Carnets sur sol

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Siegmund NIMSGERN

J'admire depuis toujours ce chanteur à la fort mauvaise réputation, et je l'admire sans nul doute pour de mauvaises raisons.

Une technique fort peu orthodoxe, avec des notes qui s'aplatissent, un peu acides ; pourtant, plusieurs choses me réjouissent hautement chez lui.

D'abord son engagement total dans chacun de ses rôles, incarné de bout en bout. Mais aussi son timbre de méchant d'opéra de seconde catégorie, quel que soit le rôle abordé : toujours grimaçant, prêt à mordre (beau mordant aussi), d'une façon que je trouve infiniment attendrissante.
A son écoute, je suis toujours partagé entre l'électrique de la prestation, l'amusement de l'incongruité et le sourire attendri. Et, sans doute, la volupté avec laquelle on l'entend croquer les mots.

C'est donc à sa gloire que je vous propose cette petite liste commentée de rôles et d'enregistrements, ainsi que ces quelques extraits jamais publiés.


1. Catalogue et répertoire


Je procèderai donc de la façon suivante :

Compositeur - OEUVRE - Rôle // Version - Date - Publication

La liste est à peu près exhaustive pour les enregistrements d'opéras. Mais on ne trouvera pas l'écrasante totalité des rôles qu'il a abordés, ni une recension complète de ses prestations dans le domaine de l'oratorio, où il a également abondamment sévi.
En italique figurent les prestations non publiées.


ORATORIO
 
§ Bach - MATTHÄUS-PASSION (Passion selon saint Matthieu) - Jesus // Helmut Rilling - CD studio
§ Bach - MAGNIFICAT - basse // Richter - Salzbourg 1970 - vinyl non réédité
§ Haydn - DIE SCHÖPFUNG - basse //
§ Mendelssohn - PAULUS - basse // Muti - 1970 - non publié
§ Cornelius - STABAT MATER - basse //
§ Mahler - SYMPHONIE N°8 - basse // Boulez - 1975 - CD (et concerts la même année)
§ Schönberg - GURRELIEDER - Ein Bauer // Pierre Boulez - CD studio


RECITAL

§ Schubert - WINTERREISE // Pflüger - CD studio (à peu près épuisé)


OPERA

1. Domaine italien

Opéra baroque et classique italien
§ Telemann - PIMPINONE - rôle-titre // Hans Ludwig Hirsch - 1975 - CD studio
§ Vivaldi - LA SENNA FESTEGGIANTE - La Senna // Claudio Scimone - 1978 - CD studio
§ Pergolesi - LA SERVA PADRONA - Uberto // Franzjosef Maier - 1969 - CD
§ Mozart - LE NOZZE DI FIGARO - Bartolo (Bartholo) // Colin Davis - 1991 - CD

Opéra romantique italien
§ Rossini - TORVALDO E DORLISKA - Il duca d'Ordow // Alberto Zedda - 1977 - CD
§ Rossini - Mosè in Egitto - Faraone // Claudio Scimone - 1981 - CD
§ Rossini - GUILLAUME TELL - rôle-titre // Riccardo Muti (en italien) - 1976 - non publié
§ Rossini - GUILLAUME TELL - rôle-titre // Anton Guadagno (vraisemblablement en italien) - 1979 - CD sur le vif
§ Verdi - NABUCCO - rôle-titre // Riccardo Muti - 1977 - CD (+ vidéo non publiée)
§ Verdi - JERUSALEM - Roger // Gianandrea Gavazzeni (en français) - 1975 - CD studio
§ Verdi - AIDA - Amonasro // Riccardo Muti - 1979 - CD sur le vif
§ Verdi - AIDA - Amonasro // Garcia Navarro (avec Gabriela Benacková) - Stuttgart 1987 - non publié
§ Verdi - AIDA - Amonasro // Richard Buckley - Chicago 1988 - non publié
§ Puccini - IL TABARRO (in Il Trittico) - Michele // Giuseppe Patané - 1987 - CD
§ Puccini - TURANDOT - Un Mandarin (rôle secondaire) // Herbert von Karajan - 1982 - CD studio


2. Opéra russe

§ Moussorgsky - LA KHOVANTCHINA - Chaklovity // Bogo Leskovic - 1973 - CD
(Mussorgsky) - (Khovanchtchina, Khovanchina...) - (Shaklovity)


3. Domaine français

§ Gluck - ARMIDE - Hidraot, Ubalde // Wilfried Boettcher - 1974 - CD studio
§ Offenbach - LES CONTES D'HOFFMANN - Dapertutto // Georges Prêtre - 1981 - CD


4. Domaine allemand

Opéra romantique allemand
§ Beethoven - FIDELIO - Don Pizarro // Günter Wich - 1971 - non publié
§ Beethoven - FIDELIO - Don Pizarro // Herbert von Karajan - 1978 - non publié
§ Beethoven  - FIDELIO - Don Pizarro // Kurt Masur - 1981 - CD studio
§ Weber - OBERON - Scherasmin // George Alexander Albrecht (en allemand) - 1973 - non publié
§ Marschner - DER VAMPYR - Lord Ruthven (rôle-titre) // Günter Neuhold - 1980 - CD sur le vif
§ Wagner - LOHENGRIN - Telramund // Herbert von Karajan - 1976 - CD studio
§ Wagner - LOHENGRIN - Telramund // Abbado - 1981 - non publié
§ Wagner - LOHENGRIN - Telramund // Sir Georg Solti - 1985 - CD studio
§ Wagner - TRISTAN UND ISOLDE  - Kurwenal // Carlos Kleiber (alla Scala) - 1978 - CD sur le vif
§ Wagner - TRISTAN UND ISOLDE  - Kurwenal // Franz-Paul Dekker - San Francisco 1979 - non publié
§ Wagner - DAS RHEINGOLD - Alberich // Marek Janowski - 1980 - CD studio
§ Wagner - DAS RHEINGOLD - Wotan // Sir Georg Solti - 1983 - radiodiffusé
§ Wagner - DIE WALKÜRE - Wotan // Sir Georg Solti - 1983 - radiodiffusé
§ Wagner - SIEGFRIED - Alberich // Marek Janowski - 1980 - CD studio
§ Wagner - SIEGFRIED - Der Wanderer // Bayreuth 1986 - radiodiffusé
§ Wagner - DER GÖTTERDÄMMERUNG - Gunther // Sir Colin Davis - Covent Garden 1973 - non publié
§ Wagner - DER GÖTTERDÄMMERUNG - Alberich // Marek Janowski - 1980 - CD studio
§ Wagner - DER GÖTTERDÄMMERUNG - Gunther // Bayreuth 1986 - radiodiffusé
§ Wagner - PARSIFAL - Amfortas // Jasha von Horenstein - 1973 - non publié (Covent Garden)
§ Wagner - PARSIFAL - Klingsor // Herbert von Karajan - 1980 - CD studio
§ Humperdinck - HÄNSEL UND GRETEL - Peter (Vater) // Sir John Pritachard - 1979 - CD studio

