu, même aujourd'hui ce type de choix appartient au soliste en concertation avec le chef. Les metteurs en scène qui interviennent dans la musique (et on n'en a pas encore vu au Met !) le font sur des points de toute façon plus fondamentaux (au besoin plus gênants !) qu'un mouvement descendant vs. ascendant pour atteindre la même note.
Bonjour et bonne semaine á vous . J´écoutais ces jours-ci plusieurs chanteuses mezzos et contraltos et je pense que ce qui fait la différence entre les deux ,
c´est la sonorité dans le bas du registre et aussi la maniere d´aborder cette partie du registre : plus une mezzo aura une tessiture haute et plus son timbre se rapprochera de celui de la soprano et moins elle aura un grave riche et aisé : une mezzo grave et, á plus forte raison, une mezzo-contralto est beaucoup plus proche vocalement parlant d´une contralto que d´une soprano . Une mezzo qui n´a aucune peine dans les notes basses et qui a besoin de " forcer" ses aigus
( je ne parle pas du sifflet) est tres probablement de type grave .
Mais une différence notable est sans doute le poitrinage : plus la voix se dirige vers le type soprano et moins il y aura de grave et plus il y a aura poitrinage :
ainsi, une vraie contralto devrait pouvoir chanter en voix de tête au minimum jusqu´au sol2 alors que beaucoup de mezzos poitrinent déjá á partir de l´ut 3, ce qui rend leur timbre plutôt laid , enfin á mon goût .
La mezzo grave , justement parce qu´elle est proche de l´alto, a un poitrinage plus discret du fait qu´elle émet en principe sans effort ses notes basses et le timbre reste homogene : comparer, par exemple, la voix de Lucia Valentini-Terrani , mezzo-contralto avec celle de Jennifer Larmore, mezzo dans des airs rossininiens, par exemple . Il n´est pas question de dire que l´une chante mieux que l´autre car j´aime les deux mais juste d´entendre la distinction des timbres
Tout ceci me paraît assez exact.
L'aigu est sans doute moins déterminé, mais l'aisance et la densité du médium en revanche encore plus, je dirais.
Le fa 4 : si c´est en voix pleine et non en fausset, je pense que seuls les ténors aigus ( qu´ils soient ou non de couleur légere) peuvent l´avoir et encore, beaucoup avec un travail assidu et une bonne technique . Mais pour ce qui est des autres ténors, je ne suis pas sûre , pour donner un exemple célébrissime, que Pavarotti l´avait .
Il faudrait vérifier dans ses enregistrements des Puritains, je ne suis plus sûr de ce qu'il y fait. Mais de toute façon, ses suraigus étaient assez blanchis, ce n'était pas une voix légère.
D'accord pour la nécessité de technique, et de toute façon, même ceux qui le font en voix de poitrine utilisent un accolement plus fin des cordes vocales, ce qui fait qu'on n'est pas authentiquement dans la voix de poitrine du milieu de la tessiture.
Cette question du fa 4 reste de toute façon avant tout une amusette, assez divertissante, mais sans grand intérêt musical. Ca a même tendance à distraire de la beauté de l'air lui-même, et du moment où la tension dramatique va se résoudre. J'aime bien être informé avant l'écoute de ce qui va se passer à cet endroit, manière de pouvoir être concerné par le reste...
Bonjour, non soprano je ne peux pas chanter, pas plus baroque qu´autre chose, d´ailleurs.
Oh si, les rôles dans Lully culminent au sol 4 ! Si bien qu'on peut indifféremment les remettre à n'importe quelle tessiture, selon la couleur qu'on souhaite donner.
Pour les chorales, je pense que tout dépend du niveau: chorale de village ou chorale de pros ou d´amateurs de haut niveaux ?
Ah, ça dépend aussi, c'est sûr. Entre la chorale paroissiale et le choeur (amateur) de l'Orchestre de Paris, il y a plusieurs mondes...
Par contre, quand le niveau est plus élevé , il y a plus de subdivisions et lá , les gens sont bien orientés en fonction de leur vraie timbre et de leur vrai registre.
Enfin, en principe.
Une chorale dépend beaucoup de la qualité de l'animation du chef. J'ai entendu des chorales formées presque exclusivement d'amateurs sans formation vocale, et le résultat pouvait être superbe. Evidemment, le son est toujours plus écrasé et droit qu'un vrai choeur, mais on peut y gagner en clarté et même en tension.
Ca dépend vraiment de la façon dont elle est dirigée.
J´avais passé l´enregistrement pour être diagnostiqué comme voix soliste mais les deux vont ensemble:si l´on sait avec certitude ce que l´on est , on peut plus facilement intégrer un choeur sans risquer de se casser la voix.
Ca dépend intimement du répertoire abordé et de la façon de gérer sa voix. On peut chanter de façon "non lyrique" et peu projetée dans un choeur, même de musique classique, sans dénaturer le son ni la portée de l'ensemble (c'est même assez recommandé si on n'a pas une maîtrise totale de son instrument...).
