Faut-il acheter les intégrales à prix minuscule ? - II - Mozart, Bach, Chopin, Beethoven et Brilliant Classics
Par DavidLeMarrec, jeudi 12 avril 2007 à :: Discographies - Les astuces de Tonton David :: #584 :: rss
Un essai d'étude rationnelle du phénomène des intégrales à prix plancher. Les raisons ; les enjeux, avantages et inconvénients ; le moyen de se décider ; les alternatives.
Commentaire également du contenu précis du coffret Beethoven.
Suite de la réflexion amorcée avec Mozart et Bach.
J'apprends aujourd'hui qu'un site maudit [l'histoire sera pour une autre fois] a dévoilé la prochaine intégrale Brilliant, à savoir une intégrale Beethoven. [J'ai l'honneur de vous annoncer que, devant témoins, interrogé sur le contenu possible d'une intégrale en cent disques, j'avais avancé le nom du sourd grincheux de Bonn. Un emploi de directeur de la communication m'attend à Brilliant.]
Comment cela fonctionne-t-il ?
Faut-il acquérir ces intégrales ?
Avec en bonus les recommandations si l'on choisit de se passer d'intégrale.
1. Comment cela fonctionne-t-il ?
Le principe est simple.
2. Pour ce faire, on utilise
b) Des enregistrements réalisés avec de jeunes interprètes, qui pour avoir leur nom diffusé, jouent quasiment gratuitement. Il est vrai par exemple que les belles interventions de Jed Wentz dans le seria mozartien inciterait volontiers à se rendre à un concert ou à acheter un disque dans un autre répertoirel;
6. Brilliant vend avant ses intégrales des coffrets (Masterworks, ou bouts d'intégrale), déjà à prix très avantageux, mais moins. Si bien que les acheteurs qui suivent de près les publications achètent souvent des interprétation en double.
2. Economie substantielle pour un vaste spectre d'écoute.
3. Mise à disposition d'oeuvres très rares dans ces quasi-intégrales.
4. Interprétation qui va souvent du bon à l'excellent. Quand on pense aux sonates de Mozart par Ingrid Haebler vendues par Phillips au prix fort...
5. Incidemment, les acheteurs plus "grand public" semblent ébaubis et ravis du monde qu'on leur propose de découvrir, cette joie quasiment enfantine n'est pas à négliger dans l'intérêt du produit, puisque l'interprétation, le coût, les quelques absences d'oeuvres ne semblent pas leur causer de regrets.
2. On "force" l'acquisition d'interprétations pas toujours idéales, qui peuvent donner une impression déformée des qualités des ouvrages. Par exemple les cantates par Schreier dans l'intégrale Bach, très amollies.
3. On porte l'attention sur la production mineure de grands compositeurs, alors que, musicalement parlant, mieux vaudrait une anthologie des meilleures oeuvres des contemporains - comme l'a par exemple fait Hyperion avec les lieder des amis et contemporains de Schubert. Cela dit, une anthologie est toujours un choix, alors qu'une intégrale donne l'opportunité de tout connaître d'un créateur précis, sans choix et vers une véritable possibilité d'érudition.
4. On fait faire des économies virtuelles et des surdépenses réelles.
5. Le public généraliste a de grandes chances de n'écouter que les oeuvres les plus célèbres ou les plus séduisantes/réussies, et de ne jamais venir à bout du coffret : c'est-à-dire de se contenter de ce qu'il aurait eu en mieux pour moins cher. [A condition bien sûr d'être bien conseillé... ce qui est toujours le problème lorsqu'on est extérieur à un domaine ; ce qui paraît évident aux familiers ne l'est pas du tout. Surtout pas en art où le prix du produit n'a aucun lien direct avec sa qualité, mais seulement avec les contraintes de production et de distribution.]
Mais cela ne signifie pas qu'il faille résolument acheter tête baissée !
