Saison Opéra de Bordeaux 2007-2008
Par DavidLeMarrec, dimanche 3 juin 2007 à :: Disques et représentations :: #630 :: rss
Présentation et analyse de la saison par notre comité de rédaction [et ses nombreux lutins].
On y présente notamment des compositeurs, des chanteurs, des oeuvres au programme. Avec de nombreux liens pour expliciter certains points si nécessaire. Un petit carnet de route.
Le programme est désormais disponible dans son intégralité sur le site de l'Opéra.
- Saison Opéra
- Saison Récitals & Concerts (Pensez à cliquer dans les sous-menus en bandeaux bleus, en bas, pour pouvoir tout lire.)
- Saison Ballet
A. Remarques générales
Toujours pas de Rosenkavalier de Richard Strauss avec Delunsch/Haidan, ni les Contes d'Hoffmann dans la mise en scène de Pelly, pourtant une coproduction avec Lyon (où l'on pouvait espérer Delunsch/Minkowski). Sans parler de la Norma de June Anderson, abandonnée depuis fort longtemps.
Côté opéra, une saison vraiment de bouts de chandelles, peu de titres prestigieux, peu de raretés, et peu d'interprètes alléchants... Personne ne sera content, et tout cela confirme ce qui se dit sur les finances toujours plus désastreuses du théâtre. [Sans parler de la façon de concevoir la programmation, sur laquelle on pourrait épiloguer à loisir.]
[Introduction à la lecture de l'avant-programme, que nous avions laissée par erreur (avec seulement les titres des opéras mis en scène et les concerts symphoniques, ce qui s'annonçait palot, surtout après lecture des programmes superlatifs de Paris ou Toulouse...). Depuis, se sont ajoutés certains éléments de distribution essentiels du Faust, de Bohème, le Carissimi/Charpentier, les récitals (y compris la palanquée de récitals de midi, s'il est possible de s'y rendre). Au total, CSS est donc tout à fait satisfait, et même un peu plus.
La saison d'opéra est d'une imagination modérée et d'un niveau sans doute pas digne d'un Opéra National, mais les à-côtés consolent amplement. Surtout que la création proposée sera vraisemblablement de très bonne qualité.]
Une rupture avec une tradition ancienne, celle du Casse-Noisette annuel, à Noël. Peut-être n'arrive-t-on plus à remplir, tout Bordeaux y étant passé quatre fois, et ce malgré le relatif dynamisme de la fécondité française en Europe. Peut-être également que les décors tombent en ruines...
B. Détails opéra
1. La Bohème de Puccini en septembre, avec, dans le meilleur des cas, Nathalie Manfrino, Anne-Catherine Gillet et Jérôme Varnier. En scène, l'oeuvre doit être plus digeste qu'au disque, et CSS avoue penser à s'y rendre, ne serait-ce que pour entendre Anne-Catherine Gillet, qu'importent les conditions ! Beaucoup d'admiration aussi pour la présence de Jérôme Varnier. Direction par un habitué du répertoire, Marco Balderi (Butterfly à Paris) ; mise en scène assurée par l'artiste label local Laurent Laffargue (jamais très profond, mais pas de risque de dénaturation non plus).
Attention aux dates, donc !
2. Genitrix de TIHANYI László. L’opéra contemporain de l’année (obligation pour un Opéra National : un an sur deux), en novembre, à peu près seul vestige du Festival Novart, consacré à la création contemporaine « sérieuse » dans tous les domaines, et enterré en bas âge, lors de sa seconde année. Dommage, on y trouvait quelques merveilles, comme la saison Kurtág en 2004 ou comme l' "Etonnante Lettonie" en 2005.
Opéra (en français) d'après Mauriac, couleur locale oblige, et qui propose, outre le compositeur comme chef, la fameuse liedersängerin Hanna Schaer dans le rôle de Félicité.