En plus le choeur n'est pas facile pour ceux qui ont l'habitude du chant soliste, les qualités requises ne sont vraiment pas les mêmes (justesse plus que timbre, étendue plus que propreté, rigueur solfégique plus que phrasé, fermeté plus que projection...).
Descendre sous l´ut2 pour une femme ? Je ne crois pas que ce soit possible , en tout cas pas de maniere audible et surtout pas de maniere exploitable.
Je plaisantais en caricaturant la chose (même chose, les hommes sous l'ut1, il y en a, mais à part les octavistes ou les adeptes de la friture, on n'en trouve pas beaucoup...).
Et même de cela, il faut se méfier : Chris Merritt, un des ténors emblématiques du suraigu rossinien, avait le mi 1 sonore...
physiologique. Par contre, j´attrape le mi2 vraiment sans aucune peine et sans avoir besoin de renforcer en poitrinage. C´est donc bien une voix grave.
Ca me paraît effectivement le cas.
Des hommes qui montent au-dessus du fa4 : en voix pleine style ténor ou en voix de fausset ?
Je parlais en voix pleine ou "fausset renforcé" : là aussi, je caricaturais pour plaisanter, le fa 4 étant déjà plutôt exceptionnel chez un ténor (même moche).
et même une haute-contre.
Non, pas vraiment, puisque la haute-contre a en réalité, contrairement à ce qu'on dit, une tessiture pas si haute, et surtout une extension aiguë très limitée : on ne lui demandera jamais plus que le contre-ut, très exceptionnellement, et à 415 Hz maximum - la plupart du temps, ça culmine au la ou au si bémol à 490 Hz, c'est davantage Pelléas qu'Arturo Talbot !
Le centre de gravité de la haute-contre est relativement haut, son aigu (mixé) doit être aisé, et surtout la haute-contre est plus aiguë que tous les autres ténors baroques, bien plus tassés. Mais si on a un contre-fa, il faut davantage parler de ténor (souvent léger) colorature.
alors que, par exemple, entre un mezzo grave et un alto, la différence de timbre et de tessiture , surtout dans le bas du registre, est souvent aussi fine qu´un fil.
Mais existe-t-il réellement une différence profonde entre un mezzo grave et un contralto ? Selon les individus, les techniques et les largeurs de voix, les rôles abordés ne seront pas les mêmes, mais davantage sur ces trois critères que sur le fait qu'on soit mezzo grave ou contralto. :)
]]>A l´inverse, même si Cecilia Bartoli avait le mi2 á l´étendue ( il me semble bien qu´elle l´a , le fa en tout cas), elle ne pourrait sans doute pas chanter Azucena qui ne descend pas aussi bas mais qui demande un grave vraiment costaud et une couleur dramatique. Or, elle n´a ni l´un ni l´autre.
Oui, typiquement. Ca fait longtemps qu'elle veut chanter Carmen, qui n'a pas les mêmes exigences de ce point de vue, et ce n'est pas encore fait.
Le plus difficile est pour les voix " entre deux chaises" comme Callas qui pouvait descendre plus bas qu´un soprano et monter plus haut qu´un mezzo mais au niveau du timbre , je la préfere en mezzo et au niveau de la couleur en dramatique.
Oh, Callas n'est pas vraiment un "problème" puisqu'elle pouvait chanter les deux. En revanche, ça peut poser de véritables problèmes pour des chanteuses qui passent d'une catégorie à l'autre durant leur carrière. Un chanteur soliste a généralement un petit groupe de rôles sur lesquels il est engagé fréquemment, ce qui permet à n'importe quel directeur d'Opéra d'avoir un interprète aguerri lorsqu'il n'a pas de prise de rôle prestigieuse à proposer. Mais lorsqu'un chanteur franchit la ligne, il perd ce crédit et donc des engagements. L'histoire fourmille de Reines de la Nuit célèbres qui finissaient par refuser le rôle pour ne pas chanter que cela (mais c'était un véritable gagne-pain !).
Aujourd'hui, une voix courte comme Antonacci (mezzo élancé ou soprano tassé ?) peut faire carrière grâce à un charisme et à une image médiatique solides, mais quand on la voit passer d'une Elvira (chantée de façon sopranisante) à une Carmen, d'une Cassandre bien centrale à une Medea avec ses extrêmes, on s'interroge. Le fait est qu'elle n'a ni la substance d'un mezzo chaleureux, ni l'endurance dans l'aigu (et la qualité de timbre) d'un véritable soprano.
Plus problématique encore, Eva-Maria Westbroek et Violetta Urmana, à l'origine classées comme mezzo, qui ont franchi la barrière vu leur aisance dans l'aigu, mais qui pourraient bien prochainement retourner en deçà (la première progressivement en revoyant toute sa gamme de rôles, la seconde peut-être de façon plus brutale).