2. Faut-il acquérir ces intégrales ?
Cela dépend intimement de :
2. L'état de votre discothèque.
3. Votre budget musique classique.
4. Votre sensibilité à l'interprétation.
5. Votre attitude à l'écoute.
1. Si vous aimez particulièrement un compositeur mais le découvrez petit à petit, avec délices, autour de vos interprètes favoris, sauter le pas n'est pas nécessaire. Si vous adulez l'un des compositeurs proposés, ou si vous pensez que des pans entiers de sa production sont méconnus pour de mauvaises raisons (c'est par exemple le cas des folksongs de Beethoven), c'est une proposition intéressante.
2. Si vous disposez d'une discothèque déjà étendue sur le compositeur, et qui vous satisfait, le coffret a peu de chances de vous satisfaire. N'espérez pas entendre votre meilleure quarante-et-unième de Mozart en achetant en "vente liée" cette symphonie à l'intégrale... Pas la peine d'investir pour les oeuvres les plus célèbres, on peut les trouver peu chères ailleurs, et interprétées à son propre goût.
En revanche, si l'on possède simplement un double disque de favoris, en sachant que les interprétations ne seront pas toujours les meilleures, et qu'il faudra oser retenter ailleurs en cas de doute (oui, la quête ne s'arrête jamais...), si l'on désire véritablement découvrir une montagne d'oeuvres indispensables, l'investissement pour Noël n'est pas absurde.
3. Toujours penser qu'il ne faut pas raisonner seulement en termes de prix au CD, mais aussi de prix global, et d'utilité du produit.
=> Aurais-je dépensé 99€ en disques de ce compositeur ? Si c'était acheter les derniers DVD de Don Giovanni et de la Flûte chez Arthaus à la FNAC, pour un montant total de 60€ (en restant pudique), oui, mieux vaut ajouter la moitié de la somme et disposer de cette intégrale. Si on ne dépense jamais plus de 20€ par compositeur, c'est à méditer...
=> L'utilité. On dispose de tout, mais que va-t-on écouter ? S'il s'agit simplement des oeuvres les plus célèbres, l'acquisition du coffret, à moins d'une discothèque vraiment réduite et d'une sensibilité peu chatouilleuse aux interprétations, ne s'impose pas.
4. Bien que quelques grandes interprétations figurent dans certains coffrets Brilliant, la plupart du temps, le bon et le très bon n'excluent pas qu'on puisse se régaler amplement plus ailleurs. Si l'on n'est absolument pas sensible à cela - en général, nous le sommes tous, à défaut d'en être tous (et toujours...) conscients, ce qui amène parfois à rejeter une oeuvre à cause d'un rejet de l'interprétation -, le coffret se révèle "définitif" et par conséquent bien plus précieux.
5. Le point peut-être le plus important. Quelle est votre attitude à l'écoute ? Si vous aimez écouter la radio au kilomètre, découvrir de nouvelles oeuvres, varier les plaisirs, à défaut de changer de compositeur, assurément ces coffrets sont intéressants ! Si vous avez tendance à passer en boucle vos quelques oeuvres préférées au contraire, vos 99€ ne seront pas nécessairement "amortis". Cela dit, Brilliant fera remarquer non sans raison qu'il s'agit toujours d'un investissement pour ses enfants, neveux, filleuls...
Et CSS ? Pour l'instant, nous n'avons acquis aucun de ces coffrets intégraux, mais simplement des coffrets isolés.
Une acquisition qu'on peut considérer amortie, mais pas nécessairement enthousiasmante par rapport à toutes les nouveautés CPO qui nous attendent !
Je rappelle aussi le raisonnement que nous tenions il y a quelque temps :
Pour que le raisonnement financier soit valable, il faut étudier le nombre de disques écoutés, le nombre de disques valables et leur qualité. Pour le coffret Bach, pas certain du tout qu'il soit amorti.
99€ est infime pour le contenu, mais représente une somme en elle-même.
Mode parallèle simpliste on. Une voiture pour 3000€, c'est une grosse affaire, à condition qu'elle ne roule pas un jour sur deux - sinon on aura perdu beaucoup d'argent : ce n'est pas cher pour une voiture, mais c'est cher pour une voiture qui ne roule pas. Off
A partir de ces critères, à présent, l'avis consultatif de CSS.
