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Les plus belles oeuvres de KURTÁG György par le Quatuor Keller


Les oeuvres

L'oeuvre de Kurtág constitue un univers de miniatures assez fascinant, dont on a déjà évoqué (par touches, comme il se doit), quelques aspects :


Si l'univers de Kurtág est toujours fascinant (sauf, en ce qui me concerne, pour la musique orchestrale, où il perd beaucoup de la précision et de la densité qui font tout son charme), son caractère éparpillé rend difficile la distinction de pièces particulières : on l'entend toujours par grappes. C'est sans doute pourquoi les ensembles constitués par le compositeur lui-même sont ceux qui ont le plus de force.

Quatre de ses oeuvres me paraissent planer assez haut au-dessus du reste du corpus : le Premier Quatuor Op.1, rarement donné, et trois oeuvres relativement célèbres, les Douze Microludes Op.13 (son deuxième quatuor), Hommage à R. Sch. Op.15d (trio pour clarinette, alto et piano) et Officium breve in memoriam Andreae Szervánszky Op.28 (troisième quatuor). Que des petits cycles de musique de chambre.

Or, la Cité de la Musique programmait, en une soirée, les meilleurs défenseurs au disque de la musique de Kurtág dans deux de ces oeuvres majeures. L'oeuvre de Kurtág, toute de micro-événements, de références évocatrices au folklore ou à la musique de ses prédécesseurs ou amis, mais extrêmement fugaces et déformées, demande d'être pleinement réceptif au moment de l'exécution : un instant d'inattention, et on rate un « mouvement » entier. Sans le support visuel, l'atmosphère et l'impact physique du concert, ces oeuvres perdent beaucoup de leur pouvoir de suggestion, on les admire (au disque), mais on peut plus difficilement revivre l'émotion très particulière qui s'en dégage.
Comme il y avait dix ans que je n'avais pas entendu Officium breve en concert, et un peu moins pour Microludes, inutile d'exprimer mon entrain, d'autant que de nombreuses pièces isolées pour quatuor, certes relativement mineures à part Aus der Ferne V (d'après un poème de la Tour de Hölderlin, dont l'univers à cette période est particulièrement congruant avec l'esprit de Kurtág), étaient programmées, si bien que la proportion Kurtág devait être un peu supérieure à celle de Bach.

Entendre la confrontation de ces deux « grands » cycles était particulièrement éloquent : à l'aphorisme absolu, très webernien, des Microludes, sorte de collection de gestes et de pensées fugaces, s'opposent les sections très homophoniques et évocatrices (qui du folklore, qui des prédécesseurs) d'Officium breve. Le premier s'apparente à une suggestion de points, assez visuelle, alors que le second a quelque chose de plus rémanent, comme une odeur ou une saveur qui se change en souvenir.

Le compagnonnage Kurtág-Keller(-DLM)

Pour l'anecdote, il me semble que les Microludes par les Keller ont été l'un des tout premiers (sinon le premier) extraits musicaux mis en exemple sur CSS.

En entendant pour la première fois en salle ce quatuor fameux (et admirable), le seul à avoir enregistré une véritable intégrale (puisqu'ils ont adopté les nouveaux titres, tandis que les Arditti n'ont pas pu le faire, au moins au disque), et parmi les plus beaux défenseurs de cette musique (András Keller ayant au passage enregistré deux des trois versions des Kafka-Fragmente), je suis frappé par la pureté absolue (jusqu'au 'métal') du son : la plupart des notes sont droites, mais incroyablement sonores, il semble que chaque membre du quatuor, et quelle que soit la nuance ou le mode de jeu, puisse tirer le maximum de résonance de chaque corde. Je n'avais jamais entendu ce phénomène à un degré aussi hallucinatoire.

Je n'ai peut-être pas retrouvé une émotion aussi dévastatrice que pour l'Officium breve du Quatuor de Jérusalem, dont l'arche générale semblait plus cohérente, moins sensible à la fragmentation des vignettes, mais c'était la première fois que j'entendais l'oeuvre, mémoire magnifiée par les ans. Mais l'interprétation des Keller qui semble nourrie de résonances de la terre hongroise et expliciter chaque recoin de l'oeuvre n'en est pas moins phénoménale. Quant aux Microludes, ils confirment leur rang de princeps, chaque détail faisant sens, sans renfort d'intensité artificiel.

