Carnets sur sol

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Vaste monde (et Gentils) : le CIMCL débute, Guillou s'en va, L'histoire de France selon Facebook, prétéritions, saisons du TCE, de Maillard et de Radio-France, d'autres symphonies à programmer…


Soit maint sujet d'émerveillement disponible pour vos petits yeux plissés (il faut que je voie à élargir la police du thème CSS de CSS), ci-après :

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Le CIMCL (Concours International de Musique de Chambre de Lyon) débute cette semaine

Comme chaque année (1,2,3,4), Carnets sur sol touche un mot du CIMCL, qui n'a pas son pareil en France, aussi bien pour la qualité du jury que pour l'intérêt des œuvres imposées.

Cette année, on trouvera Nanette Schmidt-Seibt (second violon du Quatuor Mandelring), Valentin Erben (le violoncelliste du Quatuor Alban Berg), Roland Pidoux, Pierre Korzilius (directeur de l'association Pro Quartet) et quelques autres artistes, professeurs, directeurs d'institutions : Vladimir Mendelssohn du Quatuor Enesco, Antonello Farulli (altiste et directeur de l'Académie de Fiesole) et Pavel Vernikov (violoniste et professeur).

À partir de jeudi, le concours débutera dans l'Amphithéâtre de l'Université Lumière Lyon 2 (ce qui est une autre de ses vertus, portant gratuitement la musique au cœur des lieux où se logent les futurs mélomanes).

Parmi les ensembles en lice, je remarque en particulier la présence du Quatuor Hanson, dont l'à-propos et le sens de la structure (en plus d'un très beau son) m'avaient subjugué à l'occasion d'une audition de l'Académie Européenne de Musique de Chambre (ECMA). Je leur souhaite tous les hommages qu'ils méritent – j'écoute pourtant beaucoup de quatuor, mais des diables comme ceux-là, on n'en entend pas tous les jours.

Le programme est le suivant :

  • 23 avril – Épreuve éliminatoire
    • Mozart – Adagio & fuge en ut mineur K.546
    • Un choix parmi la sélection du Palazzetto Bru Zane :
      • Dubois – Quatuor n°1 (en mi bémol)
      • Onslow – Quatuor n°28 (en mi bémol)
      • Saint-Saëns – Quatuor n°1 (en mi mineur)
  • 24 avril – Demi-finale
    • Sergio Menozzi – Sept aphorismes (commande du concours)
    • Un quatuor au choix de Beethoven, Schubert, Mendelssohn, Schumann ou Brahms (combien de Schubert 13 & 14, de Mendelssohn 6, voire de Schumann 3 ? – ces concours servent à se préparer également…)
  • 25 avril – Finale
    • Ravel – Quatuor (en fa)
    • Un ou plusieurs Å“uvres du XXe siècle.


La sélection est équilibrée sur les différentes nécessités du répertoire, et Bru Zane force une fois de plus avisément la main des candidats vers des œuvres qui ne sont plus jouées (sauf Saint-Saëns quelquefois), mais qui constituent des jalons importants de la musique française.

Seule réserve, et elle est de taille pour moi qui ne pourrai pas y être : les captations n'ont lieu, comme chaque année, qu'à partir de la demi-finale… ce qui limite grandement l'impact pédagogique de la sélection de Bru Zane ! (Il y a deux ans, ils m'ont ravi les cycles de mélodies, dont les Chansons de Marjolie de Dubois !)

Je serai à l'écoute et en reparlerai peut-être. Bonnes découvertes !

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Guillou s'en est allé

Aussitôt annoncé, le concert d'adieu de Jean Guillou vient de se tenir, dans une atmosphère peu empreinte de charité chrétienne.

Le bonhomme a toujours été d'une forfanterie assez insupportable, refusant les honneurs sous prétexte qu'il n'en a pas reçu assez, claironnant à qui veut l'entendre qu'il est un compositeur et un interprète majeurs (chose grandement discutable, et en particulier pour le compositeur, mais ce n'est même pas le problème)… Le concours est désormais grandement la norme dans le monde de l'orgue, il n'y a pas de raison valable pour laquelle il pourrait faire du népotisme pour favoriser quelqu'un de sa chapelle.
Et pourtant, il revendique sans détours l'imposition de successeurs issus de son goût, comme si Saint-Eustache avait fini par lui devoir tant qu'il lui appartenait.

Toute ma compassion va aux disciples qui l'ont enduré pendant des années dans l'espoir d'une place au soleil… désolé les gars, vous avez joué, vous avez perdu.

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L'histoire de France selon Facebook

L'auteur vient de se faire exploser sa face dans Actualitté, mais les extraits proposés m'amusent. [On se demande quand même comment ils ont laissé passer, sans même parler de relecture, l'Anschluss en Pologne…]
Mon scepticisme porte plutôt sur sa fortune commerciale : qui va acheter ça ? Les jeunes qui pourraient trouver ça gavasse cool ou trop swag n'iront pas acheter un livre inanimé… Et les autres… quels autres ?