2.1. Intégrale Mozart
Comme dit précédemment :
L'intégrale Mozart était
paraît-il fort inégale, mais recelait, je
peux en témoigner pour les parties séparées que
j'ai acquises,
suffisamment de beautés pour justifier un achat très
amplement amorti. (Les sérénades étaient
remarquables, et plusieurs opéras de très bon niveau.) A
condition de ne pas avoir déjà beaucoup de Mozart en
magasin, auquel cas on peut affiner plus conformément à
ses goûts.
Aussi, j'aurais eu tendance à conseiller l'achat de cette
intégrale
Mozart (pour peu qu'on ait beaucoup de curiosité et peu de
répertoire
brassé).
2.2.
Intégrale Bach
Pour Bach, le cas est plus épineux. Bach ne fonctionne pas
aussi
facilement que Mozart, et les interprétations ici
présentes sont, pour
celles que j'en connais et si j'en crois des échos concordants,
assez
moyennes, voire franchement pas exaltantes. Dans cette perspective,
avoir une intégrale tiède ne me paraît pas
nécessairement la meilleure
idée.
L'écriture de Bach, fondée sur le contrepoint et la
progression harmonique, bannit les silences et dispose, selon les
pièces, de peu de variété rythmique ;
l'atmosphère devient vite étouffante (ou soporifique) si
l'on ne travaille pas précisément les respirations et
l'inégalité des valeurs agogiques[1].
([1] Dans la langue secrète des musicologues, agogique vaut tout simplement pour
rythmique, et nous
épargne ici une répétition disgracieuse.)
Autant pour du Brahms, on trouve aisément de très
bonnes versions, autant pour du Bach, l'exercice est plus
déclicat. Le risque est grand, au bout du compte, de tout
racheter dans d'autres versions, ou de se détourner de cet
univers monotone. Qui plus est, on trouve souvent les mêmes
interprètes. Le langage de Bach étant lui-même
très homogène, cela ne facilite pas le sentiment de
diversité.
Cette homogénéité des compositions mêmes
justifie peu, à notre sens, l'achat d'une intégrale...
l'esprit de système se fait sentir.
2.3. Intégrale Chopin
Le principe du coffret Chopin peut être intéressant dans la mesure où :
- On trouve plus aisément de bons pianistes qu'une distribution lyrique entière avec orchestre, homogène et à son goût.
- Le prix est nettement inférieur, ce qui constitue un
investissement moindre dans l'absolu, par rapport à une
anthologie chopinienne d'un grand pianiste, par exemple.
- Les auditeurs se limitent généralement à la
musique pour piano seule et aux deux concertos, alors que que certaines
pièces concertantes, et surtout la musique de chambre et les
mélodies, sont véritablement passionnantes - dans une
veine assez différentes de ses autres oeuvres.
Il s'agit d'une bénédiction pour les amateurs de Chopin qui se seraient limités à sa musique pour piano seul. Pour les autres, on peut peut-être s'attarder sur des enregistrements de haute volée.

2.3.1. Alternatives à l'intégrale Chopin
- Intégrale pour piano seul (contient aussi la sonate pour
deux pianos) par Nikita Magaloff, chez Philips. Une leçon de
style et de grâce, d'une égalité qualitative
parfaite. Chopin était la grande spécialité de
Nikita Magaloff.
- Musique de chambre par le trio Pamela Franck / Yo-Yo Ma /
Emmanuel Ax (Sony). Y manque le grand duo concertant sur des
thèmes de Robert Le Diable
de Meyerbeer.
Egalement les esquisses de variations pour flûte et piano sur le
rondo final de La Cenerentola
de Rossini ("Non più mesta"), qui ne sont pas formellement
authentifiées et ne figurent pas non plus, sauf erreur, dans
l'intégrale Brilliant. L'oeuvre n'est pas intéressante en
soi, sans doute même le seul véritable déchet de la
production de Chopin : une suite de variations brillantes sans grande
imagination, que le piano accompagne avec de simples accords
alternés entre main droite et main gauche...
