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Mozart – Le Nozze di Figaro, avec continuo – Musica Aeterna, Currentzis


Demain paraît l'intégrale, très attendue par la presse, des Noces de Currentzis, chez Sony – qui ne fait plus que de l'événementiel ponctuel. Il faut dire que Currentzis plaît par son originalité, et qu'il est devenu un produit à part entière, à la manière de Minkowski ou Jacobs – le disque qui dynamite la tradition, qui vous fait voir les choses autrement.

Après écoute de ces Nozze, oui, c'est effectivement une version à écouter – dans la mesure où elle apporte quelque chose d'inédit à la discographie.

Précédents

Pour Chostakovitch, ce n'est pas particulièrement audacieux (le répertoire XXe est plus « écrit » et offre moins de variantes spectaculaires) ; dans Purcell, les effets m'ont paru un peu poseurs (au détriment du théâtre), comme si on cherchait absolument à faire autre chose, indépendamment de son efficacité ; dans des bouts de Verdi joué au concert, les contorsions du rubato m'avaient tout de bon irrité.

En revanche, son disque du Requiem de Mozart est proprement saisissant, avec une gestion des masses, des dynamiques (en particulier du chœur) et des textures (battuto col legno par exemple) totalement neuve. J'avais donc plutôt envie de tenter.

Plateau

La distribution, à l'exception de l'italien pas toujours parfait (mais pas grimaçant) ni très articulé, se distingue par des qualités d'adéquation et de sobriété ; hors Simone Kermes (qui produit une Comtesse étrange et magnétique, sons et ligne droitissimes), peu de noms célèbres. Fait amusant, les autres femmes (Fanie Antonelou en Suzanne, Mary-Ellen Nesi en Chérubin) ont été recrutées sur des canons esthétiques similaires, et usent des mêmes effets – refus récurrent du vibrato, feulements... Personnellement, j'aime beaucoup ses bizarreries, même si je perçois plus de fascination musicale que d'intensité dramatique.

On y retrouve tout de même Maria Forsström (il faut absolument écouter son album Mahler accompagné à l'orgue, un bijou) en Marzellina et Andreï Bondarenko en vaillant Comte, mais on ne peut pas exactement parler de superstars – j'ai été marqué par la première sur un disque pas très bien distribué, et le second est encore à l'orée de sa carrière.

Fosse

Musica Aeterna se situe, pour cet enregistrement, dans l'esthétique des cordes qui tranchent, presque percussives, à la mode désormais ; pour en rester à des ensembles qui ont enregistré les Noces, on se retrouve quelque part entre l'épure légèrement acidulée de la Petite Bande avec Kuijken et les timbres secs mais chaleureux du Concerto Köln avec Jacobs.

Rien de furieusement neuf jusque là, et on n'est certainement pas dans la révolution promise, ne serait-ce que parce que l'ensemble reste mesuré et les choix assez « théoriques », manifestement peu nourris par la scène. Pourquoi une version à écouter ?

D'abord parce que Teodor Currentzis reproduit, à moindre échelle, les exploits du Requiem : les nouvelles entrées d'instruments et les changements de formules d'accompagnement sont enrichies de changements soudain de textures (une corde qui râpe, un piano subito des cordes qui expose soudain une couleur de vents...). Très stimulant musicalement : les rouages de chaque section sont exposés de façon très esthétique.

Rémanence de la basse continue

Sa disparition est censée coïncider avec la nouvelle ère classique, mais les choses ne sont pas aussi simples, et un certain nombre d'ensembles spécialistes s'engouffrent dans la brèche. De même pour les ornementations, remarquablement belles et naturelles dans cette version, mais qui arrivent parfois tôt, dès la première audition d'une mélodie – vraiment, la romancette de Chérubin est-elle destinée à la pyrotechnie ?

