À toi Marmontel ! - I : Pénitence
Par DavidLeMarrec, samedi 6 octobre 2012 à :: Baroque français et tragédie lyrique - Livrets - Littérature - Citations passantes - Opéras de l'ère classique - Andromaque de Grétry (1780) :: #2092 :: rss
Les chansonniers des XVIIe et XVIIIe siècle avaient une pugnacité qu'on mesure mal à l'aune de notre pratique contemporaine. Non pas que les invectives y fussent plus fleuries, mais la profondeur des reproches (souvent injustes au demeurant) était sans commune mesure, et portaient sur les motivations, la fatuité ou les faiblesses techniques de leurs auteurs.
Marmontel a été une cible particulièrement féconde en son temps, et à plus forte raison lorsqu'il a entrepris d'amender Quinault. Malgré tout mon intérêt pour lui (car Marmontel a écrit de jolies choses), j'ai concédé son égarement dans son adaptation d'Atys. Ses contemporains ont pris moins de gants, avec quelquefois un certain esprit.
Revue d'épigrammes.
J'ai lu Quinault ; est-ce un péché, mon père ?
Disait Alix aux pieds d'un confesseur.
Si c'en est un ! répliqua le docteur ;
Moins en faudrait pour vous damner ma chère.
Si me faut-il approcher de l'autel,
Aujourd'hui même, ainsi le veut ma mère.
Eh bien, reprit le ministre cruel,
Pour expier une faute qui n'est légère,
Le relirez refait par Marmontel.
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[J'aime beaucoup la mention « cruel ».]
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