Je crois qu'il s'agit vraiment, et à plus forte raison par des artistes aussi conscients de ce qu'ils jouent, d'une porte d'entrée assez royale dans l'univers de la musique atonale / contemporaine / abstraite.

Et aussi un peu de Bach

Ce n'était pas non plus une découverte, les Keller jouent très bien Bach et en particulier l'Art de la Fugue. Lecture assez "positive" de ces pièces, en particulier pour le contrepoint 4 évidemment, qui peut acquérir une ampleur symphonique assez impressionnante dans le contrepoint 11. Canon 14 assez fascinant également, eu égard aux qualités exceptionnelles d'András Keller (premier violon) et de Judit Szabó (violoncelle) et à la lisibilité extrême des jeux de miroir.

La limite tient davantage au principe de l'exécution pour quatuor : la segmentation trop nette des lignes empêche quelques belles interactions, et le milieu du spectre n'est pas forcément tellement plus lisible que sur clavier.

Mais je ne suis pas une référence en la matière, mis à part quelques adaptations fantaisistes, j'écoute quasi-exclusivement Bengt Tribukait sur le Cahman de Leufsta Bruk (1728), chez Musica Rediviva, pour sa luminosité très optimiste et son sens de la danse. Pas vraiment d'aspect théorique, expérimental ou sentencieux ici, ni d'aboutissement quasi-funèbre : quelque chose de presque primesautier, qui est en tout cas très communicatif, avec de superbes détachés qui rendent les plans du contrepoint très lisibles.

Récapitulatif du programme

Johann Sebastian Bach
Contrepoint n°1 de l'Art de la fugue
Contrepoint n°2 de l'Art de la fugue
Contrepoint n°3 de l'Art de la fugue
Canon n°15 de l'Art de la fugue
György Kurtág
12 Microludes pour quatuor à cordes, op. 13 (hommage à Mihály András)
Johann Sebastian Bach
Contrepoint n°4 de l'Art de la fugue
Contrepoint n°6 de l'Art de la fugue
Contrepoint n°9 de l'Art de la fugue
(Entracte)
György Kurtág
Secreta
Ligatura Y
Hommage à J.S. Bach
Perpetuum Mobile
Johann Sebastian Bach
Canon n°14 de l'Art de la fugue
György Kurtág
Aus der Ferne V
Johann Sebastian Bach
Canon n°17 de l'Art de la fugue
Contrepoint n°11 de l'Art de la fugue
György Kurtág
Officium Breve in memoriam Andreae Szervánszky op. 28
Johann Sebastian Bach
Contrepoint n°18 de l'Art de la fugue
György Kurtág
Ligatura "Message to Frances-Marie" op. 31/b

Croisé avec plaisir deux institutions de la toile concertivore, qui semblaient au bas mot aussi enthousiastes. Malgré quelques flottements dans l'attention de la partie du public qui était venu pour l'Art de la Fugue, il était un plaisir de voir une autre partie (assez nombreuse) attendre sa ration de Kurtág. On ne voit pas ça tout les jours en dehors des grandes capitales culturelles... (Mes dernières expériences avaient été entrecoupées par les soupirs vaguement désespérés ou les coups d'oeil entendus de mes voisins, sans malice de leur part.)