C'est donc l'autre raison d'écouter ce coffret : à cause de l'usage, inédit dans cet opéra (Jacobs avait commencé, mais pas dans ces dimensions), du continuo. Le pianoforte, sans jouer avec le spectateur comme chez Jacobs, est très volubile, et fluidifie grandement, avec beaucoup d'esprit et d'élégance, les récitatifs qui paraissent si pauvres d'ordinaire, surtout dans ce Da Ponte-ci. Sans aucune impression de remplissage comme c'est d'habitude le cas avec des accompagnements qui se contentent de remplir l'harmonie.
Plus étonnant encore, des sections sont « improvisées » (vraisemblablement pas du tout, mais elles ne figurent pas sur la partition) pendant les parties d'orchestre, apportant des couleurs nouvelles, et remplissant des vides... cela ne se limite pas à un accompagnement en accords comme d'autres l'ont fait, mais ajoute une nouvelle partie thématique.

Étrangement, à rebours de cette logique d'exploration orchestrale, la prise de son Sony (quoique confortable) compresse les dynamiques fortes dans les grands ensembles, ce qui donne une impression d'uniformité là où elle n'est pas.

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Bref, une intégrale cohérente, bien chantée de bout en bout, avec de nouvelles composantes orchestrales. Ça ne dynamite rien, et ça manque même un peu de l'abandon de la scène (particulièrement profitable pour cette œuvre), mais ça mérite d'être entendu au moins une fois.


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Commentaires

1. Le lundi 17 février 2014 à , par Passée des arts :: site

Bonjour David,

Ah, eh bien si c'est au même niveau d'agitation creuse et de démonstration de m'as-tu-vu hystérique que le Requiem (et de Dido & Æneas avant lui), une telle constance dans le clinquant tient effectivement de l'exploit. Je vais, pour ma part, en rester à Gardiner et Jacobs, en vous remerciant de m'avoir évité d'aller gaspiller 3 heures que je trouverai certainement à mieux employer ailleurs qu'à l'écoute de ce produit.

Belle journée à vous.

2. Le lundi 17 février 2014 à , par DavidLeMarrec

Bonjour Jean-Christophe !

Je ne place vraiment pas le Requiem et Didon sur le même plan : dans le Requiem, les effets servent l'atmosphère musicale (et se limitent à des question de timbre et de dynamique) ; dans Didon, ils rognaient au contraire le caractère dramatique de l'œuvre – j'ai plus été gêné par une immobilité d'oratorio que par une supposée outrance des choix, en fait (sans ressentir leur pertinence pour autant).

Ces Noces sont beaucoup plus sobres, c'est même une version sage par certains aspects, qui ne virevolte pas énormément dans son rapport au texte ou à la dramaturgie. Si vous aimez celles de Jacobs, je ne crois pas que vous serez tellement surpris – en studio, lui aussi fait un peu ronronner l'urgence dramatique.

Bref, je crains que vous n'ayez tout de même à écouter avant de pouvoir dire ce que vous avez gaspillé ou pas... Écouter les Noces peut difficilement être un calvaire, de toute façon, sauf à écouter Klemperer avec Nilsson en Suzanne et Jess Thomas en Comte.

3. Le mardi 18 février 2014 à , par Thierry

Bonjour

En vous lisant, j'ai l'impression qu'on n'a pas du tout écouté le même enregistrement. Par curiosité, vous écoutez sur quel type de système? Je trouve aussi un peu étrange le mot "refus" du vibrato, terme négatif pour un choix largement expliqué et apportant non seulement une esthétique différente, mais aussi une articulation musicale et par là même, un sens totalement différent.
Cordialement

4. Le mercredi 19 février 2014 à , par DavidLeMarrec

Bonsoir Thierry,

Et bienvenue par ici.

Puisque vous posez la question, il est très vraisemblable que mon système ne vaille pas le vôtre – et je ne peux jurer de mes oreilles non plus. Cela dit, comme j'écoute tout ce que je commente ici sur le même système, je ne crois pas que ce paramètre soit déterminant pour expliquer nos différences, d'autant qu'il y a beaucoup d'autres hypothèses possibles.
Vous n'avez pas précisé ce qui vous paraît inconcevable, justement : il serait intéressant d'avoir le détail.

