[Sélection lutins] Les plus beaux quatuors pour piano et cordes
Par DavidLeMarrec, mercredi 28 novembre 2012 à :: Goblin Awards, Sélection Lutins & Putti d'incarnat - Domaine chambriste :: #2140 :: rss
La forme rassemble manifestement moins d'adeptes que les trios ou les quintettes, et elle est en effet plus délicate à maîtriser : alors que le trio est une forme assez élancée (violon mélodique et violoncelle pour asseoir la basse ou pour dialoguée), et que le quintette permet de faire dialoguer ou de compléter le quatuor à cordes avec un piano, le quatuor avec piano est une forme très dense, qui peut paraître un peu lourde du point de vue de l'équilibre sonore, avec un milieu harmonique très rempli.
Pourtant, on y trouve des merveilles, peut-être encore davantage que pour les quintettes. Quelques propositions.
Comme précédemment pour les autres listes, il s'agit purement de mon goût personnel, et en rien d'une liste exhaustive des chefs-d'oeuvre du genre. Tout au plus une invitation à la découverte.
Les astérisques indiquent des oeuvres particulièrement enthousiasmantes.
Mozart 1,2
Mendelssohn 1,*2,*3
Schumann *Op.47
Saint-Saëns Op.41
Dubois la mineur
Castillon *Op.7
Brahms *2,*3
Dvořák 2
Herzogenberg *Op.75, Op.95
Fauré *1,2
Indy Op.7
Chausson *Op.30
Taneïev *Op.20
Mahler la mineur
Lekeu si mineur
Suk Op.1
Hahn 3
Schmitt Hasards
Outre le triomphe des grands standards (Schumann, Fauré, Chausson, Mahler, Lekeu) ou des compositeurs célèbres (Mozart, Mendelssohn, Brahms, Dvořák), on pourra remarquer que :
- Le quatuor le plus joué de Brahms, le premier, est également le moins inspiré de mon point de vue - on y entend, précisément, les pesanteurs de l'instrumentarium et une forme d'indécision sur la nature de l'équilibre à apporter. De surcroît thématiquement très en deçà des deux autres.
- Certains compositeurs inattendus réellement renversants : Castillon dans un genre optimiste, peut-être un goût de salon, mais rien de plat ni laborieux ; Herzogenberg et Taneïev dans une veine bien plus passionnée, chacun dans son idiome propre (typiquement nationale, en l'occurrence).
- De belles surprises, comme le Troisième de Hahn, pas forcément espéré à son sommet dans ce domaine - du moins pour ceux qui ne sont pas familiers de sa musique pour piano.
- Ceux de Kirchner (Theodor), Widor, Strauss (Richard), Juon, Novák ou Martinů sont tout à fait dignes d'intérêt, mais ne méritent peut-être pas la mention dans une sélection conçue pour inviter à la découverte de sommets.
Toutes questions sur les oeuvres, toutes suggestions de découvertes sont bien sûr bienvenues !
Commentaires
1. Le mardi 12 août 2014 à , par lu—
2. Le mardi 12 août 2014 à , par lu—
3. Le mercredi 13 août 2014 à , par David Le Marrec
Ajouter un commentaire