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vendredi 21 juillet 2006

A la découverte de Pelléas & Mélisande de Debussy/Maeterlinck - III - La structure géométrique de Pelléas

Plus le temps passe, plus ce livret, qui m'avait d'abord laissé très dubitatif (sans me faire de religion tranchée, toutefois), m'impressionne insistamment. On peut le lire à cette adresse, mais ayant choisi des versions très intelligibles, ceux qui sont les moins familiers de l'oeuvre auront l'occasion de la découvrir pas à pas.

3. Mode d'emploi esthétique du livret de Pelléas

Le principal obstacle à Pelléas est sans doute son livret, qui peu paraît niais, avec ses répliques simples, ses dialogues désarticulés, son esthétique à ce point épurée qu'elle paraît inexistante. Sans que le sujet (le triangle amoureux) paraisse pour autant bien original.

Il faut donc poser quelques préalables pour mieux en apprécier les saveurs.

Nous sommes d'ordinaire accoutumés à des textes dramatiques qu'on jugera d'une part sur leur efficacité, leur densité, d'autre part sur la qualité de leur langue. Ici, nous sommes dans un paradigme opposé à ces considérations.
Chaque saynète se développe de façon autonome, sans action véritable, étirée, sans nécessairement de tensions (du moins apparentes). Elle est en réalité une unité symbolique qui nourrit l'ensemble de la pièce, nous le verrons plus tard, notamment au moment de commenter plus précisément l'oeuvre.
Quant à la qualité de la langue, elle ne doit pas s'analyser, comme nous le faisons habituellement, au temps T où elle est employée, mais sur l'ensemble du texte, parfois a posteriori. Les métaphores synchroniques - c'est-à-dire qui prennent leur valeur au moment même où elles sont énoncées - sont très rares dans le texte de Maeterlinck, et d'un goût précieux, parfois proche de l'incongru, qu'on peut contester. Mais celles qui fondent l'intérêt du texte sont véritablement diachroniques, parcourant d'échos l'oeuvre tout entière, prenant sens par rapport aux autres occurrences.
Ces métaphores sont en réalité constituées de motifs symboliques simples (la forêt, par exemple), qui viennent éclairer les propos des personnages et les situations, via cette référence.

Suite de la notule.

David Le Marrec

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