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Commentaires

1. Le samedi 22 septembre 2012 à , par Joël :: site

Il semblerait que j'aie fait une moins bonne pioche. Je m'étais décidé à choisir entre ce concert et celui de la veille. Ayant déjà entendu l'Art de la fugue par un ensemble de quatre instruments à cordes (en l'occurrence des violes puisque c'était l'ensemble Sit Fast), j'avais choisi le concert de l'Intercontemporain dans lequel certains contrepoints étaient présentés dans les versions de deux compositeurs contemporains. Cela me permettait aussi de réentendre les Quatre Poèmes d'Anna Akhmatova de Kurtág. Satisfaction de ce côté-là, avec aussi une impression très forte laissée par la soprano dans les Quatre Caprices qui mélange parole et chant et fait utiliser un registre très grave à la chanteuse. Du côté de l'Art de la fugue, j'ai aimé les transcriptions d'Ichiro Nodaïra (et particulièrement celles qui se concentraient sur les instruments à vent), mais je suis resté en dehors des Anamorphoses de Johannes Schöllhorn. Le matériau d'origine était parfois reconnaissable, malgré la fragmentation des lignes mélodiques transformées en pointillés dont chaque tiret serait joué par un instrument différent. Parfois, c'était tout à fait autre chose, et je me demande bien pourquoi le « Contrapunctus I » s'appelait ainsi...

2. Le samedi 22 septembre 2012 à , par Ugolino le Profond

Pas sûr pour la mauvaise pioche, l'écho que j'ai eu des Keller c'est que ca resterait d'ors et déjà comme l'un des pires ratages de la saison, avec un quatuor qui n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été et qui a donné un art de la fugue catastrophique... Les échos du concert précédents étaient bien meilleurs.

Par contre, le consensus autour du concert de l'OPRF/Fedosseyev est que c'était fabuleux.
Dommage, j'étais à Strasbourg, mais bon le Moses und Aron était quasiment parfait, on peut pas tout avoir...

3. Le dimanche 23 septembre 2012 à , par DavidLeMarrec

Salut à vous deux !

@ Joël :

Satisfaction de ce côté-là, avec aussi une impression très forte laissée par la soprano dans les Quatre Caprices qui mélange parole et chant et fait utiliser un registre très grave à la chanteuse.

Anu Komsi est une grande spécialiste de Kurtág, elle a gravé les Kafka-Fragmente avec Sakari Oramo, et si sur l'ensemble la dernière version Banse / Keller est peut-être plus aboutie, sur le plan vocal, son aisance et ses qualités paradoxalement lyriques font merveille. C'est sa soeur Piia que tu entendais en Brünnhilde à la Cité l'année passée en remplacement de Cécile de Boever. Bref, je ne doute pas que ç'ait été excellent.

Merci pour ces commentaires sur les transcriptions récentes, que je n'ai jamais écoutées. Jamais vu passer ça au disque, mais il en existe tellement que j'ai pu les manquer.

--

@ Ugolino :

En tout cas, il se trouve que moi j'y étais (et que t'as intérêt à croire mon témoignage) : leur Art de la Fugue ressemblait tout à fait à ceux qu'ils ont donné par le passé, et leur maîtrise technique était souveraine. Si faire trois minuscules erreurs d'intonation au premier violon (immédiatement masquées, et au sein d'une prise de risque maximale, sans vibrato et d'une justesse immaculée, sur tous les modes de jeu possibles), c'est rater une saison qui n'a même pas débuté, alors ce n'est plus de être devin, c'est être prophète de malheur. :) Evidemment, c'est tellement plus chic de montrer qu'on n'est pas dupe.
Non, il faut être sérieux deux secondes, on peut ne pas aimer les Keller, on peut ne pas aimer les Keller dans l'Art de la Fugue, on peut ne pas aimer l'Art de la Fugue pour quatuor, on peut être fatigué et s'ennuyer en concert... mais dire que c'était catastrophique, ce n'est même plus grotesque, c'est de la fiction. :) Je crois avoir entendu en concert (puisque c'est ton mètre-étalon, j'en profite) quelques très grands quatuors, certains en pleine gloire, d'autres déclinants, et les Keller ont peut-être la maîtrise technique la plus hallucinante que j'aie entendue.

Ce n'est pas pour dire du mal de ta source, mais à mon avis elle n'était pas dans sa meilleure clairvoyance ce soir-là. Parce qu'on a beau avoir tous des attentes différentes, on peut se mettre d'accord sur le fait que Ferras joue juste, que Szeryng joue legato et que Kogan fait beaucoup de son.
Après, chacun son avis bien sûr, mais je serais très curieux de découvrir les motifs de ce désastre.