Ça fonctionnerait mieux (ce que chacun de nous a déjà pu vérifier autour de lui) avec des jeux vidéos, par exemple. God of War ou Assassin's Creed fournissent un assez grand nombre de références culturelles (pour certaines pertinentes) et semblent susciter une adhésion bien réelle. (Après, le point de rencontre entre l'âge où ils pourraient proposer des découvertes pédagogiques et l'âge nécessaire pour encaisser leur violence est manifestement… hors de portée.)

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Prétéritions

Quelquefois, les paradoxes irritants de la production de l'information atteignent une forme de beauté esthétique supérieure.

Ces jours-ci (ou devrais-je dire « ces ans-ci »), j'entends tourner en boucle l'information « personne ne parle du sort des chrétiens d'Orient ». En soi, c'est un magnifique paradoxe : autoreproduction de l'information oblige, tout le monde affirme que personne n'en parle – et personne ne sent la tension dans cette affirmation ?

Les conclusions en sont forcément biaisées, dans ce cas : on entend dire que c'est parce tout le monde se moque de la chrétienté, alors que même pour les déchristianisés, les chrétiens d'Orient constituent un groupe auquel il est aisé de s'identifier pour les petits blancs (oui, les blancs sont toujours petits, je n'arrive pas à le formuler autrement même en en étant conscient !) – une façon implicite de se regrouper en contournant le risque d'imputation de racisme (qu'on a facile ces dernières décennies).

Ainsi, tout en affirmant que personne n'en parle, on continue de nourrir en sous-main un discours fantasmatique des blancs persécutés par les basanés – comme avec le reste (du fait divers à la couverture du terrorisme international), on vend de la peur, en l'occurrence la peur du grand renversement. Un peu comme le Petit Chaperon Rouge et les zombies jouent de la peur archaïque de la dévoration, l'histoire des chrétiens d'Orient raconte l'éventualité de la fin de notre monde.

Je ne nie pas ce qui leur arrive bien sûr (à eux, et aux autres communautés minoritaires, qui varient d'un secteur à l'autre), mais le discours qui le répète tout en s'insurgeant de son absence (combien de reportages au JT, combien de déclaration de députés avant qu'on puisse considérer qu'on en parle ?) répond à une logique un peu particulière, qu'on ne voit pas dans le traitement des persécutions contre les êzidîtî ou les musulmans (elles aussi couvertes par les médias, et plutôt moins). Le silence porterait plutôt sur les autres parties du monde (chrétiens ou pas) que sur une communauté précise du Moyen-Orient, à mon sens.
Aussi, lorsque je vois des députés informés, membres de la Commission des Affaires Étrangères s'insurger de l'absence de traitement journalistique des persécutions contre les chrétiens, je ne peux m'empêcher de sentir confusément qu'ils prennent ce prétexte pour pouvoir dire ce qu'ils refoulent de leur peur de la submersion – qui, exprimée ouvertement, serait trop connotée pour être audible.

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Saison 2015-2016 du Théâtre des Champs-Élysées

Luxueuse en diable – ce qui ne m'arrange pas, vu les prix nécessaires pour voir vaguement quelque chose dans ce théâtre (à l'acoustique par ailleurs remarquable… Déjà annoncée sur CSS en avant-première, mais ayant lu quelques commentaires très critiques, je reproduis ici mon sentiment :

¶ il y a plus de productions d'opéra que d'ordinaire (toujours le même nombre en scénique, mais en concert, ça a explosé) ;

¶ pour les amateurs de baroque, il y a Persée (avec Vidal) et Rinaldo (avec Fagioli) ;

¶ pour les amateurs d'opéra italien, il y a Rinaldo (avec Fagioli), Norma, Zelmira (avec Ciofi), L'Italiana (avec Reinhold), Lucia (avec Damrau) ;

¶ pour les amateurs d'opéra allemand, il y a le Freischütz (avec Gens et Schukoff), Tristan (avec un orchestre adéquat), Ariadne (avec Harteros et Kaufmann)

¶ pour les amateurs d'opéra français, il y a Olympie (avec Gauvin) et Werther (avec DiDonato et Flórez) ;

¶ pour les amateurs de musique sacrée, il y a les Sept Dernières Paroles par Herreweghe et la Messa di Gloria de Puccini ;

¶ pour les amateurs de raretés lyriques, il y a Persée, Olympie et Zelmira ;

¶ au niveau des récitals vocaux, plein de choses prestigieuses ;

¶ pour les amateurs de musique symphonique, il y aura les Biches de Poulenc, les Nocturnes de Debussy, la Sérénade de Britten, et bien des choses plus grand public par des orchestres très prestigieux ;

¶ pour les amateurs de musique de chambre, il y aura plusieurs très beaux programmes (Prades le 7 mars, intégrale des quatuors avec piano de Brahms…).

Il n'y a guère que le lied qui soit le parent pauvre, et encore, on en trouve avec orchestre (Kindertoten par Goerne, Frühe par Schäfer, Serenade par Spence…).