Opéra postromantique allemand
§ R. Strauss - SALOME - Jochanaan // Zubin Mehta - 1971 - CD
§ R. Strauss - SALOME - Jochanaan // Omar Suitner (avec Leonie Rysanek) - San Francisco 1974 - non publié
§ R. Strauss - SALOME - Jochanaan // Kent Nagano (avec Edda Moser) - Paris 1986 - non publié
§ R. Strauss - DIE FRAU OHNE SCHATTEN - Barak // Marek Janowski - Buenos Aires 1979 (avec Eva Marton, Ruth Hesse, Birgit Nilsson et Jess Thomas) - non publié
§ R. Strauss - DIE ÄGIPTISCHE HELENA - Altair // Wolfgang Sawallisch (avec Gwyneth Jones et Klaus König) - 1987 - non publié
§ R. Strauss - DIE ÄGIPTISCHE HELENA - Altair // Marek Janowski (avec Anna Tomowa-Sintow et Klaus König) - 1993 - non publié
§ R. Strauss - ARABELLA - Mandryka // Wolfgang Rennert (avec Montserrat Caballé, Jeannette Scovotti et Kurt Moll) - 1973 - CD
§ Schreker - DER FERNE KLANG - Dr Vigelius // Gerd Albrecht - 1990 - CD
§ Ullmann - DER KAISER VON ATLANTIS - rôle-titre // Kerry Woodward - 1978 - non publié
§ Hindemith - CARDILLAC - rôle-titre // Gerd Albrecht - 1988
§ Weinberger (Jaromír)  - SCHWANDA, DER DUDELSACKPFEIFER - Teufel // Heinz Wallberg - 1979 - CD


5. Opéras de la "modernité"

§ Schönberg - DIE GLÜCKLICHE HAND - Der Mann (rôle unique) // Pierre Boulez - 1981 - CD studio
§ Bartók - A Kékszakállu herceg vára (Le Château de Barbe-Bleue) - Kékszakállu (Barbe-Bleue) // Pierre Boulez (avec Tatiana Troyanos) - 1976 - CD studio
§ Stravinsky - OEDIPUS REX - Créon // Colin Davis - 1983 - CD Información detallada 1983 - Oedipus rex (Stravinski) - Colin Davis: Siegmund Nimsgern (Creonte)


Dans cette liste, on s'étonnera peut-être de ne pas trouver Wozzeck, mais il serait étonnant qu'on ne le lui ait jamais proposé - surtout qu'il a bel et bien chanté du Berg, c'est chose sûre.  Il a cependant chanté d'autres rôles dont je n'ai pas trouvé de trace sonore : le Hollandais, Macbeth chez Verdi, Iago, di Luna (!). Et également du Mozart, du Bizet, du Puccini, et même Enescu. De même, pour l'oratorio, il s'est produit dans Haendel et Beethoven, bien que rien ne soit parvenu jusqu'à moi. Dans le lied également, il ne limitait bpas, bien entendu au Winterreise, chantant les compositeurs canoniques, outre Schubert : Schumann, Brahms, Wolf et quelques autres.

Le répertoire et le timbre de Nimsgern sont vraiment constitutifs du prototype même du baryton dramatique : rôles lourds, couleurs sombres, capacité des effets, aigus sûrs mais pas nécessairement beaux, grave sonore, mordant.

On notera un très large spectre d'intérêt, regroupant à peu près tous les répertoires, à part le baroque le plus vocal et le contemporain le plus proche. Et dans un très grand nombre de langues : allemand, italien, français, latin, russe, hongrois. Il n'est pas impossible qu'il ait pratiqué l'anglais non plus.
Le style reste toujours très germanique, ce qui le fait sonner étrangement ; l'intelligibilité et l'accent, eux, sont toujours très bons. Ce n'est pas pour rien qu'il a abondamment été distribué en Amonasro : il est l'étranger brutal par excellence.

On constate quelle activité discographique intense il a pu avoir dans les années 70 et 80. Sans doute ce dévouement total à la tâche qui l'a fait tant demander et tant enregistrer. Et cette capacité à chanter n'importe quoi. Rarement en méforme, et il parvient de façon étonnante à toujours trouver des ressources pour que les sons sortent de quelque part, comme dans son Amonasro de Stuttgart. Karajan, qui aimait les voix personnelles, s'y est attaché et ce n'est pas un hasard en effet, de ce point de vue...



2. Qu'entendre de lui ?

2.1. Pour débuter la rencontre.

Tout dépend de votre degré de fanitude. Son Lord Ruthven chez Marschner est assez idéal, dans un environnement pas fameux. Günter Neuhold ne peut rien faire de la RAI Roma en grande méforme (même pas du déchiffrage), et les chanteuses sont dotées de voix assez opaques, pas très bien placées, malgré une certaine séduction. L'ensemble est très brouillon - et coupé - mais se trouve pour une misère chez le label italien Hommage (trouvable à 3€ chez les revendeurs par correspondance). Livret bilingue allemand-anglais même fourni !  Et l'on y entend un court mélodrame avec Nimsgern (lorsqu'il meurt au début - mais ne vous en faites pas pour lui).
Coupures très significatives, comme souvent, mais c'est encore son rôle qui en souffre le moins.
Le timbre de méchant, l'engagement, l'appétit sanguinaire, la fêlure encore humaine sont parfaitement rendus, dans un style excellemment adapté au genre. (Peut-être a-t-il aussi chanté Lysiart.)  

Sa sobriété et l'articulation remarquable de son bas-médium le rendent sans doute plus que fréquentable dans le monodrame de Schönberg Die Glückliche Hand. En revanche, dans les Gurrelieder version Boulez, la composition manque un peu de relief pour un ton réclamé qui n'est pas du tout le même, dans ce postromantisme un peu monumental et complaisant.