Je n'ai pas de doute en revanche sur le fait que le Philhar avec ce chef dans ce répertoire soit immense. Après, le Faust de Schnittke, il faut aimer ce type de surcharge musicale, je m'avoue mitigé. Mais les deux concerts faisaient envie, assurément.

De toute façon, qu'est-ce qu'on en a à faire de L'Art de la Fugue quand on a du Kurtág, hein ?

[Pardon, j'ai l'impression que ma formulation fait ressentir une forme d'agacement, ce qui n'est pas du tout le cas bien sûr. Comme je suis un peu pressé, je n'ai pas le temps de récrire le commentaire pour gommer les effets de manche rhétoriques inutilement véhéments, mais il va de soi que je ne te reproche rien. Je suis d'ailleurs intimement persuadé que [i]même toi, tu aurais trouvé ça au minimum acceptable. :) ]

4. Le dimanche 23 septembre 2012 à , par Ugolino le Profond

Oh mais je crois ton témoignage, j'ai juste plus confiance en ma source qui a certes souvent la dent dure et exagère parfois, mais quand elle dit que c'est mauvais, en général c'est que c'est mauvais ;-). J'imagine que ce n'était pas l'horreur qui m'a été décrite, mais je doute que j'aurais apprécié.
De toute façon, je pense qu'on ne serait pas d'accord sur les "très grands quatuors". Les quelques fois où j'ai entendu en concert des supposé très grands quatuors - le plus souvent des quatuors dont la réputation repose sur un passé lointain -, j'ai souvent trouvé ça très moyen.

Après, moi je m'en fous, j'aime pas l'art de la fugue en quatuor, Kurtag je trouve ça gentil mais pas essentiel, et de toute façon j'étais à Moses und Aron et très content d'y être. C'était pour dire à Joël qu'il n'avait peut-être rien raté.

5. Le dimanche 23 septembre 2012 à , par Joël :: site

Tu es sûr que Cecile De Boever avait été remplacée à Cité de la musique dans le Ring Saga ? Si c'est le cas, on n'avait pas été prévenu...
(Pour revenir à Kurtág, le concert de samedi était fantastique et les deux master-classes de ce dimanche aussi !)

6. Le dimanche 23 septembre 2012 à , par DavidLeMarrec

Ugolino dixit : :
De toute façon, je pense qu'on ne serait pas d'accord sur les "très grands quatuors". Les quelques fois où j'ai entendu en concert des supposé très grands quatuors - le plus souvent des quatuors dont la réputation repose sur un passé lointain -, j'ai souvent trouvé ça très moyen.

C'est une expérience que j'ai eue souvent aussi, les quatuors célèbres doivent leur notoriété au studio, parfois sur un répertoire précis ou à une époque particulière... et l'épreuve de la salle peut être assez déconcertante en tant que spectateur, plus que pour n'importe quel autre répertoire, en ce qui me concerne.
J'avais par exemple été frappé par la désinvolture des Pražák ou le terrible déclin des Tokyo, alors que mes plus grandes expériences sont effectivement dues à des quatuors qui ne peuvent peut-être même pas encore vivre de leurs recettes, mais qui se donnent à chaque concert de façon absolue, pour se faire une place dans l'imaginaire du public et de la critique.

Après, moi je m'en fous, j'aime pas l'art de la fugue en quatuor

Et en tout état de cause, ce n'est jamais que du Bach.

Kurtag je trouve ça gentil mais pas essentiel

Je te retrouve bien là. :)

C'était pour dire à Joël qu'il n'avait peut-être rien raté.

Tu es irrémédiablement en train de communiquer une image de gentil. Attention, on a tôt fait de ternir une réputation de malveilance bâtie sur des années.

--

Oui, Joël, tu as bien sûr raison, j'ai vu la retransmission, qui était tirée des représentations de Strasbourg, où Piia Komsi remplaçait bel et bien Cécile De Boever, alors qu'elle ne devait faire qu'un cycle, sur une petite scène, il me semble. C'était une bénédiction, avec De Boever, vous aviez (sans que ce soit moche) les défauts de timbre du format dramatique, sans le volume. Alors que Komsi, c'était un vrai soprano léger qui se donnait à fond, au delà même de ses limites ! Grande incarnation.