On en a vraiment pour tous les goûts, aussi bien du côté des tubes que des raretés, et par des artistes prestigieux (et pour la plupart, pertinemment distribués). Je ne vois pas trop le problème (même si, bien sûr, on peut avoir envie d'entendre d'autres choses).

De même côté distributions, à la fois prestigieuses et adéquates :

– Persée avec Guilmette, Watson, Hache, Kalinine, Vidal, Christoyannis, Teitgen, Dubois, Wilder, Dolié (!) ;
– Theodora avec Watson, D'Oustrac, Jaroussky, Å picer, Thorpe ;
– Mitridate avec Petibon, Papatanasiu, Devieilhe, Azzaretti, Spyres et Dubois (!) ;
– Entführung avec Archibald et Gilmore ;
– Olympie avec Gauvin, Aldrich, Castronovo et Bolleire ;
– Zelmira avec Ciofi, Osborn, Siragusa, Bolleire et Pertusi (!) ;
– Freischütz avec Gens, Schukoff, Ivashchenko et Selig (!) ;
– Lucia avec Damrau, Berrugi et Testé ;
– Sonnambula avec Devieilhe et Osborn ;
– Tristan avec Magee, Kerl, Breedt, Polegato et Humes ;
– Werther avec DiDonato, Flórez, Rivenq ;
– Ariadne avec Harteros, Coote, Kaufmann (!).

Je veux bien admettre le peu de grands noms dans l'Italiana de Malgoire, mais c'est parce qu'il fait vœu de promouvoir de jeunes chanteurs, justement.
Après, on aime plus ou moins les distributions (personnellement, Agresta-Ganassi-Berti dans Norma, ça ne me fait pas démesurément envie), mais elles sont tout sauf aléatoires, quand même.

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Saison 2015-2016 de Radio-France

Elle vient de paraître ce lundi. Beaucoup plus à la hauteur de l'enjeu que la saison passée qui ne recyclait quasiment que des Å“uvres traditionnelles, hors ChÅ“ur (mais je l'évite) et Maîtrise (qui a toujours des programmes phénoménaux : originaux et roboratifs). Cette fois-ci, la mission d'un orchestre de radio d'explorer le répertoire dans davantage de directions tient la rampe. Par ailleurs, peut-être suite aux crises de l'automne et aux menaces de la Cour des Comptes, les rôles des deux orchestres paraissent beaucoup plus clairement répartis : à l'ONF l'opéra (italien) et le grand répertoire du XIXe, au Philhar le classicisme (sont côté « formation modulable », qui n'est presque plus exploité aujourd'hui), le vingtième siècle et le contemporain. L'ONF concerne davantage le grand public (hors explorations du patrimoine spécifiquement français) et le Philhar' le public « expert », amateur d'orchestrations complexes ou d'Å“uvres plus rares.

De fait, c'est une belle saison, avec des choses rares : Glazounov, plusieurs Roussel (même si on a la Troisième Symphonie pour la troisième fois en deux ans), deux concerts généreux en Martinů (dont le Double Concerto et la Sixième Symphonie…). Dommage pour moi que ce soient en l'occurrence les Å“uvres que je n'aime pas particulièrement chez ces compositeurs qui ont par ailleurs ma tendresse, mais le principe est très encourageant.
La saison de la Maîtrise est fantastique (programmes variés et de très belles musiques, à quoi s'ajoute un Aboulker…), encore plus que d'ordinaire, et certaines soirées s'annoncent formidables : Printemps de Debussy-Büsser + Animaux Modèles de Poulenc + Soir de Fête de Chausson, ou Scherzos Fantastiques de Suk et Stravinski + Premier Concerto pour violoncelle & Symphonie n°6 de Martinů, ou encore L'Enfant Prodigue couplé avec L'Enfant et les Sortilèges… et bien sûr La Jacquerie de Lalo, résurrection promise par Bru Zane et très attendue !

Il reste deux réserves, pas complètement légères.

¶ La forme des concerts pourrait être repensée : les programmes sont terriblement formels, avec ouverture classique + concerto romantique + symphonique romantique ou moderne… Il n'y a pas réellement de raison de s'en tenir là – c'est un peu comme le mythe des dissertations à tripartition infinie, comme si toute bonne intuition se séparait naturellement en un nombre immuable d'entrées. Surtout si l'on souhaite élargir le public – d'ailleurs, à part Carmina Burana et les concerts du matin pour les enfants, on voit que Radio-France n'est pas trop là pour rigoler : à part Les Planètes de Holst sur images de la Nasa, chouette initiative, on chercherait en vain les programmes liés à un visuel, à un thème fort, à des références filmiques, comme en font les autres salles, Cité de la Musique et Philharmonie en tête.