Le terme refus n'a rien de négatif, c'est un fait. Les termes « positifs » pour le dire sont en fait plus péjoratifs : sons « droits » ou « blancs ». Si vous parcourez ces pages, vous verrez que j'aime beaucoup ce genre d'esthétique, il n'y a donc pas de jugement de valeur sous-jacent.

Et vous, donc, quelle est votre opinion sur cet enregistrement ?

5. Le mercredi 19 février 2014 à , par Thierry

Bonjour

Les discussions par écrit sont toujours ardues et délicates. Le sens que chacun entend derrière les mots ne peut pas être modulé en fonction du regard et des expressions de son interlocuteur.

Le mot "refus" par exemple. Ce n'est finalement pas tant un côté négatif auquel je n'adhère pas, mais parce qu'il contient la possibilité d'un choix. C'est finalement le mot "rejet" que j'emploierais. Pensez-vous que le vibrato soit une option d'interprétation pour les opéras de Mozart? Cela fait-il partie ou pas de la liberté de choix de l'interprète et si oui pour quelles raisons? Ou bien cela fait-il partie du corpus de "connaissances" et non d'"interprétation"? Où mettre la frontière entre la réalisation des intentions du compositeur et la réalisation des intentions de l'interprète ? Je sais bien qu'en écrivant cela, j'ouvre une boite de Pandore...

Pour ce qui est des systèmes hifi, l'immersion autant que l'instantanéité de cette production m'ont proprement sidéré. Je ne connais aucun autre enregistrement d'opéra qui conjugue à ce point la musique au présent et dans l'instant. Ce genre de caractéristiques ne passe pas ou très mal sur des systèmes hifi "moyens" qui ne mettront pas en évidence des différences de ce type qui, musicalement, changent radicalement la perception. Sur cette production, les differences entre 16 et 24 bits sont aussi importantes. D'un point de vue hifi, et sans parler d'interprétation, cette version et celle de Jacobs sont, à mon avis, à des années lumière l'une de l'autre. Entendre que chaque phrase musicale a été relue, reponctuée, ré-articulée en reprenant tout de 0, peut aussi dépendre de la qualité du système hifi. Disons aussi que c'était une manière que je cherchais la plus "élégante" et la moins agressive possible de vous dire: mais avez-vous vraiment écouté au-delà des "notes une par une"?

Si vous souhaitez mon avis sur cet enregistrement, en voici un résumé :
- En termes audio: immédiateté, immersion
- En termes musicaux: au delà du rejet du vibrato, de la ré-intégration du piano forte, de la ré-intégration des ornements, des improvisations, (et tout cela est déjà énorme), il y a une relecture de chaque phrase, de chaque articulation, de la ponctuation, dont le résultat est l'intégration du jeu théâtral au plus intime de l'interprétation musicale.

Le résultat est, pour moi, totalement bouleversant, autant émotionnellement qu'intellectuellement.

Bien à vous.

6. Le mercredi 19 février 2014 à , par DavidLeMarrec

Bonjour Thierry,

Oui, forcément, les modalités de l'écrit ne sont pas les mêmes ; mais en se méfiant un peu, on finit par s'adapter – c'était bien le cas de nos illustres prédécesseurs épistolaires.


Le mot "refus" par exemple. Ce n'est finalement pas tant un côté négatif auquel je n'adhère pas, mais parce qu'il contient la possibilité d'un choix.


Forcément qu'il contient un choix, puisque la plupart des gens jouent Mozart avec du vibrato ; qu'ils aient raison ou tort, c'est bien un choix possible, aussi bien techniquement qu'esthétiquement.

