La Dive Note : concerts parisiens d'Alain Jacquon (Cras) et Didier Sandre (Proust)
Par DavidLeMarrec, lundi 14 novembre 2011 à :: Saison 2011-2012 - Littérature :: #1867 :: rss
L'association organisatrice de concerts la Dive Note annonce plusieurs concerts cette saison, dont deux paraissent tout particulièrement digne d'intérêt.
L'occasion aussi de retrouver quelques notules de CSS autour de ces thématiques.
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D'abord et surtout, le samedi 3 décembre 2011, à 20h, au Reid Hall (4, rue de Chevreuse, Paris VIe), un récital d'Alain Jacquon autour de Jean Cras, qui devrait contenir également d'autres compositeurs (Debussy, Séverac et Ravel sont annoncés).
Considérant qu'il s'agit à la fois d'un des spécialistes les plus emblématiques et d'un des interprètes les plus accomplis de la musique française du tournant du siècle, l'expédition est très chaleureusement recommandée.
Chez Cras, on peut l'admirer aussi bien en musique de chambre (Trio avec piano !) que dans la mélodie, ou même en solo, tout cela dans plusieurs volumes Timpani.
On en a déjà dit du bien à l'occasion du parcours discographique dans la mélodie française (un des interprètes les plus agréables à fréquenter au disque), de remarques plus générales sur l'esprit de la musique française pour piano, ou encore de la notule consacrés aux Robaiyat d'Omar Khayyâm.
Netteté de l'articulation et poésie du geste, pour le dire en peu de mots.
Quant à Jean Cras, on peut le retrouver en plus des deux précédents liens dans cette autre notule : Yniold et son double (Lycas dans Polyphème).
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Bien plus tard, le 23 juin 2012, toujours à 20h mais pas forcément dans le même lieu, un concert autour de Proust et de ses relations avec la musique, avec Geneviève Laurenceau (violon), David Bismuth (piano) et Dider Sandre en récitant. Le concept est attirant, mais la platitude (et la pertinence très discutable !) des choix musicaux me laisse un peu circonspect : certes, Franck s'impose, mais Debussy me paraît bien plus douteux (aux antipodes de l'atmosphère de salon et des wagnérismes qui baignent l'imaginaire vinteuillé), et Chopin tout de bon hérétique ici... le convoquer pour faire écho à la sentimentalité proustienne, comme si on ne le jouait pas assez !
Une mise en relation avec Saint-Saëns et Fauré (attestés comme modèles avec Franck), ou encore d'Indy (sa sonate pour violon et piano, précisément !), Dupont (les Heures Dolentes...), Widor (formations chambristes), Vierne (pièces pour piano) ou Lekeu (oeuvres de chambre), aurait été infiniment plus stimulante - et "honnête".
Néanmoins, la perspective d'entendre bien lire l'évocation de Vinteuil en musique n'est pas déplaisante... Il faudrait avoir le détail du programme, peut-être ne se limite-t-il pas à cela.
Commentaires
1. Le mercredi 16 novembre 2011 à , par Cololi
2. Le mercredi 16 novembre 2011 à , par DavidLeMarrec
3. Le mercredi 16 novembre 2011 à , par Cololi
4. Le mercredi 16 novembre 2011 à , par DavidLeMarrec
5. Le mercredi 16 novembre 2011 à , par Cololi
6. Le jeudi 17 novembre 2011 à , par DavidLeMarrec
7. Le jeudi 17 novembre 2011 à , par Cololi
8. Le dimanche 20 novembre 2011 à , par DavidLeMarrec
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