Si l'on aime les méchants très grimaçants (ce n'est pas mon cas du tout d'habitude), son Amonasro les couvre tous de honte, tant la déformation de la ligne et du timbre tiennent ici du grand art, avec une sûreté de réalisation aléatoire mais toujours percutante. Cependant ici, pas de caricature, mais une présentation plutôt complète du personnage. Nimsgern n'est jamais le méchant intégral, et c'est aussi ce qui me séduit chez lui : ses bizarreries laissent entrevoir de la fragilité, de la personnalité - crédibilisent une psychologie plus complète du personnage en somme.
Par ailleurs, la version d'Aida de Muti à Munich (1979) est à mes yeux la plus enthousiasmante du marché (indépendamment de la présence du Siegmund), ou peu s'en faut. (Rien à voir avec le studio de Muti, franchement tiède.) On pourrait louer aussi les inventions de textures orchestrales incroyables et la très belle homogénéité du DVD Ono. Ou proposer comme rechange possible la version gravée par Karajan en 1959, plus statique mais avec des solistes au faîte de leur connaissance des rôles et de leurs capacités vocales.
La version Garcia Navarro de Stuttgart (1987) n'est hélas pas publiée, mais il s'agit d'une soirée assez incroyable, où Gabriela Benacková propose un tranchant, une franchise d'émission inouïes pour le rôle. Toujours ce timbre plein et voluptueux, des piani incroyables (notamment à la fin de l'air du Nil, comme je n'en ai jamais entendu) ; tout juste pourra-t-on objecter une réussite inégale techniquement ici ou là, une diction parfois relâchée ; mais la caractérisation y est, de bout en bout. Aussi un très joli "č" dans "Ciel !", rond et plein comme en tchèque. Randová est une belle Amneris, pas particulièrement originale, et assez dépourvue de graves, mais tout fonctionne. Michael Sylvester (Radamès) constitue un cas étrange ; la voix est aisée (malgré quelques modifications rythmiques pour les attaques d'aigus), belle, homogène ; le personnage pas très vigoureux. Il ose l'hérésie (pour mon plus grand plaisir) d'aigus légèrement mixés, ce qui est prendre un gros risque de sifflets à l'arrivée, dans ce répertoire. C'est certes à cause de la fatigue qu'il y aurait à les émettre en voix de poitrine, et la fin de l'opéra l'entend un peu prudent, mais le changement est plaisant. Surtout, chose inouïe pour du Verdi, que l'orchestre prend largement en charge les carences de l'expression !  Avec notamment des motifs orientaux superbement évocateurs, loin de la pacotille habituelle. Une clarté, un naturel, une fraîcheur vraiment délectables de la part du chef.



2.2. Le répertoire qui l'a rendu célèbre.

Mais il faut bien avouer que, ces quelques cas exceptés, j'ai tendance à préférer notre héros très nettement dans les contre-emploi, où il donne une saveur inédite - la surprise est garantie. Je regrette assez de ne pas l'avoir entendu en Wolfram - si d'aventure on le lui a proposé.  Voilà qui aurait donné une autre image du noble poète, assurément !

Par exemple, je trouve son Alberich, tant vanté chez Janowski, vraiment quelconque. Une bonne interprétation, mais sans originalité. En revanche, en Wotan, c'est une autre histoire. Wotan n'est plus un Dieu, il est un homme en butte aux avanies de l'existence ; ses plaintes, ses colères le montrent soumis aux décrets du destin. Malgré le style assez étrange, cette lutte permanente contre l'orchestre, ces affects très humains en font une composition du plus profond tragique. Une des ses plus belles compositions, sans doute. Son Klingsor est tout aussi parfaitement réussi, mais on s'y attend plus, le rôle se prête bien à son caractère hargneux. Kurwenal pas très bien chanté avec Kleiber à la Scala, avec ces habituels aigus 'aplatis', mais terriblement attendrissant. Pour Telramund, le cas est plus complexe ; sans y retrouver le même éclat, Nimsgern n'en a pas, bien entendu, la noblesse ni la morgue. Cela dit, si l'on accepte d'y oublier Ernest Blanc, la chose y est tout à fait réussie. Amfortas se heurte à la même difficulté : la concurrence - et la difficulté, lorsque les excès sont interdits, à parvenir au même degré d'originalité. Un Amfortas très souffrant, d'une façon certes moins univoque et vocale que London, et moins malingre que Skovhus.

Chez Richard Strauss, de même, on pourra l'apprécier si l'on aime ses habitudes et le contre-emploi. En Jochanaan, le témoignage parisien est d'une telle précarité sonore qu'il est difficile de se faire une idée fidèle, mais il semble un peu en difficulté face au volume de Nagano. Une belle composition méprisante, qui manque peut-être de la part séductrice. En Barak, du moins avec Janowski, la composition demeure étrangement timide, un rien tassée. Sans doute que la captation sèche et précaire qui m'est parvenue y sera pour quelque chose. Belle interprétation, mais Barak peut être autrement valorisant, et Alfred Muff ou Jean-Philippe Laffont, chanteurs offrant pourtant des psychologies moins fouillées pour l'un, moins construites pour l'autre, lui donnaient un relief beaucoup plus sensible.
Et étonnamment, ce sera dans l'univers très lyrique d'Arabella que notre héros se révèlera avec le plus d'aisance. Le mordant, son caractère rustre font merveille, aussi bien pour l'entrée empruntée de Mandryka que pour sa colère aveugle au II et au III, bien plus crédibles que chez les titulaires les plus distingués (ou les plus vocaux) du rôle. Une grande leçon qui est parue au disque en bonne compagnie : Kurt Moll en Graf Waldner, et Montserrat Caballé dans le rôle-titre. Certes, elle y est un peu uniforme, mais dit son texte avec bien plus de conviction que de coutume, une de ses toutes meilleures incarnations avec son Elisabeth de Valois (Verdi) chez Giulini. La RAI de Rome n'a jamais aussi bien sonné que ce soir-là, de surcroît.

Toujours chez les Germains, une belle composition du Père dans Hänsel und Gretel : un vrai bûcheron rugueux mais agréable, sans l'aspect plébéien de Walter Berry, par exemple.



2.3. Les contre-emplois.

Pour ceux qui auront adhéré jusqu'ici, il est temps de passer au plus amusant.

Pour débuter en douceur, signalons un Roger impeccable dans l'un des Jérusalem (Verdi) de Gavazzeni. Captations métallique et très proche des chanteurs, un peu désagréable, mais composition équilibrée, bon français. On sent cependant l'imagination bridée par la langue, et sans doute par la découverte un peu tardive de la partition. Une curiosité, mais je recommande tout de même la version Luisi pour se repaître de l'oeuvre (excellent Roger de Roberto Scandiuzzi, au demeurant).
Je ne dispose hélas pas de son Conte di Luna, qui devrait être assez original côté belcanto, mais son Nabucco (même capté en vidéo par la RAI !) en donne une petite idée. Contrairement aux pronostics éventuels, point de malcanto généralisé, simplement cette même grimace si séduisante dans le chant. Toutefois, ce sera un peu léger pour satisfaire l'auditeur exigeant, surtout que l'acteur, perdu dans la mise en décor de la Scala, se révèle assez peu inspiré (et même franchement maladroit).

Bien plus piquant, son Jesus chez Bach, plus mesuré, mais avec ce côté grimaçant, potentiellement inquiétant : Jésus est ici avant tout un homme de pouvoir, un líder dont l'ascendant psychologique et l'autorité fascinent son entourage. La façon dont il gracie la femme n'est pas à la manière d'une douceur pleine de compassion (comme Goerne), d'un savant qui connaît la Loi (comme Fischer-Dieskau), mais sur le ton impérieux de celui qui sait et dont l'indignation dicte l'engagement. Nous sommes plus face au Jésus de Matthieu 10,34 [« N'allez pas croire que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. »], l'homme preux attendu par les sicaires, ou, si l'on veut, face à la tradition qui relit son action comme un combat d'extrême-gauche.
Pourtant, à ce tranchant (mâtiné de sons droits) se mêle une véritable séduction.