Par ailleurs, le non-vibrato intégral n'est pas exactement ce qui est attesté dans les témoignages du temps, plutôt son caractère ornemental. Jouer Mozart avec du vibrato en permanence n'est certes pas authentique (mais le jouer sur Steinway comme tout le monde le fait ne l'est pas davantage, les équilibres changent totalement), mais il n'est pas certain pour autant que la rigueur extrême dans l'autre sens soit exacte historiquement ou pertinente esthétiquement.

Bref : on peut défendre la position qu'on veut, mais le choix est difficilement réfutable.

Pour ma part, je me moque assez de l'authenticité de ce qu'on me sert (la question est passionnante, mais elle n'influe pas sur mon appréciation de ce que j'entends), et il y a grandement à douter, de toute façon, si on en juge par l'écart des voix et des orchestres entre les débuts de l'ère de l'enregistrement et aujourd'hui, que l'orchestre et les chanteurs de Mozart aient le moins du monde ressemblé à Musica Aeterna et à ce plateau... Qu'on essaie de s'inspirer du style d'époque, c'est une excellente chose, mais les variations multiples de textures et le placement des voix sont typiquement d'aujourd'hui, on ne pourra jamais s'en abstraire.


D'un point de vue hifi, et sans parler d'interprétation, cette version et celle de Jacobs sont, à mon avis, à des années lumière l'une de l'autre.

C'est possible, mais je suis tout sauf audiophile, donc je ne me restreins pas selon ces critères. Écouter un pirate à 92 kbps me va très bien, tant que c'est une œuvre que je n'ai pas entendue ou une interprétation que je voulais entendre.
Pour ce que j'en ai entendu sur un matériel modeste, cette production sonne très bien, mais sans l'impact physique d'autres disques (différence audible même si du mauvais matériel, comme les disques d'orgue chez Audite).


Entendre que chaque phrase musicale a été relue, reponctuée, ré-articulée en reprenant tout de 0, peut aussi dépendre de la qualité du système hifi.


Oui, on n'entend pas forcément les mêmes détails, surtout quand il s'agit de musique orchestrale, selon les prises de son bien sûr, et même selon les systèmes de restitution, j'en ai conscience.


Disons aussi que c'était une manière que je cherchais la plus "élégante" et la moins agressive possible de vous dire: mais avez-vous vraiment écouté au-delà des "notes une par une"?


Pour tout dire, je l'ai même écoutée avec la partition sur les genoux, donc oui, je crois avoir fait cet effort. J'ai mentionné cette particularité de « relecture » des phrasés traditionnels (surtout impressionnante par les effets de strates et les changements de texture lorsque l'accompagnement évolue), entreprise tout sauf authentique d'ailleurs, mais très stimulante.


Le résultat est, pour moi, totalement bouleversant, autant émotionnellement qu'intellectuellement.


Très stimulant, assurément, et une très bonne version sans réelle faiblesse. Ensuite, pour ma part, je manque un peu de théâtre, on sent que ça a été préparé en studio... à l'issue d'une série de représentations, on aurait sans doute atteint un autre degré de présence.
Mais je me réjouis que vous la trouviez encore meilleure que je ne le fais.


Bonne soirée à vous.

7. Le mercredi 19 février 2014 à , par Thierry

Merci pour la qualité de ces échanges.

L'authenticité, je "m'en tape" totalement aussi! :-)
Mais partir à la recherche des intentions et les moyens pour les servir...
A ce sujet, et si vous ne les connaissez déjà, je met permets de vous suggérer les 3 conférences d'Alfred Brendel (DVD).
Finalement, j'ai l'impression que nous sommes quasiment en accord sur tout….
Et c'est peut-être l'apparente "froideur" ou "distance" de votre critique initiale qui m'a fait réagir. Mais j'essaierai d'apprendre à mieux vous connaître et lire à l'avenir.

Bien à vous.

8. Le vendredi 21 février 2014 à , par DavidLeMarrec

Bonsoir Thierry,

Au delà des intentions, c'est le résultat qui m'intéresse à vrai dire. L'infidélité n'est pas illégitime si elle améliore le résultat ou est même simplement stimulante (transcriptions par exemple).

