Hindemith petit farceur
Par DavidLeMarrec, lundi 1 janvier 2007 à :: En passant - brèves et jeux - Les plus beaux décadents :: #474 :: rss
Hindemith est réputé pour sa sinistrose, aussi bien dans sa première façon postromantique décadente que dans ses oeuvres de maturité, d'un contrepoint aussi rigoureux qu'austère.
Dans le premier cas, le pathos plus que la fougue, la noirceur plus que le progressisme. Dans le second, l'application plus que l'ivresse, la conformité plus que la surprise.
Pourtant.
Hindemith est aussi l'auteur d'opéras, et les récentes luxueuses représentations de ''Cardillac'' sous la direction de Nagano, Paris 2005 (Denoke, Workman, etc.), ont démontré que l'impact d'Hindemith ne se limitait pas à son sérieux.
Et surtout, Hindemith a commis quelques oeuvres tout à fait charmantes dont les facéties éveillent les ardeurs zygomatiques des mélomanes les plus pudiques.
On connaît bien sa pièce pour quatuor à cordes Ouverture du "Vaisseau Fantôme" - comme joué à vue par un orchestre de seconde zone à 10h du matin sur la place du village (titre complet), qui imite un Wagner aux rythmes et intonations méchamment torturés.
Mais on parle moins de ce remarquable petit canon de moins d'une minute, écrit pour le soixante-dixième anniversaire d'Othmar Schoeck. Vous y entendrez le patronyme de l'heureux dédicataire plaisamment scandé par le choeur : Othmar Schoeck, Schoeck, Schoeeeeeeeeeeeeck. Oui, c'est mignon comme tout et ça met en joie - en plus d'être de la bonne musique.
Le canon à quatre voix de 1956.
Il n'y a pas à dire, Hindemith est encore meilleur lorsqu'il est drôle (et ce n'est pas tous les jours).
Commentaires
1. Le mardi 2 janvier 2007 à , par jdm
2. Le mercredi 3 janvier 2007 à , par aymeric :: site
3. Le mercredi 3 janvier 2007 à , par DavidLeMarrec
4. Le mercredi 3 janvier 2007 à , par Bra :: site
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