Enfin, pour les amateurs de l'extrême, son Winterreise. Il semble un peu difficile à trouver chez les disquaires. Evidemment, les moyens de baryton dramatique aux angles frustes ne sont guère indiqués pour le genre. Les détimbrages dans les lieder lents sont fréquents, la voix peine à maintenir le soutien dans ces parties délicates.
Pourtant, quelle énergie dans les pages vives !  Et cette éternelle grimace de méchant, si attendrissante ici : l'auditeur se trouve en compassion face à celui qui se repent, ou face à l'homme accablé par le temps, par les maux. Pas vraiment le Winterreise, mais on nous conte autre chose, avec une bonne volonté si attendrissante. Oui, c'est vilain, mais si touchant - et un peu amusant, il faut bien L'accompagnement de Hans Georg Pflüger est en outre tout à fait réussi - musical et pertinent.




3. Extraits commentés


Verdi - AIDA - Amonasro // Garcia Navarro (avec Gabriela Benacková) - Stuttgart 1987 - non publié

Extrait Amonasro (1)

Voyez la densité et la clarté de ce médium sombre. Qui détaille cette liste comme lui ?  Chaque mot prend vie ("trasse in ceppi").

Extrait Amonasro (2)

Parmi les défauts, vous noterez ici la façon de faire le méchant, plus sensible que d'habitude (on est assez tard dans sa carrière) : tirer les voyelles vers le "a". "Sul capo tuo levò" devient "Sul capo tuo levòòà". Allez savoir pourquoi, ça me met en joie (et m'amuse beaucoup). C'est toujours plus sympathique d'ajouter des diphtongues expressives que de chanter toutes les voyelles "a" ou "eu" (selon les cas).

Extrait Amonasro (3)

Et ici, une caractéristique de Nimsgern, le malcanto dont il tire un parti expressif insoupçonné. Le "i" est sans doute la voyelle la plus facile pour reconnaître un chanteur (ceux de Domingo sont immédiatement identifiables, par exemple). Il est naturellement étroit, et chez les romans (ce n'est pas le cas en russe), avec des résonances nasales parasites. Les professeurs de chant proposent généralement de lui donner la quantité du "a" à la suite de Miller, ou de l'aborder comme un "u".
Nimsgern dans cet extrait le négocie à sa façon, avec cet aplatissement très caractéristique que je signalais.

Extrait Amonasro (4)

Un peu de Benacková (et de Sylvester) pour commenter, le duo d'amour est véritablement réussi, et impressionnant. L'entrée de Nimsgern est stupéfiante, voyez la façon de cogner les consonnes. (L'aigu un peu difficile que vous entendez sur "era il voler del fato" n'est pas habituel, la voix commence plutôt à faire sentir légèrement son âge.)


§ Wagner - DIE WALKÜRE - Wotan // Sir Georg Solti - 1983 - radiodiffusé

Extrait Wotan (5)

Après avoir étudié ses défauts, ici, on le rencontre au contraire dans sa meilleure forme : timbre riche, diseur précis, engagement mais plus grande sobriété et bien meilleure forme vocale. Ici, le duo avec Fricka, la lumineuse Doris Soffel, au début du II de Walküre. Une confrontation assez idéale, où les rôles sont plaisamment inversés entre la mégère et le père généreux.

Extrait Wotan (6)

On entend un peu plus la déroute de l'orchestre ici - le Bayreuth des plus mauvaises années, côté orchestre. Et comme Georg Solti ne communique guère de vision à son orchestre, le résultat est un peu pénible, ne serait-ce que pour la simple mise en place, les pains, le déséquilibre des pupitres.
En revanche, on y trouvera Hildegard Behrens dans la meilleure forme (certes toujours inintelligible), d'une musicalité sans faille, d'un timbre incroyablement soyeux, d'une aisance invraisemblable. Et notre Nimsgern, toujours dans ce rôle à contre-emploi, où le désespoir lui tient lieu de noblesse.


§ Bach - MATTHÄUS-PASSION (Passion selon saint Matthieu) - Jesus // Helmut Rilling - CD studio

Extrait Jesus (7)

A présent que nous avons un peu fait connaissance, vous goûterez peut-être mieux la solennité (et la sobriété !) de ce Jésus. Loin de la douceur légèrement mélancolique de Matthias Goerne, ici une voix à la fois introvertie et tranchante. (Voir commentaire des rôles pour plus de détails.)



Voilà pour le coming out de Carnets sur sol. Siegmund fanitude.

Addendum* : Je note aujourd'hui seulement cette discographie (après avoir réalisé celle de CSS, donc...) très complète sur le Wikipedia allemand, que je reproduis en commentaire (conformément à la licence GNU). Elle diffère assez de celle de CSS - à consulter.

* Note linguistique : Addenda est le pluriel initialement adopté, mais les dictionnaires (du TLF au Robert) considèrent que le singulier n'est employé que par extension de cet usage au pluriel. Par conséquent, on dirait "un addenda". Addendum semble cependant s'être largement imposé, et il paraît tellement plus logique... que CSS - sans s'être non plus torturé exagérément les méninges - y a succombé.
Cela semble en conformité avec la logique du Littré (reprise par le TLF) : « Un addenda, comme on dit un errata. »  Or on n'emploie plus errata pour le singulier. 

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Commentaires

1. Le lundi 2 avril 2007 à , par DavidLeMarrec

Il est particulièrement difficile (et long !) de recouper des bases de données sur tous les répertoires. Manifestement, CSS n'est pas seul à nourrir une passion déraisonnable pour notre héros.