¶ Les tarifs. Après le très petit nombre de places-alibi à 10€, la plupart des concerts (même ceux des orchestres maison) montent à 25€, ce qui est cher pour une quasi-dernière catégorie.
Pour les soirées vocales, où être à l'avant est une nécessité, on trouvera très peu de places acceptables à moins de 65€… pas évident de faire venir le jeune public qui pourrait remplir cette nouvelle salle dans ces conditions, surtout qu'à tarif égal, on peut être de face à la Philharmonie que tout le monde veut aller voir…
Fait amusant, les concerts grand public sont les plus chers : les tarifs baissent significativement dès que le répertoire est plus spécialisé (quatrième catégorie à 17€, et le tarif unique à 15€ pour la musique contemporaine). On voit bien le principe de favoriser le remplissage des concerts plus confidentiels, mais dans les faits, cela équivaut à harponner le dilettante ou le novice, et à détaxer le mordu qui a un budget spectacle respectable. [Cela dit, il n'y a pas de bonne solution : moi le premier, si je juge qu'un spectacle coûte plus que certains seuils, je n'y vais pas même si je suis intéressé, et le nombre de spectacle par saison réduit d'autant l'écart admis entre le prix souhaité et le prix acquitté…]

Il faut voir si cela pose des problèmes de remplissages comme cette saison.

Et puis il y a l'acoustique, frustrante, à retester. [Si c'est aller au concert pour ne pas avoir d'impact, les disques suffisent largement.]

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Saison 2015-2016 Philippe Maillard

Le malfaisant Philippe Maillard revient avec une belle saison spécialiste, comme toujours ; mais soulagement, pas trop de choses pour moi (beaucoup de baroque instrumental ou italien XVIIIe).

Reproduction des premières impressions laissées ailleurs :

… et ils trouvent le moyen de mettre le récital Landi de Dagmar Šašková (m'en moque, déjà vu en avant-première il y a un an) la même semaine que le récital Louis XIII de Dumestre-Lefilliâtre-Mauillon (avec du Guédron !). Grmblbl.

Une seule soirée à Saint-Roch, ils se sont largement déportés sur Cortot, c'est chouette. Même pour de la musique sacrée, étonnamment.

Plein de programmes avec Béatrice Martin & PCA, trois programmes baroques espagnols (en général roboratifs), récital (de seria, hélas) de Staskiewicz, récital de piano rare (Medtner, Vladigueroff, Enesco, Rachmaninov), Lassus par Herreweghe, des motets de Charpentier par Daucé, un programme de musique Renaissance finnoise (!), et l'Orfeo avec Tubéry, van Elsacker et Lefilliâtre. C'est quand même sympa !

En revanche, côté lied, une pauvre petite partie de soirée (une maigre poignée de Schubert célèbres en couplage avec l'Arpeggione et le Premier Trio), et c'est fini. Pour ce qui est du lied ou de la mélodie avec piano, rien à l'ONP (à part Damrau-Deutsch, mais dans l'état actuel de sa voix, bof), rien au TCE (en tout cas), un programme à la Philharmonie et à la Cité, un programme à Radio-France…
Jeff Cohen va sauver nos vies une fois de plus.

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D'autres symphonies à la Philharmonie

À propos d'une discussion sur l'abondance de Beethoven-Brahms-Mahler-Ravel-Stravinski dans les programmes, je faisais quelques propositions (tout à fait hypothétiques – et personnelles) que je soumettais.

Il faudrait le faire maintenant, tant que la nouveauté fait remplir pour n'importe quel orchestre dans n'importe quel répertoire. Tous les chefs-d'Å“uvre qu'il faut faire entrer définitivement au répertoire : les six symphonies de Nielsen, les sept de Bax, les quatre de van Gilse, les quatre premières de Martinů, les deux premières de Kalliwoda, Hamerik et Kabalevski, les trois dernières de Sinding, la Kammersymphonie de Schreker, la Herbstsymphonie de Marx, la Colour Symphony de Bliss, les Première de Cartellieri, Czerny, Børresen, Atterberg, Weingartner et Popov, la Deuxième de Doráti, la Quatrième d'Alfvén, la Sixième de Tichtchenko…

Pourquoi pas une saison thématique « sans Mozart-Beethoven-Schubert-Mendelssohn-Schumann-Brahms-Bruckner-Mahler-Debussy-Ravel-Bartók-Stravinski-Chostakovitch » ?

Enfin, si c'est pour remplacer par Pärt, Chávez, Glass et Benzecry, pas la peine. Mais si c'est pour remplacer chacun par un équivalent qui reste de qualité, Mozart par Vranický, Beethoven par Méhul, Schubert par Onslow, Brahms par Sinding, Bruckner par Schmidt, Dvořák par Atterberg, Mahler par Nielsen, Debussy par Bax, Chostakovitch par Tichtchenko… ce serait assez excitant !

On pourrait supposer une explicitation de la substitution dans les programmes… certes, ça veut dire moins de remplissage, parce que naturellement, lorsqu'on est dans un domaine qu'on ne maîtrise pas bien, on se tourne vers le célèbre (qui l'est en général pour une raison), et qui nous permet d'être sûr d'entendre quelque chose de convaincant. Ce qui est parfaitement légitime.
Mais vu que la Philharmonie est à guichets fermés pour encore au moins un an, on aurait pu si on avait voulu.