- Les Mélodies par Elzbieta Szmytka et Malcom Martineau (DG). Ou, éventuellement, plus sombre et diction moins précise ; moins ébouriffant mais réellement touchant, l'anthologie très brève de Teresa Zylis-Gara (Erato, donc plus distribué). L'intégrale d'Ewa Podles (Forlane), malgré l'accompagnement de grande pertinence d'Adbel Rahman El-Bacha, souffre grandement d'une unité de ton et d'une indifférence au texte décevantes.
- Ne reste plus qu'une petite intégrale en deux disques,
selon ses goûts, des oeuvres pour piano et orchestre. Eviter le
ton d'automate de Weissenberg, mais à part cela, le choix est
libre. Les concertos par Zimerman sont particulièrement
superlatifs côté poésie, mais ne règlent pas
le souci de l'intégrale.
Magaloff



A ce compte-là, on peut aussi penser à l'intégrale Deutsche Grammofon, avec force Zimerman et Luisada (et Szmytka/Martineau), qui paraît assez intéressante globalement. [Même si on n'aimera pas nécessairement Pollini, par exemple ; ce qui prêche pour notre intégrale choisie.]
Forcément, la proposition de Brilliant, avec certaines oeuvres en double par de grandes interprètes du passé, et avec tout cela pour quatre fois moins cher est bien tentante...
Cette intégrale nous semble, à ce compte-là, une véritable affaire, puisque deux disques au prix fort vaudront le prix du coffret tout entier... A condition cependant que les interprétations, particulièrement côté musique de chambre et mélodies, soient de bonne qualité.
CSS, qui dispose déjà des enregistrements proposés ci-dessus, parmi bien d'autres friandises, n'entend pas se procurer ce coffret non plus. Mais les jeunes gens désargentés qui débutent leur découverte de la discographie pianistique ne pourront qu'être séduits.
2.4. Intégrale Beethoven
Et la dernière venue, annoncée pour septembre, l'intégrale Beethoven.
Il en existait déjà une, chez Deutsche Grammophon, qui avait pour principal défaut son prix à faire défaillir (plusieurs centaines d'euros, on a pudiquement oublié combien).
Vous pensez peut-être qu'ici aussi CSS jouera les rabat-joie, coupera les cheveux en huit, et proposera un avis modérément favorable comme pour Chopin, nuancé comme pour Mozart, ou plutôt réticent comme pour Bach ? Il se pourrait que non.

(Il s'agit ici du coffret de l'intégrale des oeuvres instrumentales jugées majeures, et pas du coffret "intégralement intégral" à venir, bel exemple du processus d' "intégralisation" progressive que nous décrivions précédemment.)
Voici le contenu du coffret annoncé. Il diffère en plusieurs points (symphonies par exemple) du coffret de 40 disques "Masterworks" et du plus vaste encore "Complete Masterworks".
Nos commentaires en gras, les choses appétissantes soulignées. Exégèse suite à cette liste.
Gewandheusorchester Leipzig, Kurt Masur
Issu du fond Teldec désaffecté qui se vendait déjà à des prix minuscules en allemagne. Risques d'une petite mollesse habituelle, un peu gênante dans ses Mendelssohn (très loin de son travail beethovenien formidable avec l'Orchestre National de France, actuellement) mais belles sonorités assurées.