DISKOGRAFIE WIKIPEDIA.DE

Johann Sebastian Bach  

    * Ach wie flüchtig, ach wie nichtig BWV 26 Nikolaus Harnoncourt, Concentus musicus Wien Nimsgern, Kurt Equiluz, Wiener Sängerknaben 19:37 1973 Teldec Das alte Werk
    * Allein zu dir, Herr Jesu Christ BWV 33 Gustav Leonhardt, Leonhardt-Consort Nimsgern, Equiluz, Esswood Wiener Sängerknaben 26:21 1974 Teldec Das alte Werk
    * Bauern-Kantate BWV 212 Collegium Aureum Nimsgern, Ameling, English 30:15 1968, Schloß Kirchheim harmonia mundi
    * Der Friede sei mit dir BWV 158 Beringer, Karl Friedrich Collegium Musicum Nimsgern, Siegmund Windsbacher Knabenchor 1991, Stuttgart Bad-Cannstatt Bayer
    * Die Himmel erzählen die Ehre Gottes BWV 76 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Auger, Watts, Kraus Gächinger Kantorei Stuttgart 1988 hänssler classic
    * Der Himmel lacht, die Erde jubiliert BWV 31 Harnoncourt, N. Concentus musicus Wien Nimsgern, Equiluz, Esswood Wiener Sängerknaben 21:07 1974 Teldec Das alte Werk
    * Es erhub sich ein Streit BWV 19 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Rondelli, Kraus Gächinger Kantorei Stuttgart 20:30 1988 hänssler classic
    * Gottlob! Nun geht das Jahr zu Ende BWV 28 Harnoncourt, N. Concentus musicus Wien Nimsgern, Equiluz, Esswood Wiener Sängerknaben 16:04 1974 Teldec
    * H-Moll Messe BWV 232 Helmuth Rilling, Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Auger, Hamari, Kraus, Schöne Gächinger Kantorei Stuttgart 129:27 1977, Stuttgart CBS
    * Herr, Christ, der einige Gottessohn BWV 96 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Donath, Hoeffgen, Kraus Gächinger Kantorei Stuttgart 20:23 1973 hänssler classic
    * Hochzeitskantate BWV 202 Collegium Aureum Nimsgern, Ameling, English 23:20 1968, Schloß Kirchheim harmonia mundi
    * Ich habe genug BWV 82 Beringer, Karl Friedrich Collegium Musicum Nimsgern, Siegmund Windsbacher Knabenchor 22:36 1991, Stuttgart Bad-Cannstatt Bayer
    * Ich will den Kreuzstab gerne tragen BWV 56 Beringer, Karl Friedrich Collegium Musicum Nimsgern, Siegmund Windsbacher Knabenchor 18:58 1991, Stuttgart Bad-Cannstatt Bayer
    * Jesu, nun sei gepreiset (zu Neujahr) BWV 41 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Donath, Hoeffgen, Kraus Gächinger Kantorei Stuttgart 29:14 1973 hänssler classic
    * Jesus schläft, was soll ich hoffen BWV 81 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Hamari, Kraus Gächinger Kantorei Stuttgart 18:20 1984 hänssler classic
    * Johannes-Passion BWV 245 Gönnenwein, Wolfgang Consortium musicum Nimsgern, Altmeyer, Moll, Fassbaender Süddeutscher Madrigalchor 129:48 1969, Schwaigern EMI
    * Kaffee-Kantate BWV 211 Collegium Aureum Nimsgern, Ameling, English 27:36 1968, Schloß Kirchheim harmonia mundi
    * Liebster Jesu, mein Verlangen BWV 32 Leonhardt, Gustav Leonhardt-Consort Nimsgern, Equiluz, Esswood Wiener Sängerknaben 23:46 1974 Teldec Das alte Werk
    * Magnificat D-Dur Nimsgern, Altmeyer, Coll.aur. G. Schmidt-Gaden
    * Matthäus-Passion BWV 244 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Auger, Hamari, Kraus, Baldin Gächinger Kantorei Stuttgart 186:02 1978, Gedächtniskirche Stuttgart CBS
    * O ewiges Feuer, o Ursprung der Liebe BWV 34 Harnoncourt, N. Concentus musicus Wien Nimsgern, Equiluz, Esswood Wiener Sängerknaben 13:29 1974 Teldec Das alte Werk
    * Tue Rechnung! Donnerwort BWV 168 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Altmeyer, Burns, Gohl Frankfurter Kantorei 16:28 1970 hänssler classic
    * Wachet! Betet! Betet! Wachet! BWV 70 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Auger, Gohl, Harder Gächinger Kantorei Stuttgart 25:20 1988 hänssler classic
    * Weihnachtskantate BVW 110 Nimsgern, Altmeyer, Coll.aur. G. Schmidt-Gaden
    * Weihnachtsoratorium BWV 248 Harnoncourt, N. Concentus musicus Wien Nimsgern, Equiluz, Esswood Wiener Sängerknaben 154:21 1973 Teldec Das alte Werk
    * Wer weiß, wie nahe mir mein Ende BWV 27 Harnoncourt, N. Concentus musicus Wien Nimsgern, Equiluz, Esswood Wiener Sängerknaben 15:28 1973 Teldec Das alte Werk

Bela Bartok  

    * Herzog Blaubarts Burg Op. 11 Pierre Boulez, BBC Symphony Orchestra Nimsgern, Troyanos 61:17 1976, London Sony

Ludwig van Beethoven  

    * Fidelio Op. 72 Kurt Masur, Gewandhausorchester Leipzig Nimsgern, Jerusalem, Altmeyer, Adam, Nossek Rundfunkchor Leipzig 123:24 1980/81, Leipzig eurodisc

Boris Blacher  

    * Der Großinquisitor (Oratorium) Kebel, Herbert Dresdner Philharmonie Nimsgern, Siegmund Rundfunkchor Leipzig 59:34 1985, Dresden Lukaskirche Ars Vivendi

Walter Braunfels  

    * Verkündigung (Ein Mysterium in vier Aufzügen & einem Vorspiel nach dem Schauspiel von Paul Claudel) Op. 50 Davies, Dennis Russel Kölner Symphonieorchester Nimsgern, Rüggeberg, Trauboth, Bröcheler, Brüggemann, Bladin, Sevenich, Dommer, Krüll Chor des Kölner Symphonieorchesters 132:11 1992, Köln EMI

Ferruccio Busoni  

    * Die Brautwahl Nimsgern, Sukis, English RAI Turin, Previtali

Peter Cornelius  

    * Stabat mater Op. posth. Schernus, Herbert WDR Rundfunk-Symphonieorchester Nimsgern, Didusch, Scherle, Schmidt Kölner Rundfunkchor 39:15 1979, Köln Koch

Maurice Durufle  

    * Requiem Nimsgern, te Kanawa, Phil.Orch. A Davis

Gabriel Faure  

    * Requiem Nimsgern, Popp, New Phil. Orch. A. Davis

Friedrich von Flotow  

    * Martha Wallberg, Heinz Münchner Rundfunkorchester Nimsgern, Lucia Popp, Soffel, Jerusalem, Ridderbusch Chor des Bayerischen Rundfunks 124:07 1977, München eurodisc

Christoph Willibald Gluck  

    * Alceste Baudo, Serge Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks Nimsgern, Gedda, Jessye Norman, Krause, Weikl, Rydl Chor des Bayerischen Rundfunks 151:21 1982, München Orfeo

G.F. Händel  

    * Dettinger Tedeum Nimsgern, Corona Musicum Büchel

Karl Amadeus Hartmann  

    * Gesangsszene zu Giraudoux "Sodom und Gomorrha" Rickenbacher, Karl Anton Bamberger Symphoniker Nimsgern, Siegmund 23:10 1992, Bamberg Koch

Joseph Haydn  

    * Cäcillienmesse in c-dur Wilhelm, Gerhard Instrumentalensemble Werner Keltsch Nimsgern, Speiser, Watts, Equiluz Stuttgarter-Hymnus-Chorknaben 74:06 1971 EMI Meisterwerke
    * Die Schöpfung Sir Georg Solti, Chicago Symphony Orchestra Nimsgern, Burrowes, Wohlers, Morris, Greenberg Chicago Symphony Chorus 104:10 1981, Chicago DECCA

Paul Hindemith  

    * Cardillac Op. 39 Gerd Albrecht, Radio-Symphonieorchester Berlin Nimsgern, Schweizer, Schunk, Stamm, Protschka, Schnaut, 88:30 1988, Berlin Wergo

Johann Nepomuk Hummel  

    * Messe in es-dur Op. 80 Wilhelm, Gerhard Instrumentalkreis Werner Keltsch Nimsgern, Speiser, Watts, Equiluz Stuttgarter-Hymnus-Chorknaben 41:58 1970, Schwaigern EMI