Vous pouvez retrouver une suggestion de liste des symphonies qui mériteraient d'être données avec régularité en concert – ce qui est bien sûr impossible, sauf à ne plus entretenir de fonds permanent de répertoire commun (ce qui n'est pas forcément souhaitable). Et l'ensemble des sélections de CSS.


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Commentaires

1. Le mercredi 22 avril 2015 à , par Faust

Juste en passant ...

Je doute que la nouvelle direction de la musique à RF soit pour quoi que ce soit dans la prochaine saison de la Maison Ronde ! Les saisons se préparent au moins deux ans à l'avance. On y voit manifestement la marque de Mikko Franck dans les programmes du Philharmonique ... Il faut quand même se souvenir que l'offensive contre les deux orchestres de la radio a commencé dès le début de la saison passée avec le départ du directeur artistique du Philharmonique ... Après, le PDG a essayé de refiler le National à la CDC ... Cela s'appelle avoir une grande politique musicale. Je continue de partager vos interrogations sur l'acoustique assez particulière de leur salle !

Grâce à Philippe Maillard, j'ai la réponse à mes interrogations sur le sort d'Elyma et de Gabriel Garrido qui seront à l'Oratoire du Louvre le 12 mai 2016 pour des oeuvres de Mazzochi et Monteverdi !

Il ne reste plus qu'à trancher lorsqu'il y a plusieurs programmes intéressants le même soir ...

2. Le mercredi 22 avril 2015 à , par David Le Marrec

Bonsoir Faust !

Oui, c'est bien au départ de la direction artistique des orchestres que je faisais allusion dans l'inflexion sur la conception de la saison symphonique – pour un orchestre maison, elle ne se constitue pas forcément très en amont, sauf pour les choix de chefs prestigieux et de solistes (mais il y a finalement peu de célébrités de la baguette, et les solistes n'empêchent pas qu'on puisse faire ce qu'on veut du reste du programme). Pas mal de choses ont dû être finalisées à peu près à l'époque de la crise, voire au delà.

Oui, effectivement Franck a ce tropisme pour le vingtième vénéneux, c'était déjà ça qu'il dirigeait comme invité (Sibelius, Mahler, R. Strauss, Schönberg, Stephan…), et en ce sens son choix a été très avisé, il est en plein dans la spécialité théorique du Philhar' – et dans son meilleur répertoire.

Concernant l'acoustique, avez-vous testé les places les plus hautes ? Je suis persuadé que l'étouffement des dynamiques doit être moindre à l'air libre. C'est en tout cas là où j'ai pris mes premières places pour la saison à venir, où je vais quand même tenter plusieurs concerts (les scherzos fantastiques de Suk et Stravinski + Martinů, le programme Chausson-Debussy-Poulenc, bien sûr La Jacquerie…).

Effectivement, j'ai remarqué aussi que vous aviez votre réponse : ils ne font plus grand bruit, mais ils sont vivants !


Il ne reste plus qu'à trancher lorsqu'il y a plusieurs programmes intéressants le même soir ...Ou la même semaine ; en ce qui me concerne, mon rythme idéal est un concert toutes les deux semaines, et j'évite vraiment de dépasser les deux par semaine…

Mais dans les simples conflits de date, je vois déjà :
– Bridge-Caplet-Debussy à Cortot en même temps que Chin et que les musiques funèbres de Charpentier (vraiment pas les mêmes choses !) ;
– Le Chant du Rossignol Gergiev et Orfeo par Tubéry ;
– musiques funèbres de Lalande à Versailles, Andueza à Cortot, la Serenade de Britten avec Spence au TCE ;
– piano rare Medtner-Vladigueroff-Enesco à Gaveau, concert Dutilleux à Radio-France, suite d'Aladdin de Nielsen à la Philharmonie ;
– Florentz à la Maison de la Radio, mais les Biches et les Nocturnes pour orchestre au TCE ;
– Die tote Stadt, Gruppen et La Liberazione di Ruggiero le même soir (!) ;
– Persée de Lully devra prendre la place soit des airs de cour de Christie, soit de l'Enfant Prodigue de Debussy ;
– la Cinquième de Sibelius par le Philhar' ou Lassus par le Collegium Vocale ;
– et le plus dur pour moi : Peter Pan de Beach à Bondy ou les Gurrelieder à la Philharmonie…

3. Le mercredi 22 avril 2015 à , par Faust

Effectivement, il me semble que, face à l'orchestre, tout en haut, c'est mieux. Il y a même quelques rarissimes places où l'on a plus de place ... Parce que, tout de même, ils ont un peu pris modèle sur le TCE qui lui a été construit il y a un peu plus d'un siècle ! Pour le superbe concert du National avec Haitink dans la 9ème Bruckner, je veux bien m'associer au concert de louanges, mais, tout de même, on ressentait un peu une impression d'étouffement (ce soir-là, j'étais trop près à l'orchestre qui n'est vraiment pas l'endroit idéal). En fait, ils avaient peu de place pour construire une salle qui, en outre, a dû coûter fort cher et doit peser dans leurs difficultés financières actuelles.