Piano Concertos 1-5; Piano Concerto in D major (after violin concerto)
Friedrich Gulda, piano
Wiener Philharmoniker, Horst Stein
Violin Concerto; 2 Romances for violin & orchestra
Henryk Szering, violin
Royal Concertgebouw Orchestra, Bernard Haitink
Triple Concerto; Piano Concerto in E flat major WoO4; Rondo in B flat major WoO 6
Kalichstein-Laredo-Robinson Trio; English Chamber Orchestra, Sir Alexander Gibson
Martin Galling, piano; Berliner Symphoniker, Carl-August Bünte
Leonore Ouvertures 1-2-3
Fidelio Ouverture Op, 72b
Funeral March from Leonore Prohaska WoO 96
Die Weihe des Hauses Op. 124
Minnesota Orchestra, Stanisław Skrowaczewski
Ouverture Coriolan
Wellington’s Sieg
Ouverture Namensfeier Op. 115
Gratulationsmenuett WoO 3
Triumphal March from Tarpeja WoO 2
Organ Works
Minnesota Orchestra, Stanislav Skrowaczewski
German Dances WoO 8-9-14-15-17
Kammerorchester Berlin, Helmut Koch
Dances WoO 7-10-42-24-83-23-11-13
Capella Istropolitana
Music for Wind Instruments WoO 18-19-20-21-22-26-28-29-30-Opus 87-Adagio for 3 Horns-Hess 19
Ottetto Italiano
Music for Wind Instruments Op. 71-103-WoO 25-27
Ottetto Italiano
Ces oeuvres contiennent quelques nanars, par exemple le trio pour hautbois et cor anglais en forme de variations, qui ne se réalise pleinement que lors de la brève fugue finale. Avec une attente assez longue, du fait de sa platitude.
Music for Flute Op. 41-105-WoO 26-37
Jean-Pierre Rampal, flute
Music for Flute Op. 107-Anh. 4
Jean-Pierre Rampal, flute
Sextet Op. 81b-Septet Op. 20
Academy of St. Martin-in-the-Fields Chamber Ensemble
Piano Quintet Op. 16-Clarinet Trio Op. 11-Horn Sonata Op. 17
Klara Würtz, Zoltan Kocsis, piano; Kalman Berkes, clarinet; Miklos Perenyi, cello a.o.
Variations WoO 40- Trio Op. 38 (after Septet)
Kobayashi-Saito-Wagner Trio
Serenade Op. 25-Rondo WoO 41-Trio Hess 48-Works for mandolin WoO 43-44
Milan-Williams-Brown Trio a.o.
Piano Quartets WoO 36
Anthony Goldstone, piano; Cummings Trio
Piano Trios Op. 1-44-70-97-121a-WoO 38-39
Borodin Trio
Works for Cello & Piano Op. 5-66-69-102-WoO45-46
Heinrich Schiff, cello; Till Fellner, piano
Violin Sonatas Op. 12-23-24-30-47-96
Arthur Grumiaux, violin; Clara Haskil, piano
Assurance d'une valeur stylistique et d'une délicatesse de ton peu communes.
Works for String Trio Op.3-8-9
Zürich String Trio
String Quartets Op. 18-59-74-95-127-130-131-132-133-135
Guarneri Quartet
Interprétations remarquables, bien structurées.
Preludes & Fugues for String Quartet Hess 29-30-31-33-40
String Quartet Op. 14/1 (after Piano Sonata)
Works for String Quintet Op. 4-29-104-137
Zürich String Quintet
Piano Sonatas
Friedrich Gulda, piano
Ce sera... personnel.
Piano Variations-Bagatelles-Miscellaneous works
Alfred Brendel, piano
Beethoven est l'un des répertoires où Brendel se dispense d'affetteries.
Works for Piano 4-Hands
Frank Zabel, Stefan Thomas, piano duo
Leonore
Polster, Adam, Casilly, Moser, Ridderbusch, Donath, Büchner, Lorenz
Staatskapelle Dresden, Herbert Blomstedt
Une distribution superlative, sur le papier, la meilleure Leonore imaginable.
Fidelio
Krause, Welker, Protschka, Schnaut, Rydl, Ziesak, Heilmann
Wiener Philharmoniker, Christoph von Dohnanyi
Le duo d'amoureux (Schnaut/Protschka) fait peur, mais ce sera vraisemblablement la fête orchestrale - à défaut de la fête théâtrale.