Effectivement, les duos avec Márta sont toujours délicieux. Ce n'est pas forcément de la grande musique profonde, mais il se dégage toujours un charme particulier de leurs apparitions.

Par curiosité, les master classes étaient données en quelle(s) langue(s) ?

7. Le dimanche 23 septembre 2012 à , par Ugolino le Profond

Tu es irrémédiablement en train de communiquer une image de gentil. Attention, on a tôt fait de ternir une réputation de malveilance bâtie sur des années.


Tu veux dire que je suis comme ces quatuors qui étaient mieux avant ?

8. Le dimanche 23 septembre 2012 à , par Joël :: site

Par curiosité, les master classes étaient données en quelle(s) langue(s) ?
Le matin, c'était en français, le quatuor Psophos étant français. (Parfois, Márta aidait György à trouver le bon mot en français.)
L'après-midi, pour le Quartetto di Cremona on a eu un mélange d'anglais, français, allemand, italien et hongrois (Márta a un peu plus participé, ainsi qu'Andras Keller qui était dans le public), mais c'était plus de l'anglais qu'autre chose.

9. Le mardi 25 septembre 2012 à , par 808

bonjour,
j'étais à ce keller-concert ; j'ai été très séduit par kurtag (que je ne connaissais pas, je me suis empressé de me procurer des disques) en revanche l'art de la fugue (que je connais et apprécie sous certaines formes) m'a bien barbé.

10. Le mercredi 26 septembre 2012 à , par DavidLeMarrec

Bonjour, vous trois !

@ Ugolino : Au contraire, au contraire, ton image de gros dur se fissure agréablement. :)

@ Joël : Merci ! Y avait-il un amplification et des traductions ? Ca manque parfois dans les masterclasses, selon le niveau de chacun dans les langues concernées. Ce qui fait que non seulement il faut choisir les siennes, mais de surcroît on ne peut pas amener n'importe qui ! Et encore, quand on arrive à entendre ce qui est dit.
Je suppose qu'il y avait au moins un micro, pour une institution du niveau de la Cité.

@ 808 : Pour l'Art de la Fugue, ça dépend bien sûr de la façon dont on aime l'entendre (personnellement, je ne digère pas du tout au clavecin, à cause de l'uniformité du son et des dynamiques, sauf chez ceux qui le jouent avec de l'inégalité à la française - c'est-à-dire hors style !). Mais dans le quatre de l'arrangement pour cordes, j'ai trouvé ça très convainquant.
Et puis Gyury, oui, c'est grandiose. J'ai mentionné ses autres oeuvres les plus bouleversantes pour moi, dommage que tu n'aies pas écrit avant, je t'aurais recommandé le trio qui était joué hier, il est sensiblement dans le même type d'épure très intense.

11. Le vendredi 28 septembre 2012 à , par Joël :: site

Y avait-il un amplification et des traductions ?
Kurtág avait un micro attaché à son oreille, mais pas les musiciens des quatuors. Je ne sais pas comment cela rendait au fond de l'amphithéâtre, vu que j'étais au premier rang :-)
La masterclass de l'après-midi était essentiellement en anglais. Il y a juste eu quelques expressions allemandes et italiennes. C'était plus la technique musicale que la langue utilisée qui me posait des difficultés ! Les interventions en hongrois de Martá Kurtág étaient traduites en anglais par György Kurtág (ou en français quand il ne savait plus dans quelle langue parler !). Le premier violon traduisait en italien certains indications à ses camarades.

12. Le vendredi 28 septembre 2012 à , par klari :: site

" le jouent avec de l'inégalité à la française - c'est-à-dire hors style !"

mais c'est complètement in-ze-style !

13. Le samedi 29 septembre 2012 à , par David Le Marrec

Merci beaucoup, Joël, pour toutes ces précisions.

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