Manifestement, ils copient un peu la Philharmonie en essayant de diversifier les formules et de remplir les WE. Vous vous agacez des concerts où l'on voit toujours réapparaître Beethoven, Brahms, Mahler, etc. Le problème, c'est que cela attire toujours le public habituel aussi bien à Radio France qu'à la Philharmonie ! J'étais allé écouter deux des trois concerts où le Philharmonique mêlait Beethoven et Berg sous la baguette - à mon sens pas trop inspirée - de Harding. La présence d'oeuvres de Berg avait manifestement vidé la salle et quand vous écoutez un peu les conversations en sortant, Berg passe mal ! Si ses oeuvres avaient été exécutées après l'entracte, une partie du public partait ! Il y avait bien sûr le triple concerto de Beethoven (assez atroce, d'ailleurs !) que l'on retrouvera, je crois, de nouveau la saison prochaine avec le Philharmonique ! J'adhère volontiers à vos propositions symphoniques, mais il n'y aura pas foule ...

Les programmes de la Philharmonie m'attristent un peu. Je m'aperçois que j'y vais moins qu'antérieurement à Pleyel et la Cité de la musique réunies. La programmation plus éclectique de l'ancienne Cité ressort un peu laminée. Heureusement, il y a le TCE et Versailles.

Au fait, pourquoi " malfaisant " ?

4. Le jeudi 23 avril 2015 à , par Xavier

Tiens donc, tu penses aller écouter les Gurrelieder?

5. Le samedi 25 avril 2015 à , par David Le Marrec

Faust :
Il y a même quelques rarissimes places où l'on a plus de place ... Parce que, tout de même, ils ont un peu pris modèle sur le TCE qui lui a été construit il y a un peu plus d'un siècle !



Je n'ai pas ressenti ça à Radio-France : disons que l'espace est optimisé.

C'est plus frappant à la Philharmonie, où, pour une salle moderne, il faut quand même absolument se lever (et se tasser) pour laisser passer les voisins, même sveltes… Mais même avec l'expertise moderne, le meilleur moyen reste de limiter l'espace autour de chaque siège pour éviter l'éloignement. Étrangement, dans les catégories hautes, on a toute la place nécessaire (est-ce pour le confort des vieux riches dont les muscles affaiblis par soixante-dix années de chaise à porteurs ne supporteraient pas les tensions imposées par l'exiguïté).
Cela dit, ce n'est pas très choquant : dans la mesure où l'on n'est pas trop loin de la scène et où le son n'est pas fondamentalement meilleur dans les premières catégories, il faut bien que la différence de tarif se matérialise quelque part – et si ça permet de prévoir plus de sièges moins chers, tant mieux.


Pour le superbe concert du National avec Haitink dans la 9ème Bruckner, je veux bien m'associer au concert de louanges, mais, tout de même, on ressentait un peu une impression d'étouffement (ce soir-là, j'étais trop près à l'orchestre qui n'est vraiment pas l'endroit idéal). En fait, ils avaient peu de place pour construire une salle qui, en outre, a dû coûter fort cher et doit peser dans leurs difficultés financières actuelles.

D'autant que si ce n'est pas plein, pourquoi ne pas se contenter du studio 104 qui est très bien (en tout cas pour les petits ensembles, je n'ai pas essayé avec orchestre) ?


Vous vous agacez des concerts où l'on voit toujours réapparaître Beethoven, Brahms, Mahler, etc.

Non, non, pas du tout, je ne cesse de le répéter : quand on n'est pas un amateur très acharné de quelque chose, on essaie d'abord ce qui nous est familier et qu'on aime déjà. Si on va deux fois par an voir de la musique symphonique, il n'est pas illégitime de choisir en priorité Beethoven ou Mahler, c'est quand même du plaisir garanti !

En revanche, en tant qu'amateur plutôt acharné, oui, j'aimerais plus de variété… et je déplorais dans la saison précédente le manque de surprises. Je ne dis pas que ce doive constituer le plus clair de la saison (et je ne rechigne pas moi-même à retourner voir une poignée d'œuvres célèbres que j'aime particulièrement, comme la Troisième de Mahler ou la Cinquième de Tchaïkovski), mais si on veut fournir à tous les publics de quoi s'occuper, il faut aussi autre chose que les trois mêmes compositeurs à tous les étages dans toutes les salles.


La présence d'oeuvres de Berg avait manifestement vidé la salle et quand vous écoutez un peu les conversations en sortant, Berg passe mal !

Et encore, à Paris, il y a un public pour ça : en provine, il n'y a généralement personne (dans la salle, et les rares qui y sont n'aiment pas). À Bordeaux, pour les (rarissimes) concerts de musique contemporaine au Grand-Théâtre, c'était amusant : il n'y avait manifestement que des abonnés (salle remplie au tiers ou au quart) qui n'avaient pas regardé le programme et qui s'échangeaient soupirs ou regards amusés pendant tout le concert. Pareil, malaise dès qu'on jouait au delà de Mahler – la Nuit Transfigurée étant la limite haute de la tolérance locale.