Engelbert Humperdinck  

    * Hänsel & Gretel Pritchard, John Gürzenich Orchester Nimsgern, Cotrubas, von Stade, Ludwig, Te Kanawa, Welting Kinderchor der Kölner Oper 107:44 1978, Leverkusen CBS

Leo Krämer  

    * Ein Schdern fellt vom Himmel..., Leo Krämer, Speyerer Domchor, Reuter, Schramm, Nimsgern, 1999 Acousence

Jean Baptiste Lully  

    * Der Bürger als Edelmann LWV 43 Leonhardt, Gustav La Petite Bande Nimsgern, Yakar, Jacobs 84:23 1973, Schloß Kirchheim harmonia mundi

Gustav Mahler  

    * 8. Symphonie (Symphonie der Tausend) Lorin Maazel, Wiener Philharmoniker Nimsgern, Coburn, Quivar, Brigitte Fassbaender, Leech, Estes Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor 89:39 1989, Wien Sony

H.A. Marschner  

    * Der Vampyr Nimsgern, Protschka, Egel, Neuhold Rom 1980

Felix Mendelssohn Bartholdy  

    * Elias Op. 70 Helmuth Rilling,Radio-Symphonieorchester Stuttgart Nimsgern, Auger, Schreckenbach, Tear Gächinger Kantorei Stuttgart 129:05 1981, Stuttgart CBS
    * Paulus Op. 36 Riccardo Muti, Orchestra Sinfonica di Milano della RAI Nimsgern, Giebel, Dominguez, Altmeier Coro di Milano della RAI 101:09 1970, Milano Memories

Wolfgang Amadeus Mozart  

    * Le Nozze di Figaro Davis, Sir Collin Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks Nimsgern, Titus, Helen Donath, Varady, Schmiege, Zednik Chor des Bayerischen Rundfunks 174:12 1990, München RCA Victor
    * Requiem KV 626 Rilling, Helmuth Bach-Collegium Stuttgart Nimsgern, Auger, Watkinson, Jerusalem Gächinger Kantorei Stuttgart 52:49 1979 CBS

Jacques Offenbach  

    * Les contes d`Hoffmann, Placido Domingo, Nimsgern, Cotrubas, Serra, Baltsa, George Pretre, Royal Opera House Covent Garden 1981 (Video+DVD)

Modest Musorgski  

    * Khovanshchina, Bogo Leskovich, Orchestra sinfonico e coro di roma della RAI, Nimsgern, Ghiaurov, Siepi, Cossotto, ROM 1973, Bella voce

Giovanni Battista Pergolesi  

    * La Serva padrona Collegium aureum Nimsgern, Bonifaccio 48:53 1969, Schloß Kirchheim harmonia mundi

Hans Georg Pflüger  

    * Lazarus Nimsgern, Pflüger 15:48 1982 Bayer
    * Von Dir Und Mir Nimsgern, Pflüger 4:04 1982 Bayer

Giacomo Puccini  

    * Il Tabarro Patané, Giuseppe Münchner Rundfunkorchester Nimsgern, Tokody, Lamberti, Auer Chor des Bayerischen Rundfunks 1987, München eurodisc
    * Turandot Herbert von Karajan, Wiener Philharmoniker Nimsgern, Ricciarelli, Domingo, Hendircks, Raimondi, Wiener Staatsopernchor 132:20 1982 DG

Gioacchino Rossini  

    * Mosé in Egitto Scimone, Claudio Philharmonia Orchestra Nimsgern, Raimondi, Anderson Ambrosian Opera Chorus 146:07 1981, London Philips

Arnold Schönberg  

    * Die glückliche Hand Op. 18 Pierre Boulez, BBC Symphony Orchestra Nimsgern, Siegmund BBC Singers 21:01 1981, London Sony
    * Die Jakobsleiter (Fragment) Boulez, Pierre BBC Symphony Orchestra Nimsgern, Wenkel, Bowen, Partridge, Hudson, Mesple BBC Singers 38:21 1980, Paris Sony
    * Ein Überlebender aus Warschau Op. 46 Pommer, Max Saar-Lor-Lux-Hochschulorchester Nimsgern, Siegmund Auswahlchor der Musikhochschule des Saarlandes 6:53 1993, Saarbrücken AMU
    * Gurre-Lieder Boulez, Pierre BBC Symphony Orchestra Nimsgern, Minton, Napier, Thomas, Bowen, Reich BBC Singers & Choral Society 115:23 1974, London Sony

Franz Schreker  

    * Der ferne Klang Albrecht, Gerd Radio-Symphonieorchester Berlin Nimsgern, Moser, Schnaut, Halem, Helm, RIAS Kammerchor & Rundfunkchor Berlin 139:28 1990, Berlin Capriccio


Franz Schubert  

    * Die Winterreise Op. 89 Nimsgern, Pflüger 63:53 1987, Bietigheim Bayer

Hans Simon  

    * Vier Andreas Gryphius Gesänge, Der Umkehrende, Kalendarium der Liebe, Nimsgern, Antoni, Matthias Kuntzsch, Rundfunk-Symphonieorchester des Saarländischen Rundfunks, Siegfried Köhler, 1983, CBS

Richard Strauss  

    * Arabella Rennert, Wolfgang Nimsgern, Caballe, Kollo Live Rom, Rai 1971
    * Salome Mehta, Zubin Nimsgern, Caballe Live Rom, Rai 1971
    * Feuersnot Maag Nimsgern,Napier, RAI Turin 1973

G.H. Stölzel  

    * Aus der Tiefe rufe ich, Herr, zu dir Nimsgern, KO Hagen Körfer

Igor Stravinsky  

    * Oedipus Rex Davis, Sir Collin Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks Nimsgern, Piccoli, Moser, Jessye Norman, Bracht, Ionita Chor des Bayerischen Rundfunks 49:13 1983, München Orfeo

Georg Philipp Telemann  

    * "Pimpinone" oder "Die ungleiche Heyrath" Harnoncourt, N. Concentus musicus Wien Nimsgern, Spreckelsen 70:31 1966 Teldec
    * Der Schulmeister, NDR (Video) und Coll. Aureaum G. Wilhelm Nimsgern

Giuseppe Verdi  

    * Jérusalem Gavazzeni, Gianandrea RAI Turin Nimsgern, Carreras, Ricciarelli, Falcone, Cassis Coro di Turino 132:01 1975, Turin SRO Legato Classics (Aris)
    * Aida Muti, Ricardo Nimsgern, Domingo, Tomowa-Sintow, Fassbaender, Lloyd Live Bayr. Staatsoper 1979
    * Requiem Nitsche Nimsgern, Eicker Siegerland-Orch. Altenberger Dom

Antonio Vivaldi  

    * La Senna Festiggiante Scimone, Claudio Cappella Coloniensis (WDR Köln) Nimsgern, Cuberli, Müller-Molinari 90:01 1978 Fonit Cetera