Il s'agit là d'une très bonne nouvelle, parce que la musique de Tihanyi (51 ans le premier jour du printemps) est vraiment captivante, utilisant à la fois un langage semi-modal comme un Takemitsu, des évolutions de textures progessives à la façon de Ligeti. Pas de silence, mais des variables d'intensité par le relais de groupes d'instruments qui jouent très bien la tension-détente. Une musique assez aisée, il me semble, à ressentir.
On y entend régulièrement des instruments solistes énoncer une mélodie un peu énigmatique, rejoints par un ensemble orchestral plus fourni, qui à nouveau laisse les solistes tournants à nu, et ainsi de suite. Cette écriture en accordéon est terriblement efficace - et compréhensible d'instinct. Le sens de la tension-détente, de la mélodie ne sont pas si fréquents chez nos contemporains, il faut s'en réjouir.
3. Un Ballo in Maschera de Verdi en janvier. Mis à part Hui He, Tosca et Butterfly de bonne réputation, et Jérôme Varnier dans le petit rôle de Samuel, rien de bien saillant a priori - hélas, à Bordeaux, l'anonymat est généralement assez mauvais signe.
4. Monteverdi, Scènes et Madrigaux en février. Les tubes monteverdiens seront de la partie, avec Il Combattimento di Tancredi e di Clorinda le Lamento d’Ariana, la Lettera Amorosa... Par l'Académie Européenne de Musique dirigée par Kenneth Weiss. Une mise en scène est prévue [par précaution, craindre le pire est conseillé].
Ce répertoire est très peu pratiqué à Bordeaux, on s'en réjouira donc, malgré le caractère prévisible des titres retenus.
5. Faust de Gounod en mars. [On frôle la saison américaine, n'était un brin de musique ancienne et de contemporain non sirupeux.] Le dilemme sera terrible. D'un côté, Wookyung Kim, acclamé unanimement pour son Narraboth (Salome de Richard Strauss) à Bastille, pourtant un petit rôle. De l'autre (distribution B), Alain Vernhes, un des plus fins interprètes de l'histoire du rôle de Méphisto. Un rôle de basse à la française, assez barytonnante en bien des aspects, parfaitement à sa mesure. Et, pour la petite histoire, Marie-Thérèse Keller en Dame Marthe.
6. Idomeneo de Mozart. Une goutte de demi-originalité, bien que cet opéra soit devenu fort à la mode. On craint un peu l'ONBA, ses coups d'archets multiples et mal assortis, son son rugueux, son étrangeté stylistique à cette musique, mais pour nous réconforter, la mise en scène de Yannis Kokkos et les lumières de Patrice Trottier, auteurs d'un beau Titus, et des Rois de Fénelon (d'après Cortazar) à Bordeaux. On connaît bien Kokkos pour ses Troyens du Châtelet, parus au DVD. Généralement peu d'incidence sur le sens de l'oeuvre elle-même, mais un sens esthétique toujours admirable.
Côté chanteurs, on notera surtout Kobie van Rensburg, familier de ces rôles de ténors mozartiens "nobles", et Henriette Bonde-Hansen, qui a participé à de nombreux opéras rares (de Bizet, Kunzen, Nielsen, Wolf-Ferrari ou Hartmann), généralement dans de petits rôles.
Philippe Do et Jérôme Varnier sont hélas limités aux plus petits rôles de la partition.
7. La Vergine dei dolori ("La Vierge des Douleurs") d'Alessandro Scarlatti en juillet. Il y a quelques années, Gérard Lesne avait donné Sedecia, re di Gerusalemme du même, avec son Seminario Musicale. Ici, c'est Rinaldo Alessandrini et son ensemble Il Concerto Italiano qui propose l'oeuvre, déjà en tournée cette saison. Sara Mingardo, voix très réputée (mais plutôt tassée, mate et peu sonore, à l'expression souvent affectée) et Romina Basso (voix très ambiguë, au timbre translucide) en seront. L'oeuvre (un oratorio) sera mise en scène.
Les commentateurs ont jusqu'ici été partagés sur la qualité intrinsèque de cette oeuvre.
