Enregistrements, domaine public - VII - Felix MENDELSSOHN, Loreley - Kurt Schröder, Francfort, Anny Schlemm (1954)
Par DavidLeMarrec, vendredi 27 avril 2007 à :: Opéra romantique allemand - Musique, domaine public :: #590 :: rss
CSS vous fournit cette semaine le traditionnel opéra du samedi.
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Une vraie rareté, indisponible depuis quelques lustres - si elle a jamais été publiée officiellement - à savoir la Loreley de Mendelssohn, ébauche d'un opéra sur un livret d'Emanuel Geibel.
Le texte de Geibel figure ici. Une recherche sur la page vous permettra d'identifier les extraits chantés. [Les constructions syntaxiques et le vocabulaire en étant simples, il sera possible pour les non-germanophones d'en obtenir une traduction à peu près intelligible au moyen des traducteurs automatiques en ligne.]
Leonore : Anny Schlemm, soprano
Chor der Oper Frankfurt am Main
Museumsorchester Frankfurt am Main
Kurt SCHRÖDER
Vous trouverez sans doute le minutage chiche. Une version bien plus complète a été donnée à Karlsruhe en 1994 (Fritjof Haas dirige la terrible Badische Staatskapelle qui avait sombré dans le Ring de Neuhold reparu chez Brilliant), avec notamment Ingrid Haubold (soprano), qui présente également l'oeuvre avec une belle éloquence. Il est vrai que, d'une manière générale, les chanteurs d'opéra font du théâtre avec des voix plus pleinement timbrées et un sens accru du phrasé.
Voici les premiers vers de la Lorelei de Heine dits par Ingrid Haubold :
http://piloris.free.fr/loreley1.mp3.
Quant à notre Mendelssohn, il figure ici :
http://piloris.free.fr/loreley2.mp3.
Incontestablement, Mendelssohn n'est pas doté d'un sens du drame et de l'économie théâtrale hors du commun, dans cet opéra comme dans les autres, mais il est tout à fait intéressant, à titre documentaire, de s'y confronter. La musique en est agréable, mais se fond mal dans le drame, par rapport aux capacités vocales exploitées avec profit dans sa musique sacrée.
Mendelssohn ne se situe pas dans la fulgurance brève, mais plutôt dans un rayonnement cultivé à plus longue échéance, et qui n'est pas très efficace ici.
Pour mémoire, les musiques dramatiques profanes de Mendelssohn :
- Op.10 : Die Hochzeit des Camacho, opéra comique en 2 actes
- Op.89 : Heimkehr aus der Fremde, liederspiel en 1 acte
- Op.98 : Loreley, opéra
Et aussi les musiques de scène :
- Op.55 : Antigone
- Op.61 : A Midsummer Night's Dream
- Op.74 : Athalie
- Op.93 : Oedipe à Colone
A l'exception des musiques d'atmosphère très réussies du Songe, ces pièces demeurent conventionnelles et assez peu impressionnantes. Dans un langage similairement simple, on se situe bien en deçà du Joseph[1] de Méhul, par exemple.
Mais vous pourrez ainsi vous-même en juger. Il en va tout autrement pour la musique religieuse, dramatique ou non, nous devons en causer depuis longtemps.
Bonne écoute.
Notes
[1] Il y a bien longtemps, nous y avions consacré une note, devinant le texte à l'oreille. Depuis, on a étudié la partition et si l'essentiel demeure, certaines étrangetés ont (à notre grand regret) disparu. Il faudrait donc rectifier, à l'occasion, en fournissant le texte véritable.
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