Richard Wagner  

    * Das Rheingold Janowski, Marek Staatskapelle Dresden Nimsgern, Adam, Peter Schreier, Napier, Wenkel, Popp, Salminen 138:56 1980, Dresden, Lukaskirche eurodisc
    * Das Rheingold: Auszüge Janowski, Marek Staatskapelle Dresden Nimsgern, Adam, Minton, Schreier, Vogel, Büchner, Salminen, Napier, Wenkel, Popp, Priew, Schwarz 64:39 1980, Dresden Ariola
    * Siegfried Janowski, Marek Staatskapelle Dresden Nimsgern, Kollo, Wenkel, Schreier, Altmeyer, Adam 232:01 1980, Dresden, Lukaskirche eurodisc
    * Die Götterdämmerung Janowski, Marek Staatskapelle Dresden Nimsgern, Kollo, Salminen, Gjevang, Nöcker, Altmeyer 249:24 1980, Dresden, Lukaskirche eurodisc
    * Lohengrin Herbert von Karajan, Berliner Philharmoniker Nimsgern, Kollo, Tomowa-Sintow, Ridderbusch, Vjzovic Chor der Deutschen Oper Berlin 229:24 1976, Berlin EMI
    * Lohengrin Sir Georg Solti, Wiener Philharmoniker Nimsgern, Placido Domingo, Jessye Norman, Randova, Sotin, Dietrich Fischer-Dieskau Konzertvereinigung Wiener Staatsopernchor 221:27 1986, Wien DECCA
    * Parsifal Karajan, Herbert Berliner Philharmoniker Nimsgern, Hofmann, Vejzovic, Moll, Van Dam Chor der Deutschen Oper Berlin 126:00 1981, Berlin DG

Carl Maria von Weber  

    * Messe Nr. 2 in g-dur (Jubel-Messe) Op. 76 Wilhelm, Gerhard Instrumentalensemble Werner Keltsch Nimsgern, Speiser, Watts, Equiluz Stuttgarter-Hymnus-Chorknaben 25:30 1969, Schwaigern EMI
    * Der Freischütz, Nimsgern, Johnson, Sonntag, Heilmann, Ebbecke, Wolfgang Gönnenwein, Chor und Orchester der Ludwigsburger Festspiele, 1988 Regie: Loriot (Video)

Jaromir Weinberger  

    * Schwanda, der Dudelsackpfeifer Wallberg, Heinz Münchner Rundfunkorchester Nimsgern, Hermann Prey, Lucia Popp, Jerusalem Chor des Bayerischen Rundfunks 125:05 1980, München CBS

Gerhard Wimberger  

    * Momento Vivere Segerstam, Leif ORF-Symphonieorchester Nimsgern, Angervo, Westphal, Heintel, Stephan ORF-Chor 50:45 1992 Amadeo

Alexander von Zemlinsky  

    * Lyrische Symphonie für Orchester, Sopran und Bariton Op. 18 Ferro, Gabriele BBC Symphony Orchestra Nimsgern, Dorow 47:57 Fonit Cetra

Bernd Alois Zimmermann  

    * Ekklesiastische Aktion (1970) "Ich wandte mich und sah alles Unrecht, das geschah unter der Sonne" Humburg, Will Brandenburger Symphoniker & Symphonieorchester Münster Nimsgern, Siegmund 32:51 1993, Münster Stradivarius

2. Le mardi 3 avril 2007 à , par Bajazet

Oh, nous entrons dans la Semaine de la Pénitence, on dirait…
Merci pour tous ces éléments ! Et vive l'Aida de Muti à Munich.

Mais dites-moi, c'est quoi cette Armide de Gluck dirigée par Boettcher ? Du studio, dites-vous ? Est-ce bien sûr ?
Dans l'Alceste de Baudo, on entend à peine Nimsgern, à qui échoit sauf erreur le rôle d'Hercule, peu ragoûtant.

Je me disais justement tout à l'heure que dans le Christ des Passions de Bach, je préfère un chanteur plus rude que suave. Fischer-Dieskau, par exemple, ne me persuade guère, et je préfère Kieth Engen, par exemple, plus carré. Bref, à chacun son grand Jésus.^^

3. Le mardi 3 avril 2007 à , par DavidLeMarrec

Je m'étonnais de ne pas lire le mot "perversité" sous votre plume, munificent Bajazet !


Mais dites-moi, c'est quoi cette Armide de Gluck dirigée par Boettcher ? Du studio, dites-vous ?

Il semblerait. Avec Viorica Cortez en Armide, si, si. Jean Dupouy en Rinaldo, et - frémissez ! - l'Orchestra Alessandro Scarlatti. Paru chez le fameux label Voce 61.


Je me disais justement tout à l'heure que dans le Christ des Passions de Bach, je préfère un chanteur plus rude que suave. Fischer-Dieskau, par exemple, ne me persuade guère, et je préfère Kieth Engen, par exemple, plus carré. Bref, à chacun son grand Jésus.^^

De toute façon, pour ce qu'on entend Jésus, c'est vraiment pour le symbole... Surtout chez Jean, c'est pour la frime.

4. Le mercredi 4 avril 2007 à , par Bajazet

Petit libertin que vous êtes !
Pour cette Armide, je pense quand même que c'est du live ou un concert radio, et pas vraiment du studio : c'était l'usage chez Voce, je crois. Peu importe mais Cortez, ce doit être de toute façon intéressant, et même le compatriote de Bayrou d'ailleurs (prononcer : Dupouille).

5. Le mercredi 4 avril 2007 à , par DavidLeMarrec

Je ne peux pas t'en dire plus : sur la notice que j'ai consultée, il y avait noté studio, mais une bande radio, peut-être sans public ou avec public silencieux est plus problable vu le label et la distribution, je suis d'accord.

Si j'ai le fin mot, je te l'indique, bien sûr.

6. Le samedi 7 avril 2007 à , par Philippe[s]

Peut-être que l'on entend pas beaucoup Jésus chez Jean, mais ce qu'il dit est important et fort. Il vaut mieux par exemple un Pilate moins bon et un Jésus très bon que l'inverse alors que les rôles sont d'importance presqu'égale en terme de durée.

Je me souviens avoir vu Nimsgern dans Fidelio dans la production de Strehler/Maazel au Châtelet (pas terrible au demeurant)

7. Le samedi 7 avril 2007 à , par DavidLeMarrec

Là où le rôle de Pilate est (extrêmement bref mais) bouleversant, je dirais surtout le Via Crucis de Liszt.

*

Qui n'était pas terrible dans cette production ? Nimsgern est généralement efficace en Pizarro, mais les rôles de méchant n'ont pas besoin de lui. Comme je le soulignais ici, il me paraît beaucoup plus (subversivement) excitant dans les rôles 'positifs'.
Ca dépend de la date, aussi...

8. Le mardi 10 avril 2007 à , par Philippe[s]

C'est plutôt Strehler, Maazel et Jerusalem que je n'avais pas trouvé terrible à l'époque (circa 1990). Nimsgern était efficace, effectivement. Je me souviens d'un bon Rocco (Kurt Rydl ?).