8. Et en concert, par l'Ensemble Sagittarius dirigé par Michel Laplénie, Jephté de Carissimi et Judith de Charpentier dans une même soirée ! (26 mai)
9. Enfin, côté opérette, la Chauve-Souris, bien sûr, de Johann Strauss II. Avec un plateau plutôt prestigieux, pour une représentation qui sera de toute évidence donnée en français (ce qui n'est pas sot pour ce genre de spectacle). Cécile Perrin, Gilles Ragon, Eric Huchet, Jean Ségani et... Nathalie Stutzmann en Olofsky !
Avec J. Ségani, E. Huchet et surtout Thomas Rösner au pupitre (jadis assistant de Hans Graf et généralement fortement plébéien, au point que le départ du maître a sonné comme une bonne nouvelle), nous laissons ces joies à d'autres.
C. Détails récitals vocaux
Très peu de récitals "officiels" cette année.
1. A tout seigneur, tout honneur, Nathalie Stutzmann sera parmi nous pour le dernier grand cycle de Schubert (elle va bien nous faire l'intégrale Alma Mahler, après ?) en janvier. Avec Inger Södergren bien sûr.
J'ai du mal à imaginer comment le naturel extrême que réclame ce cycle pourrait être réussi par notre contralto en passe de devenir la mascote de CSS, mais après tout, la version discographique de Matthias Goerne avec Eric Schneider, en en faisant un second Winterreise, a surpris tout le monde (et conquis CSS). Egalement, la version d'anthologie du duo Fouchécourt/Planès, traitant le cycle comme un vrai recueil de chansons, n'était pas nécessairement prévisible comme telle sur le papier, avec de tels interprètes - on aurait pu craindre à l'inverse la sophistication extrême. Qui sait.
Mais le disque qui ne manquera pas de paraître nous confirmera certainement dans nos pronostics...
2. Jonas Kaufmann sera aussi invité (en novembre), dans un bouquet de lieder et mélodies. Die Bürgschaft D.246 de Schubert, les Michel-Ange de Britten, et de nombreux lieder de Richard Strauss (dont quelques standards). Programme plutôt original, bien que les lieder de Richard Strauss soient souvent des oeuvres mineures dans sa production, et dans l'univers du lied en général.
Helmut Deutsch l'accompagnera. Jonas Kaufmann est fantastiquement solide et intelligent dans les rôles germaniques vaillants les plus éprouvants (se tenant intelligemment éloigné, et parfois dans des niches weberiennes et marschneriennes, du répertoire wagnérien le plus exigeant). Bien et agréablement timbré sur toute la tessiture (ce qui est plutôt exceptionnel dans ces emplois), sachant vocaliser à la perfection, d'une longueur de souffle exceptionnelle, jamais pris en défaut par les difficultés que la plupart de ses confrères résolvent à peu près, et de surcroît doté d'un sens largement honorable des mots, c'est véritablement une perle dans ces répertoires.
Toutefois, pour avoir entendu son Winterreise, le format de la voix se prête très mal, et c'est triste pour ces interprètes, aux délicatesses du lied. La voix détimbre vite, les intentions sont difficiles à communiquer. Souvenir effroyable d'un récital Seiffert/Schnitzer, l'impression de géants dans une maison de poupée - pas à cause des interprètes, mais bien de la nature de leurs voix et de leurs emplois habituels.
Le choix d'oeuvres peu visitées laisse penser que l'interprète a conscience de ce handicap et souhaite le contourner par le choix intelligent des pièces. Il aurait pu chanter Alma Schindler-Mahler, bien sûr, mais aussi An Herrn Joseph von Spaun de Schubert. Par exemple, Die Bürgschaft est une longue ballade (une des plus célèbres de Schiller), aux accents assez récitatifs et minutieux, dans le goût du premier Schubert (Die Nacht et Lodas Gespend d'après Ossian, Der Taucher d'après Schiller...). Un ténor dramatico-héroïque pourrait y faire valoir son sens du drame et son autorité vocale. La pièce dure à elle seule plus d'un quart d'heure.