Egmont Op. 84
Elisabeth Breul, Horst Schulze
Staatskapelle Berlin, Heinz Bongartz
Egmont en entier !
Die Geschöpfe des Prometheus Op. 43
Musik zu einem Ritterballett WoO 1
Rochester Philharmonic Orchestra, David Zinman
Musique des Créatures de Prométhée pas hors du commun passé l'ouverture, mais agréable de pouvoir en profiter, même sans le drame que cette musique suit assez servilement. Zinman est vraiment intéressant dans ce répertoire.
Die Ruinen von Athen Op. 113
König Stephan Op. 114
Germania WoO 94
“Ihr weisen Gründer” WoO 95
Berliner Symphoniker, Hans Hubert Schoenzeler
Ici, aussi, excellente nouvelle de pouvoir entendre cette musique de scène.
Italian Arias, Singspiel Arias Op. 65- 116- WoO 92-92a-93-89-90-91/1-91/2
Hannelore Kühse, Eberhard Büchner, Siegfried Vogel
Staatskapelle Berlin, Arthur Apelt
Cantatas WoO 87-88
Italienische mehrstimmige Gesänge WoO 99
Estonian Philharmonic Chorus & Orchestra, Tonu Kaljuste
Des oeuvres très surprenantes pour du Beethoven. Le niveau musical des Estoniens est habituellement très haut, même s'il faut s'attendre à une interprétation très romantisée.
Der glorreiche Augenblick Op. 136
Orchestra of St Luke, Bass
Meeresstille und glückliche Fahrt Op. 112
Chorphantasie Op. 80
Elegischer gesang Op. 118
Bundeslied Op. 122
Cantata campestre “Un lieto brindisi”WoO 103
Birthday Cantata for Prince Lobkowitz WoO 106
Kurz ist der Schmerz, for Louis Spohr WoO 166
Opferlied Hess 91
Hochzeitslied WoO 105
Abschiedsgesang an Wiens Bürger WoO 121
Kriegslied der Österreicher WoO 122 (pas vraiment son oeuvre la plus essentielle...)
Opferlied WoO 126
Es ist vollbracht WoO 97
Opferlied Op. 121b
Saint Louis Symphony Orchestra, Jerzy Semkov
Schedel, Wagner, Schreiber, Altvater, Tetenberg, Raschinsky Ensemble
Christus am Ölberge Op. 85
Gächinger Kantorei, Helmuth Rilling
Rilling avait déjà tonné dans Paulus et Elias de Mendelssohn, à voir s'il renouvelle le miracle dans cette oeuvre également inspirée du genre de la Passion. Appétissant, sans doute plus charnu que le très bon Spering.
Missa Solemnis Op. 123; Messe Op. 86
Tomova-Tintow, Payne, Tear, Lloyd
London Symphony Orchestra, Sir Colin Davis
Excellente interprétation de la Missa Solemnis, peut-être la plus enthousiasmante de la discographie courante si l'on excepte le souffle de Karajan. Son très large, évidemment, mais belle ferveur, belle homogénéité. Ici, Brilliant récupère un enregistrement jadis répandu de Philips (collection Duo)...
Songs/Lieder
Peter Schreier, tenor; Walter Olbertz, piano
Schreier n'est pas un mauvais interprète du lied : malgré une voix très nasale et assez disgracieuse, une vraie compréhension de ce qu'il chante. Hélas, le piano d'Olbertz est bien fade et timoré. L'ensemble des lieder par ce duo risque de se montrer un peu indigeste. Ce n'est de toute façon pas la part la plus aboutie de la production de Beethoven.
Kanons, Epigramme und Scherze; Folk Songs WoO 152 & 153 (Part 1)
Berliner Solisten
Folk Songs WoO 152 & 153 (Part 2)
Folk Songs WoO 154
Folk Songs WoO 155
Folk Songs WoO 156
Folk Songs Op. 108; Folk Songs WoO 158/1
Folk Songs WoO 158/1, 158/2, 158/3
Schedel-Wagner-Schreiber-Raschinsky Ensemble (also 81-85)
Les Folks Songs pour trio avec piano et solistes vocaux, sans doute l'ensemble le plus méconnu de la production de Beethoven, sont une collection de bijoux d'une grande fraîcheur, dans une dizaine de langues. Nous en avions parlé ici. Remarquable interprétation chez Deutsche Grammophon, qu'en sera-t-il ici ?