Ce n'est pas choquant pour moi qui suis venu très progressivement à la musique du vingtième : les modes folkloriques de DvoÅ™ák me plaçaient déjà aux confins de la tonalité – autant dire que Berg ou même Prokofiev m'étaient tout à fait inaccessibles. Déjà, Debussy et Ravel, pas facile (alors qu'ils parlent immédiatement à beaucoup de mélomanes).
Je me représente très bien la difficulté pour un public non préparé (et qui n'a pas forcément envie de l'être, d'ailleurs) d'écouter du Berg en concert… c'est quand même, jusque pour le public le plus éduqué, une musique difficile. Si l'on aime le très vénéneux, encore, on peut se laisser saisir, mais quand on aime la poussée franche de Beethoven ou l'allégresse à peine voilée de Mozart et la douce mélancolie de Brahms, c'est un saut douloureux.


Il y avait bien sûr le triple concerto de Beethoven (assez atroce, d'ailleurs !)

L'œuvre ou l'interprétation ? (c'est effectivement une œuvre étrangement faible pour du Beethoven, à ranger aux côtés de Wellington et du trio pour deux hautbois et cor anglais).


J'adhère volontiers à vos propositions symphoniques, mais il n'y aura pas foule ...

Il faudrait que ce soit correctement marketé… Honnêtement, je ne crois pas que ce soit possible ; mais en les saupoudrant progressivement entre deux Cinquième de Beethoven et Concerto-en-ut de Mozart, ce pourrait s'imposer. Et surtout, il faut expliciter la substitution – « les voisins géniaux de Mozart », « les symphonies de Mahler écrites par ses contemporains »… mais je ne suis pas persuadé que ça suffise… je me contente de semer des suggestions, au minimum pour les écouter au disque, et dans le meilleur des cas pour que la fantaisie germe, un jour, de programmer telle ou telle…
Après tout, il suffit que ces noms circulent suffisamment et qu'un chef, les lisant, se convainque de l'intérêt de tel ou tel… Mais ce sera probablement plus par ce type de canal personnel que par une réforme en profondeur de la programmation de l'institution que nous y parviendrons, je le crains.


Les programmes de la Philharmonie m'attristent un peu. Je m'aperçois que j'y vais moins qu'antérieurement à Pleyel et la Cité de la musique réunies. La programmation plus éclectique de l'ancienne Cité ressort un peu laminée. Heureusement, il y a le TCE et Versailles.

Oui, c'est vrai, la programmation « de pointe » de la Cité a complètement disparu (plus de lied, quasiment plus de programmes thématiques hybrides ou de bizarreries). Mais je crois aussi que pour l'instant ils s'amusent avec leur nouveau joujou (Jeanne d'Arc, Prometeo, Gruppen, concertos et symphonies avec orgue…) et sont plutôt fascinés par le gigantisme – ce qui n'est pas forcément une bonne stratégie, ils devraient faire de l'exigeant maintenant et utiliser ces arguments d'exception lorsque la salle paraîtra plus familière, non ?
Cela dit, il y a beaucoup de choses très sympathiques à la Philharmonie, de quoi remplir une saison pour moi, même s'il n'y avait pas les autres salles.


Au fait, pourquoi " malfaisant " ?

Disons qu'il n'est pas très fair-play avec la concurrence, si ce que l'on m'a raconté (de sources très proches du dossier) est exact… Il fait ce qu'il peut, semble-t-il, pour ne pas laisser éclore de compétiteur sérieux sur le créneau de la musique baroque de prestige à Paris.

6. Le samedi 25 avril 2015 à , par David Le Marrec

Xavier :
Tiens donc, tu penses aller écouter les Gurrelieder?

J'ai pris une place, oui. Justement parce que je n'aime pas plus que ça : ce type d'œuvre à l'impact très physique peut faire la différence en vrai… Et puis, ayant pas mal exploré les langages de cette période, je devrais y trouver plus de repères qu'autrefois. Je me dis aussi que, vu qu'on l'aura donné trois fois en quatre ans, elle ne reviendra peut-être pas de sitôt (sauf si elle s'est imposée définitivement au répertoire français parisien, mais ça reste difficile à déterminer).

Mais pour l'heure, si c'était ton sous-entendu, non, je ne suis pas converti : à part le Chant du Ramier, je ne suis pas bouleversé.

7. Le samedi 25 avril 2015 à , par Faust

Bonjour,

Je comprends pour Philippe Maillard ! Lorsque la Cité de la musique a mis la main sur la salle Pleyel, les producteurs privés de concerts s'étaient émus de la situation hégémonique du nouvel ensemble, encore aggravée aujourd'hui avec la Philharmonie (l'empire boulézien de Laurent Bayle ...). C'est fou ce que l'on aime les monopoles dans ce pays ! Je présume que Philippe Maillard doit avoir du mal à équilibrer, sur le plan financier, sa saison. Mais, il est aussi impresario, je crois ? En tous cas, il ne peut se permettre des pertes récurrentes ... Mais, je suis sans doute un peu trop curieux et aussi amusé par la face cachée de la Culture !