3. Ce serait peu, mais l'excellent concept des Midis Musicaux se prolonge pour la troisième année, et avec des invités bien plus prestigieux.
Le principe est simple, et remporte un vrai succès : à 12h30, proposer un récital vocal de 45 minutes, le temps de la pause, pour 5€, dans le Grand-Théâtre. Les interprètes sont souvent jeunes, ou tiennent de petits rôles dans les opéras à l'affiche. Ils sont donc sans doute payés peu grassement, mais peuvent roder un programme, ou prendre une chance de se faire connaître. L'accompagnement est assuré par les répétiteurs maison (l'une excellente, l'autre plus répétiteur qu'interprète à part entière).
On se remémore quelques moments exceptionnels, comme les Ropartz de Nicolas Testé[1].
A programme :
- Octobre : Maïra Kerey, soprano. Operabase ne recense que l'Elixir d'Amour (Adina) à Bordeaux cette saison. Accueil ni favorable ni défavorable. [CSS n'y était pas.]
- Novembre : Cécile Perrin, soprano dramatique, habituée des rôles lourds. Aigus tonitruants presque criés, diction floue, mais un médium d'une très belle densité. Le timbre est plutôt clair, et même un peu translucide dans l'aigu, avec peu d'arêtes. Elle jouait Fidelio cette saison avec un certain bonheur (bonne actrice au demeurant), et a enregistré notamment Agathe du Freischütz et surtout Amazily du Fernand Cortés de Spontini (direction Jean-Paul Penin). Dans un programme adapté, sollicitant peu l'aigu et le forte, plutôt du lied que la mélodie française, qui réclamerait plus de clarté de la diction et plus de ductilité, ce peut être tout à fait convaincant.
- Décembre : Choeur de l'ONBA. Chants de Noël. Le choeur de l'ONBA est d'une grande rugosité, d'une assez considérable hétérogénéité de timbres, d'une diction bien peu intelligible, avec des nuances souvent brutales. Aussi, vu le programme peu enthousiasmant, on peut ne pas se précipiter si on ne fait pas sa pause dans le coin.
- Janvier : Daphné Touchais, soprano. (Qui n'a semble-t-il pas encore enregistré d'intégrale d'opéra.)
- Février : Paul Gay, baryton (central). Nommé il y a quelques années pour la réception d'une Victoire de la Musique. Il participe jusqu'ici à de très vastes répertoires, pas toujours au premier plan. Un bon chanteur, légèrement rond et engorgé peut-être, mais péché véniel.
- Mars : Jérôme Varnier, basse noble. Quand tant de basses font valoir surtout des moyens naturels, des timbres rocailleux, des idées musicales sommaires, on s'explique mal comment une telle voix, d'une vraie présence (moins phonogénique il est vrai), de si beaux phrasés, et une renommée qui n'est pas négligeable trouvent si peu d'emplois prestigieux sur les meilleures scènes. Les récitals de basse avec piano sont en outre rare, et la connaissance du répertoire français de Jérôme Varnier bonne. On peut espérer de bonnes surprises.
- Avril : Choeur de l'ONBA à nouveau.
- Mai : Philippe Do, ténor. Beau timbre bleu azur, bonne diction, grande technique. On se souvient de son Ituriel dans le Noé de Bizet/Halévy à Compiègne. Un extrait figure dans cet article. Un grand lyrique, faussement léger, en quelque sorte.
- Enfin, Juin : Philippe Ermelier, baryton. Jusqu'à présent, de petits rôles, comme le Sacristain de Tosca à Liège.
Bombance ! Seule réserve, et de taille : il faut être dans le centre-ville à ces heures...
D. Concerts instrumentaux
Trop nombreux pour être tous listés ici.
