Schubert-lieder.com
Par DavidLeMarrec, mardi 13 novembre 2012 à :: Poésie, lied & lieder :: #2125 :: rss
Un tout nouveau carnet (en anglais), ouvert il y a une semaine (au moment où je rédige cette notule, que je publierai plus tard). Et qui, à l'observation, a l'air assez stimulant sur la question de la discographie des lieder de Schubert : http://www.schubert-lieder.com .
Je n'en partage pas forcément les goûts, mais le ton à la fois pondéré et passionné des présentations me séduit beaucoup.
J'en profite, manière de ne pas faire une notule "blanche", pour préciser quelques points de convergence et divergence :
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http://www.schubert-lieder.com/book-review-the-schubert-song-companion-by-john-reed
J'acquiesce en tout point à cette recension du Schubert Song Companion de John Reed :
très belle description (avec traduction anglaise des poèmes), lied à lied, du corpus de Schubert, à laquelle il ne manque qu'une présentation un peu systématisée des types de lieder, une version plus développée de ce que j'esquissais dans la série d'introduction au genre lied.
Le contenu de chaque commentaire n'est pas aussi fin que les notices de Graham Johnson, mais le coût (et le caractère pratique) d'un ouvrage tel que celui-ci n'est pas comparable avec l'achat un à un de tous les volumes de l'intégrale Hyperion (puisque ces textes ne sont pas repris dans le coffret de l'intégrale, où ne figurent que les poèmes et une introduction générale de Johnson) !
En revanche, pour sa mention "plus grands chanteurs de lied de l'époque", il faudrait peut-être ajouter "britanniques", parce qu'il en manque beaucoup d'autres de l'époque, tandis que des chanteurs britanniques moins illustres ou moins spécialistes sont présents. Leur école de chant ayant toujours excellé dans ce répertoire, ce n'est pas un problème en soi, mais la précision mérite d'être apportée.
Enfin, pour son tropisme personnel pour le coffret Fischer-Dieskau, je ne peux que redire ce que j'ai déjà écrit ici : "intégrale" très incomplète, lieder transposés (parfois gênant, comme pour Joseph von Spaun), voix asséchée, nasale et agressive, sentiment de déchiffrage, tendance à la surinterprétation, prise de son ingrate, Moore presque absent. Clairement un témoignage dans le creux de la carrière de DFD, qui ne lui rend pas justice et qui n'est pas très palpitant. Sans parler de la lassitude d'entendre toujours ce même timbre.
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http://www.schubert-lieder.com/why-are-there-so-few-complete-sets-of-schuberts-lieder
Une mention de l'intégrale Eisenlohr / Naxos que je viens de présenter disque par disque. L'auteur ne l'a pas encore écoutée, mais pose des questions de principe intéressantes sur les intégrales de lieder schubertiens, et précise plus exactement que je ne l'avais fait le contenu physique du coffret.
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http://www.schubert-lieder.com/dvd-review-hermann-prey-the-schubert-song-cycles
Je ne peux évidemment pas acquiescer à cette notule sur Hermann Prey, un chanteur que je n'aime pas, et surtout pas dans le lied. Je suis en réalité très interrogatif : je l'aimais bien à mes tout débuts dans d'autres répertoires, lorsque je n'avais aucune notion de technique vocale et que l'engorgement ou le forçage me donnaient une impression d'intensité. Mais qu'il plaise à tant d'amateurs de lied, souvent des amateurs éclairés de voix, me paraît un immense mystère : la voix était peut-être sonore (on n'entend pas bien s'il a des harmoniques faciales au disque), mais ce qu'on entend est tout de même un terrible engorgement, qui essaie d'épaissir une voix pas particulièrement sombre ou grave... et noie tous les phrasés et les mots dans une sorte de soupe grumeleuse que je ne goûte qu'assez peu. J'ai beau avoir essayé deux Winterreise, une Meunière, un Chant du cygne, diverses choses dépareillées... je trouve ça à chaque fois assez désagréable, tant la voix semble bloquée et trafiquée, tant l'expression semble se reposer tout entière sur un timbre qu'on est supposé trouver beau.
Pour dire tout à fait honnête mon sentiment et situer l'ampleur de mon rejet, je préfèrerais entendre Pavarotti que Prey dans le Winterreise.
Je ne dis pas cela pour le diminuer, il doit sûrement avoir des vertus pour être aimé par nombre d'esthètes. Mais je passe complètement à côté, voilà qui est certain.
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Bref, un site à suivre (s'il ne se contente pas de recenser des tubes sur YouTube).
[Et il semble d'ailleurs un peu à l'abandon à présent, mais tant pis, la notule étant écrite, je vous indique toujours l'adresse du site...]
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