Pour le triple concerto, c'était l'interprétation des trois solistes que je visais ... En fait, un jour j'ai entendu le triple concerto avec Masur et le National. Masur avait invité le Beaux-Arts trio (finissant) et j'avais trouvé extraordinaire la conception chambriste qu'ils avaient au sein de cet oeuvre symphonique. Mais, je vis peut-être d'illusions rétrospectives ...

J'adhère pleinement à vos idées de couplages. Et ce serait plus intéressant de le faire avec des compositeurs méconnus qu'avec Berg ou Bartok (couplés avec Beethoven). Essayez de souffler l'idée à Mikko Franck qui semble vouloir renouveler le répertoire du Philharmonique.

Je retourne aussi écouter les Gurrelieder, ce qui est proche du vice après les avoir entendus avec Salonen (et quelques années avant par Janowski) ! En fait, le gigantisme de l'oeuvre m'impressionne toujours.

Etes-vous retourné à Radio France ? J'étais hier soir au concert Sibelius et l'acoustique de la salle me laisse toujours très songeur ! Une bien modeste amélioration par rapport aux débuts : ils ont enfin compris que l'on pouvait se contenter d'éclairer ceux qui en ont vraiment besoin, c'est-à-dire l'orchestre ... Le concert Haitink était archi rempli, comme vous pouvez l'imaginer et hier soir il y avait du monde (75 % peut-être ?).

8. Le samedi 25 avril 2015 à , par David Le Marrec

Bonjour Faust !

Pour votre édification, les récits complets en backchannel.

De toute façon, le triple concerto n'est pas fabuleux. Ce type de formule est rarement convaincant – témoin les rares concertos pour quatuor à cordes et orchestre… dans le meilleur des cas on a une alternance entre la formation et l'orchestre, une sorte de contraste, mais jamais un réel dialogue simultané de chaque soliste avec l'orchestre – oui, c'est difficile à écrire, mais si on n'en est pas capable, alors pourquoi imposer tout ce monde ?

Oui, je me dis que les compositeurs peu célèbres mais dans des esthétiques familières sont probablement plus faciles à digérer pour la majorité du public que les compositions contemporaines glissées comme des potions amères… Dans un concert Berg ou Stravinski, ça peut se justifier (public symphoniste ouvert aux choses qui grattent), mais pour les concerts Beethoven ou Brahms, un Berwald ou un Hamerik seraient sans doute beaucoup plus digestes pour le public.
Je n'ai évidemment pas l'oreille des puissants pour le leur dire. J'ai parfois l'oreille des ceux qui ont l'oreille des puissants, mais jusqu'ici, ça a été plus fructueux pour m'informer, moi, que pour les influencer, eux. :)

Pour sûr, avec les Gurrelieder, il doit y avoir une plus-value assez formidable physiquement. C'est un peu là-dessus que je parie (et sur la densité de l'œuvre : même si on n'aime pas, au moins il y a de quoi écouter et découvrir, c'est un ennui très différent de celui qui consiste à regarder le plafond chez Donizetti en attendant la prochaine modulation dans une demi-heure).

Non, je ne suis pas retourné à Radio-France, mais j'ai des projets substantiels pour l'an prochain, à défaut. Je devrais cela dit aller voir au moins l'un des deux concerts Mantovani (Symphonie n°1 le vendredi, Troisième Round et Streets le samedi, avec du Jarrell en sus !). J'aurais bien fait le Sibelius, mais il ne restait plus de places à 10€ (et 25€ pour serrer les dents pendant le concerto pour violon, non merci). En plus, je crains effectivement que l'acoustique de la salle ne serve de siphon à l'émotion de cette musique – la Septième et les musiques de scène, ça s'écoute volontiers avec de la réverbération, ce n'est pas un opéra de Monteverdi…

9. Le samedi 25 avril 2015 à , par Xavier

A propos des concertos pour plusieurs solistes... il y a la symphonie n°2 de Dutilleux qui est intéressante à ce niveau-là. (même si ce n'est pas un concerto à proprement parler)

10. Le lundi 27 avril 2015 à , par David Le Marrec

Ah, c'est sûr qu'il y a plus de matière que dans le Concerto de Beethoven… Mais je visais plutôt les concertos pour ensemble de chambre constitué : les concertos pour trio ou pour quintette, c'est en général bien miteux, chacun joue dans son coin (et, vu les dates de composition, les techniques ne sont pas suffisamment évoluées pour que, même séparément, ce soit réellement intéressant).

Je m'étonne que les compositeurs des XXe et XXIe siècles ne s'y soient pas davantage livrés (quasiment pas, en fait).

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