Citons tout de même les Brahms de Capuçon/Caussé/Capuçon/Angelich, les choeurs anglais complétant un Requiem de Fauré par un choeur de Cambridge, le concert thématique autour des influences françaises sur Mozart par Andreas Staier (mais il n'y aura que Balbastre et Jadin en plus de Mozart), les trois dernières sonates de Beethoven par Kovacevic, la création française de The Mannheim Rocket de John Corigliano (oeuvre accessible et stimulante, assez répandue dans le monde) et dans le même concert le concerto pour violoncelle d'Elgar par le toujours original Peter Wispelwey ; le concerto pour percussion de Christopher Rouse, compositeur aux mêmes vertus, titré Der Gerettete Alberich (« Alberich sauvé »), Quatre Poèmes de Koechlin dirigés par Holliger, et plusieurs chefs de niveau conséquent.
Côté quatuor, rien de bien exceptionnel (aussi bien pour les formations jeunes que pour les programmes très conventionnels), mais nous avons désormais l'ancien concours d'Evian à domicile, et ce sera dès juillet prochain.
E. Ballet
Outre les standards de la très jolie Giselle d'Adam chorégraphiée par Petipa et revue par Charles Jude et le Don Quichotte de Minkus (par Jude), réputé pour sa vacuité musicale intégrale, on trouvera quelques invités plus prestigieux (entendre : passés par Paris et bien accueillis), comme le Roméo et Juliette de Prokofiev par Angelin Preljocaj ou le spectacle Sombrero de Philippe Decouflé.
F. Les recommandations de CSS
A voir absolument, l'opéra de Tihanyi. Et profiter d'une rare représentation Carissimi/Charpentier.
Ensuite, on pourra, selon les inclinations, assister aux Monteverdi et Scarlatti, à la Musetta de Gillet, au Méphisto de Vernhes, l'Idomenée de Kokkos/Trottier.
Côté récital, le choix original de Jonas Kaufmann, mais surtout les incontournables J. Varnier, Ph. Do, et dans une moindre mesure C. Perrin.
Pour les concerts, les couplages ne sont franchement pas audacieux, avec toujours un Beethoven dans le coin pour adoucir un quart d'heure de contemporain. On fera donc selon ses intérêts et son courage. Les Beethoven de Kovacevic, à tout le moins, ne font pas courir de risque, à défaut d'être originaux.
Notes
[1] L'article Ropartz serait, au passage, à compléter sérieusement.
Commentaires
1. Le lundi 4 juin 2007 à , par Vartan
2. Le lundi 4 juin 2007 à , par DavidLeMarrec
3. Le lundi 4 juin 2007 à , par Philippe[s]
4. Le lundi 4 juin 2007 à , par DavidLeMarrec
5. Le mardi 5 juin 2007 à , par Bajazet
6. Le mardi 5 juin 2007 à , par Bajazet
7. Le mardi 5 juin 2007 à , par DavidLeMarrec
8. Le mardi 5 juin 2007 à , par Bajazet
9. Le mardi 5 juin 2007 à , par DavidLeMarrec
10. Le mercredi 6 juin 2007 à , par Sylvie Eusèbe
11. Le mercredi 6 juin 2007 à , par DavidLeMarrec
12. Le vendredi 22 juin 2007 à , par Bajazet
13. Le samedi 23 juin 2007 à , par Bajazet
14. Le samedi 23 juin 2007 à , par Morloch
15. Le mercredi 27 juin 2007 à , par DavidLeMarrec
16. Le samedi 30 juin 2007 à , par Bajazet
17. Le samedi 30 juin 2007 à , par Bajazet
18. Le lundi 2 juillet 2007 à , par DavidLeMarrec
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22. Le lundi 8 octobre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
23. Le samedi 13 octobre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
24. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par La Baleine de Garonne
25. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
26. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par La Baleine de Garonne
27. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par Morloch
28. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
29. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
30. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
31. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par jdm
32. Le jeudi 29 novembre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
33. Le vendredi 30 novembre 2007 à , par Morloch
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35. Le vendredi 30 novembre 2007 à , par Morloch
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