9. Le mardi 10 avril 2007 à , par DavidLeMarrec

Jerusalem, c'est absolument à éviter de voir. :) Maazel, surtout à cette date et avec un orchestre qui n'est pas le sien, pas étonnant non plus.

Quant à Strehler, j'ai toujours été franchement ennuyé (son Don Giovanni scaligère est à présent disponible en vidéo... vide intersidéral au milieu de jolis costumes), mais il est vrai que je n'ai vu que des reprises de ses Noces, et pas la production originale.

10. Le mardi 19 août 2008 à , par philippe suisse

je suis un fan de Nimsgern...
Il est vrai que son chant est très discutable
mais son investissement est hors norme...
je possède un enregistrement de Samson et Dalila... incroyable même en français...
merci pour ce blog....

11. Le mardi 19 août 2008 à , par DavidLeMarrec

Bienvenue Philippe !

Oui, toujours diablement électrique. Son Grand Prêtre, ce doit être quelque chose ! En français, il y a bien Roger de Jérusalem, également, mais c'est un peu grave pour lui, et le studio inhibe tout le monde.

Il ne nous reste plus qu'à trouver le trésorier, et nous pouvons ouvrir un fan-club loi 1901.

12. Le mercredi 27 août 2008 à , par DavidLeMarrec

Et Siegmund Nimsgern exerce toujours, avec brio, certes plutôt dans le bas de son ancienne tessiture, et avec un rien moins de panache que ses merveilleux aigus sales de jadis, mais en plus d'être réussi, il s'agit de défendre des chefs-d'oeuvre peu fréquentés.


Rudi Stephan, Die Ersten Menschen (enregistrement de 2005 publié par CPO, livret allemand-anglais inclus).

Rickenbacher, spécialiste des décadents (et en particulier de Schreker), officie non sans la précaution dévolue aux oeuvres récemment découvertes, mais avec un sens du style tout à fait affirmé.

La perle de ce disque, outre le texte passionnant issu du drame érotico-mystique de Borngräber et la musique orchestrale extrêmement riche de cette ultime oeuvre de Stephan, est sans conteste Gabriele Maria Ronge, dont la puissance, la plénitude, la qualité de diction et la gourmandise des mots réclament chacune un éloge comparable.

Bientôt sur CSS.

13. Le mercredi 20 septembre 2017 à , par Delbosco

Bonjour
Ne connaissant pas préalablement ce blog (que j'inscris sur-le-champ dans mes favoris), je tombe par hasard sur cette page.

Un grand merci ! Moi qui me croyais seul à apprécier ce chanteur décrié, j'avoue aussi un penchant coupable pour ce chant "viscéral" et parfois vilain mais tellement efficace.
J'ai vu plusieurs fois ce chanteur sur scène, et me souviens particulièrement d'une bronca virulente pour son Pizarro à Garnier, en 1982 (avec Behrens et Vickers sous la baguette d'Ozawa, excusez du peu ..).
Certes Pizarro est le "vilain" de l'histoire, mais il faut reconnaître que notre Siegmund en faisait beaucoup dans le "malcanto" ...
J'avais plus tard entendu la retransmission de la Walkyrie de Bayreuth où il incarnait Wotan, dirigé par Solti, et je me souviens que lors de la désannonce finale, le présentateur de France-Musique s'était permis de signaler qu'il avait trouvé ce Wotan "épouvantable" ... Une telle prise de position, à l'issue d'un direct, m'avait assez choqué ...
Je me suis pourtant attaché à ce chanteur, et plusieurs de ses enregistrements me sont chers : le Lohengrin de Karajan, le Fidelio de Masur, l'Elias de Mendelsohn dirigé par Rilling notamment.

Vous parlez plus haut de Wozzeck, il ne l'a pas enregistré mais chanté pour Radio-France vers la fin des années 1980, avec Nadine Secunde et Graham Clark, c'était dirigé par Janowski et cela a été radiodiffusé.

14. Le jeudi 21 septembre 2017 à , par DavidLeMarrec

Bienvenue, donc, Delbosco !


Moi qui me croyais seul à apprécier ce chanteur décrié, j'avoue aussi un penchant coupable pour ce chant "viscéral" et parfois vilain mais tellement efficace.

Je ne me suis jamais expliqué cette détestation de la critique et d'une partie du public. Dans les rôles encore belcantistes (son Nabucco n'est pas formidable, accordé – et encore, je trouve ses Comte de Luna fabuleux !), je veux bien qu'on le considère comme une déviance insupportable, mais dans Weber, Marschner, Wagner, difficile de trouve plus idoine !

En réalité, il ne chante pas mal du tout, il assume simplement un chant grimaçant (qui est une émission vocale efficace, à défaut de paraître gracieuse), et s'en sert sans le moindre scrupule. Vive lui.


[Pizarro]
Étonnant. Ce n'était pas lié à la mise en scène, ou à un quelconque autre paramètre (je ne sache pas qu'il y ait eu une maffia des applaudissements à Garnier, mais pourquoi pas ?). Parce que jusqu'à la fin des années 80, la voix est toujours là, et dans Pizarro, il est vraiment à la maison… On entendait des choses tout aussi bizarres et autrement moches, tout de même (qu'est-ce que devaient prendre Malfitano ou Hesse, alors !).

J'avais plus tard entendu la retransmission de la Walkyrie de Bayreuth où il incarnait Wotan, dirigé par Solti, et je me souviens que lors de la désannonce finale, le présentateur de France-Musique s'était permis de signaler qu'il avait trouvé ce Wotan "épouvantable" ... Une telle prise de position, à l'issue d'un direct, m'avait assez choqué ...

Oui, c'est assez peu bienvenu. Qui était-ce ? (Parce que depuis que j'ai entendu J.-M. Damian, qui a par ailleurs eu ses heures de gloire, passer plusieurs minutes à se moquer du patronyme métèque de Renata Pokupić en lieu et place de présentation au concert, ou les fameuses introductions d'Olivier Bernager, je suis prêt à tout sur France Mu…)

Pour ma part, son Wotan de Walküre est d'assez loin celui que j'aime le plus de toute la discographie. Toujours grimaçant, certes, mais pas plus court de graves qu'un autre, et terriblement expressif. D'une courte tête devant Stewart et Goerne, je dirais. Je le trouve un brin moins éloquent dans Rheingold où la concurrence est plus sévère, mais il y est également remarquable. Sur le strict plan technique (solfégique comme vocal), je ne vois vraiment pas ce qu'on peut lui reprocher. Tout au plus, on peut détester le timbre, mais c'est un jugement tout à fait subjectif – puisque ce même timbre semble nous mettre en joie !


Vous parlez plus haut de Wozzeck, il ne l'a pas enregistré mais chanté pour Radio-France vers la fin des années 1980, avec Nadine Secunde et Graham Clark, c'était dirigé par Janowski et cela a été radiodiffusé.

Quel plateau ! Oh, merci, je vais me mettre en quête, il me faut cette merveille !


Et bon séjour ici !

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