Effectivement, ma notule était un peu « froide » de ton : comme je parle essentiellement de choses que j'aime ici, je suis obligé de ne pas me répandre sans cesse en superlatifs ; par ailleurs, je crois que le manque de frémissement théâtral (ou alors très audiblement « préparé ») m'a frustré de ce qui aurait pu être une grande version renversante (alors qu'elle est seulement exceptionnelle), ce qui explique peut-être un manque d'enthousiasme dans mon expression.

Merci pour tous ces commentaires, et au plaisir de vous lire.

9. Le dimanche 2 mars 2014 à , par serge

Ce début du XXIème siècle est chaotique; donc porteur de découvertes. En musique, je suis fasciné d'entendre des oeuvres dont je pensais que tout était dit. Par exemple, les 4 saisons de Vivaldi par "Il Giardino Armonico", ou bien Debussy par Bavouzet, etc.

Pour ceux qui, comme moi je l'avoue, aiment la nouveauté, la surprise, être emmenés en dehors des sentiers battus, alors cette version des Noces est du 3 étoiles (au sens Michelin).

Pourquoi ? Un peu de rationnel : les sons des instruments bruts (à cette époque, il fallait "forcer le trait" parce que la technologie n'était pas au niveau des instruments d'aujourd'hui), des voix qui vont à l'essence, un clavecin qui est super espiègle dans les récitatifs (qui, par exemple, propose souvent le thème du chant qui va suivre). Etc...

Oui, on peux lui trouver un côté studio. Mais ça pose la question de "qu'est-ce que l'écoute en 2014" ? Est-ce Bastille, Garnier, la Scala, le MET ? Ou bien est-ce chez soi avec un bon verre de vin et du Qobuz sur un DAC et une chaîne Hifi ? Avec bien sûr la question supplémentaire de "qu'est-ce qu'écouter un opéra sans l'image" ? La flûte enchantée de Bergman est pas terrible sur le plan musical, mais elle possède une telle fraîcheur ...

En tout cas, bien modestement, j'ai un rêve, qui est d'écouter Currentzis "en vrai" (IRL :-) avec un bon metteur en scène, Olivier Py par exemple :-)

Mais bon, ce ne sont que quelques modestes pensées...

10. Le lundi 3 mars 2014 à , par DavidLeMarrec

Bonsoir Serge,

Et merci pour ces observations.

Pour Il Giardino Armonico, je vois très bien (mais leur version date du XXe, il y a eu de nombreuses autres excentricités depuis qui ont pris leur enregistrement en modèle). Pour les Debussy de Bavouzet pas du tout, je les trouve au contraire d'une rectitude admirable, mais jamais surprenants. Par rapport à la minéralité antipédalière de Frankl ou au subtil brouillard de Thiollier (qui pousse beaucoup sur le champignon), on est vraiment loin de la radicalité.

Quand je parle d'impression de studio, c'est simplement l'impression d'un manque d'élan et d'abandon, d'une interprétation qui ne s'oublie pas pour jouer, comme on est un minimum obligé de le faire sur scène. Ce n'est pas une question de méthode d'enregistrement ou de lieu d'écoute : au contraire, il est d'autant plus important d'entendre la théâtralité si on n'a pas de scène ni d'image !
Mais c'est normal, bien sûr : avec de jeunes chanteurs qui n'ont pas forcément beaucoup pratiqué ces rôles, et avant de faire les productions scéniques, on ne peut pas obtenir le même résultat qu'à la fin d'une série de représentations. C'est plutôt une question de planning (ou de modèle économique, selon que le disque nourrisse la demande du concert ou l'inverse) qui est en cause que la faute des interprètes.

Effectivement, si Currentzis est aussi bon en vrai dans ces Noces (ce n'est pas toujours le cas, il peut verser dans des maniérismes irritants...), ce doit être extrêmement stimulant.

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