dimanche 22 novembre 2009
De la musique savante avec n'importe quoi
Le téléphone portable est entré dans la vie des concerts. Je me souviens de la radiodiffusion mondiale d'un concert des Proms au Royal Albert Hall, où le basson solo du Philharmonique de Berlin, nouvellement dirigé par Simon Rattle (alors fort admiré du monde musical), était interrompu par une sonnerie aussi sonore que le soliste. Dans le silence recueilli et l'atmosphère solennelle, l'orchestre a dû recommencer, et le contrevenant à coup sûr vivre l'humiliation de toute une vie. Encore heureux qu'une caméra ne l'ait pas identifié, sans quoi il pouvait prendre son billet pour la Papouasie.
On sait que les compositeurs peuvent aimer s'emparer du quotidien, comme l'avait fait Bruno Mantovani pour son trio à cordes You are connected (1999), fondé sur le motif sonore de l'éphémère modem d'alors (56 kbps/s.), indiquant le progrès de la connexion à laquelle les profanes se trouvaient suspendus, et lassant les habitués blasés - à l'époque où l'acte de connexion était fréquent (l'illimité n'existant pas de façon très répandue).
Ils ont fait de même pour cet empêcheur de concerter en rond, le téléphone cellulaire omniprésent.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie En passant - brèves et jeux a suscité :
silenzio :: sans ricochet :: 1496 indiscrets