Oui, il peut y avoir des vrais sopranos qui ne montent pas au-delá du fa aigu ,
Dans les partitions baroques, pas dans la nature bien sûr. Sinon il y a un problème physiologique.
Par contre, pourriez vous me dire si on peut avoir un registre de sifflet en étant mezzo-contralto ou alto ?
Parce que selon ce qu´une prof m´a dit et d´apres mes notes et mon timbre, il semblerait que je sois ou l´un ou l´autre.
Donc, cela supposerait que mes contre-notes sont en sifflet, je doute que ce soit en voix de tête.
Le registre de sifflet est en principe un mécanisme physiologique, donc accessible à toutes indépendamment de leur hauteur, de même que toutes les voix d'homme peuvent s'amuser au fry. Mais je n'en ferais pas un critère de classification.
De toute façon, lorsqu'on n'est pas professionnel et qu'on n'a pas besoin d'avoir ce fonds de répertoire stable pour être engagé, le plus efficace est de chanter des choses dans lesquelles ont se sent bien (ou à l'inverse chanter des choses qu'on a envie de chanter, pour progresser), même si ce n'est pas sa tessiture théorique.
La classification n'est pas alors fondamentalement utile, et surtout est d'autant plus difficile à établir si la voix n'est pas totalement épanouie. Quand on voit qu'on n'arrive pas à classer Norman ou Antonacci !
Pour ce qui est de la dénomination officielle , il est beaucoup plus courant de lire la mention " contralto " pour une mezzo que l´inverse car , comme la vraie voix de contralto est rare, on essaie de faire passer pour telles beaucoup de mezzos qui ont des graves.
Oui, c'est prestigieux, mais comme je le signalais, c'est surtout lié au nom de la partie inscrite sur la partition : dans un choeur, on est soprano ou alto, pas soprano ou mezzo (alors que c'est la réalité).
Se faire passer professionnellement pour un alto est dangereux aussi : à moins d'avoir assez de prestige pour faire une carrière sur du lied orchestral (Mahler surtout), il y a très peu de rôles dans le "grand répertoire" après le seria qui leur sont dévolus !
Par ailleurs, une mezzo peut aborder des rôles d´alto alors que l´inverse n´est pas vrai : Eboli, par exemple , ne pourrait être chanté par une contralto car il lui manquerait les aigus. Par contre, Ulrica du Bal masqué paraît nettement plus bas bien que je n´en connaisse pas l´ambitus précis mais lá aussi, des nombreuses mezzos pourvus de graves ( Viorica Cortez, par exemple) l´ont brillement abordé.
Oui, Ulrica est très grave, mais même des mezzo-sopranos assez aigus l'ont abordé, comme Simionato, Cossotto, Toczyska, Ludwig et même Verrett !
Ca dépend vraiment des caractéristiques de la voix. Où place-t-on Crespin ou Norman, par exemple ? La première a un timbre de soprane mais pas d'aigus, la seconde un timbre de mezzo mais pas l'extension grave (et pas d'aigus non plus...) ? Leur carrière se décide donc selon leurs possibilités intrinsèques et pas selon des catégories exogènes, même si elles servent évidemment à filtrer un tout petit peu les rôles qu'on va leur proposer.
Ca donne finalement plus d'indications sur le regard des autres que sur la "vérité" d'une voix. Puisque vous pratiquez, je pense que vous en avez pleinement conscience. :)
Je ne dis pas non plus que ces classifications soient inutiles, j'en ai moi-même proposé quelques-unes en ces lieux, à titre de repère...
Je me demande si Ulrica ne serait pas dans le même genre de tessiture qu´Erda du Ring de Wagner.
Si, si, très profond, même encore plus tassé dans le grave, il me semble bien...
]]>De même, beaucoup d´artistes ayant fait leur carriere en répertoire de ténor sont considérés comme ténor même s´ils ne le sont pas de naissance.
Ah bon, qui ?
Enfin, pas de naissance dans le sens où leur voix parlée n'est plus élevée qu'une voix de baryton ou que leur voix de ténor est "construite", certes, mais il ne sont pas barytons ou basses pour autant.
Pour prendre un exemple célébrissime, Maria Callas n´a jamais été indiquée mezzo et pourtant, je la préfere nettement dans ce registre qu´en soprano.
Je la trouve bien meilleure en mezzo moi aussi, mais on ne peut pas nier qu'elle ait été une soprane valable...
Contralto pour Cecilia Bartoli, je n´ai jamais vu , bien qu´au naturel , elle descend bas mais elle a plus abordé des rôles de mezzo/ soprano que de mezzo/ contralto.
Oh, ce n'est pas compliqué, il suffit qu'elle chante une messe : elle tiendra le rôle qui porte la mention "alto", alors que s'il y a un doute sur son cas, c'est plutôt dans le sens contraire, d'où la cocasserie de mon exemple.