Carmina occulta
Par DavidLeMarrec, dimanche 12 juin 2011 à :: Domaine religieux et ecclésiastique - En passant - brèves et jeux :: #1749 :: rss
De quand date cette chose ?
(Non, non, on n'ouvre pas avant d'avoir cherché, on vous surveille.)
Anton Bruckner, début du « Sanctus » de sa deuxième Messe (en mi mineur), la plus jouée des trois - et la plus belle.
Il n'est pas étonnant que vous ayez songé à de la polyphonie Renaissance relue par Mendelssohn (c'est encore plus frappant dans le Kyrie, réellement équidistant de la Renaissance et du romantisme) : Bruckner cite textuellement la Missa brevis de Palestrina.
Les tuilages extraordinaires de cette messe, accompagnée de façon discontinue par les seuls vents, prennent leur démesure à la source de l'usage d'un double choeur. Les plus beaux moments sont les plus contrapuntiques, car par moment (et de façon très visible dans le « Credo » ), le goût de Bruckner pour les lourdes gammes à l'unisson et en octaves refait surface à l'orchestre, qui devient alors bien plus pesant et sensiblement moins poétique, à mon sens.
Il n'empêche que, sur l'ensemble, c'est peut-être la messe que j'aime le plus dans tout le répertoire.
Vous avez ici entendu Heinz Rögner diriger le Choeur de la Radio Berlinoise (le plus ancien choeur de radio allemand, fondé en 1925), dans une prise de son Berlin Classics aussi belle qu'à l'accoutumée. Sur l'ensemble de l'oeuvre, je recommanderais en premier lieu Helmut Rilling, mais Rögner est l'une des autres options enthousiasmantes de la discographie.
Une courte discographie est en projet.
Commentaires
1. Le mercredi 15 juin 2011 à , par Ouf1er
2. Le mercredi 15 juin 2011 à , par DavidLeMarrec
3. Le jeudi 16 juin 2011 à , par Ouf1er
4. Le vendredi 17 juin 2011 à , par DavidLeMarrec
5. Le dimanche 19 juin 2011 à , par Ouf1er
6. Le lundi 20 juin 2011 à , par DavidLeMarrec
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