Parution le 13 Septembre 2007 - 100CD - Prix public conseillé : 99€, comme les précédentes.
Vous le voyez, le haut niveau des versions proposées, la perspective de découvrir des oeuvres très peu enregistrées, la haute densité du catalogue en chefs-d'oeuvre font de cette intégrale une bénédiction.
A CSS même, quoiqu'il soit vraisemblable que nous investissions dans les nouvelles parutions de CPO plutôt que dans des Beethoven déjà largement connu de nos services, nous réfléchirons devant ces quelques choeurs, ces piécettes ou ces raretés de musique de chambre qui nous ont échappé.
Si vous ne connaissez pas les pièces que nous vous recommandons chaleureusement, assurément vous devriez être heureux du voyage. Il y a plus à découvrir dans les tiroirs de Beethoven que dans ceux de Bach et Mozart, assurément. Aussi bien pour les surprises que pour l'essentiel.
3. Où se fournir ?
En allemagne. Par exemple amazon.de ou zweitausendeins.de .
Pour deux raisons :
- assez nettement moins cher ;
- évite de passer par le distributeur français,
Abeille Musique, qui n'est pas du tout sérieux. (Et assez
cavalier avec ses clients.)
CSS espère avoir un peu éclairé les enjeux économiques de ce modèle et aidé à voir plus clair sur la nécessité (ou non) d'acquérir ces fameuses boîtes à chaussures musicales.
P.S. perso : On attend toujours une intégrale de qualité, sans voix délabrées, pianistes indifférents et orchestrations farfelues, de l'oeuvre d'Alma Mahler. Seize lieder, un disque suffit...
Une véritable intégrale : prière de ne pas négliger les deux Rilke inédits chez Universal.
Commentaires
1. Le jeudi 12 avril 2007 à , par ednaberoC
2. Le jeudi 12 avril 2007 à , par ednaberoC
3. Le jeudi 12 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
4. Le jeudi 12 avril 2007 à , par Bajazet
5. Le jeudi 12 avril 2007 à , par ednaberoC
6. Le vendredi 13 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
7. Le vendredi 13 avril 2007 à , par Kia
8. Le vendredi 13 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
9. Le vendredi 13 avril 2007 à , par Bajazet
10. Le vendredi 13 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
11. Le vendredi 13 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
12. Le vendredi 13 avril 2007 à , par Bajazet
13. Le vendredi 13 avril 2007 à , par Bajazet
14. Le vendredi 13 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
15. Le vendredi 13 avril 2007 à , par Philippe[s]
16. Le vendredi 13 avril 2007 à , par Bra :: site
17. Le vendredi 13 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
18. Le vendredi 13 avril 2007 à , par Philippe[s]
19. Le vendredi 13 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
20. Le samedi 14 avril 2007 à , par Xavier :: site
21. Le samedi 14 avril 2007 à , par DavidLeMarrec
22. Le lundi 3 septembre 2007 à , par Czar
23. Le lundi 3 septembre 2007 à , par DavidLeMarrec :: site
24. Le dimanche 2 mars 2008 à , par Bigo
25. Le dimanche 2 mars 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
26. Le vendredi 7 mars 2008 à , par WoO
27. Le vendredi 7 mars 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
28. Le vendredi 17 octobre 2008 à , par JACK663
29. Le samedi 18 octobre 2008 à , par DavidLeMarrec :: site
30. Le dimanche 15 mars 2009 à , par Papageno :: site
31. Le lundi 16 mars 2009 à , par DavidLeMarrec :: site
32. Le jeudi 4 février 2010 à , par Ratin
33. Le jeudi 4 février 2010 à , par DavidLeMarrec
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